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Des familles expulsées et des témoignages
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 08 - 2009

Le porte-parole du comité «SOS expulsés», Bouregâa Djamel, a interpellé hier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), le Président de la République et le ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbas, pour aider des milliers de familles expulsées, qui se retrouvent avec leurs enfants à la rue. Le porte-parole des familles expulsées s'est interrogé : «Est-ce que ces familles algériennes ont le droit à un toit dans un pays qui a 144 milliards de dollars dans le réfrigérateur et un cadeau empoisonné qui est le pétrole ?».
Djamel Bouregâa a affirmé, dans ce sens, qu'en l'espace de deux mois, c'est-à-dire depuis la création du comité en question, une soixantaine de dossiers ont été déposés par les familles expulsées entre les mains des membres du comité «SOS expulsés» .
Le porte-parole du comité a même affirmé que 90 enfants issus de familles victimes d'expulsion sont dans la rue actuellement.
Les familles expulsées appartiennent à plusieurs catégories. Il y a, selon l'intervenant, des familles expulsées de logements où elles habitaient souvent depuis 1962 (et qui payaient pourtant le loyer de bien-vacant auprès des OPGI), des familles habitant dans des logements de fonction de différents corps, Gendarmerie nationale, police et personnel contractuel de l'armée, le cas de 15 familles expulsées de Miliana, des familles victimes d'escroquerie ainsi que d'autres. Ce sont en fait des pères de famille retraités, des jeunes couples mariés, ainsi que des vieux («une femme âgée de 104 ans a été expulsée de chez elle à Souk-Ahras»), a-t-il ajouté.
Une dizaine de familles ont relaté hier, devant la presse, leur calvaire et leur désarroi. C'est le cas de Hassan Ahmed, ancien élément de la Gendarmerie nationale qui, après 30 ans de service, s'est fait expulser de son logement de fonction de l'école des Issers, et ce durant ce mois de Ramadhan. Ce dernier a été expulsé sans huissier de justice, ni décision de justice, a-t-il dit. «Je sais que je vais être harcelé suite à mes déclarations devant la presse, mais peu importe. J'ai perdu mon toit sans être relogé, après 30 ans de service, donc je n'ai plus rien à perdre», a-t-il déclaré les larmes aux yeux.
Mme Taïbi a témoigné qu'elle a tout perdu après que son mari, commissaire de son état, eut passé six mois en prison. «Ils m'ont expulsé du logement de fonction que j'occupais, moi et mes enfants. Ils m'ont jeté à la rue et je me suis retrouvée d'un coup sans mari qui a abandonné le foyer vu les pressions, sans mes enfants qui sont éparpillés chez ma famille, et sans aucun revenu», a-t-elle martelé.
La famille Abassi, habitant la rue des Libérés, affirme qu'elle a à sa charge un membre de la famille handicapé. «Nous avons vécu dans cette bâtisse depuis 1962 , nous avons depuis toujours honoré nos loyers, et voilà qu'aujourd'hui le propriétaire de la bâtisse, qui est français, la vend à un Algérien, et ce en mettant 15 familles algériennes à la rue, sans aucun dédommagement. Voilà l'Algérie indépendante !». Et de s'interroger : «Où je vais aller avec mes enfants, avec à ma charge ma soeur handicapée ? J'ai déposé une demande de logement depuis des années, mais sans succès».
La famille Bouhadi a été expulsée sur décision de justice par son oncle, qui est aussi son voisin. Ils devaient prouver devant la justice qu'ils sont locataires et qu'ils ont l'habitude de payer leurs loyers sur la base d'un acte de location délivrée par l'OPGI, mais ils n'ont pu fournir ce document. Derradj Abdelmalek a, selon ses propos, interpellé à maintes reprises l'APC d'Alger-centre pour le reloger, serait-ce dans un chalet, mais en vain. Le jeune couple Boudjami, qui vit avec son enfant malade dans une cage d'escalier, attend les promesses de Djamel Ould Abbas, qui leur a promis un chalet dans deux jours. «Ils sont toujours, en ce mois sacré, dans la cage d'escalier». Enfin, une autre affaire, celle d'une femme de moudjahid, qui, selon ses propos, a été escroquée par une personne qui s'est accaparée des biens de cette dernière, «une villa au centre-ville de Aïn Bénian et une usine». La mère de la famille Bouassia Touira interpelle le ministre de la Justice sur son affaire «et demande tout simplement une enquête approfondie».
Enfin, le porte-parole de «SOS expulsés» revendique au nom des expulsés le relogement immédiat des familles expulsées et l'arrêt de toutes les expulsions jusqu'à la révision de certaines lois, pour combler le vide juridique qui menace la stabilité de milliers de familles algériennes. Les membres de la LADDH se sont dits contre la banalisation des expulsions de logements par les pouvoirs publics, car il s'agit selon eux de la dignité humaine avant tout.


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