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Les traîtres, la main etc.
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 01 - 2010


«Quiconque flatte ses maîtres les trahit».
Massillon La mode de la traîtrise est de retour! Celle de «la main étrangère» refait florès et s'infiltre pour déclencher des grèves, des jacqueries et faire barrer des routes». ‘'La manipulation», elle aussi, effectue un come-back tonitruant là où, juste la veille, il y avait des ouvriers, des pères de famille, des hommes durs au travail dans un fleuron de l'industrie algérienne. «Le parti de la France», cette secte, dont les membres n'ont pas de nom, pas de fonction ni adresse, refait surface là où elle apparaissait improbable. Des vigiles auto-mandatés pour préserver et protéger la pureté linguistique et religieuse font oeuvre de salubrité publique et de purification des âmes égarées, dévastent une église protestante pour s'en aller, ils en sont fort capables, dénoncer le vote contre l'élévation de minarets en Suisse, le nombre insuffisant de mosquées en Europe, la chasse annoncée à la bourka en France.
Décidément le nationalisme s'affaisse en Algérie, les complots ourdis, les traîtres à la pelle, les trahisons à tous les étages, les manipulateurs et les manipulations poussent comme des herbes sauvages, une chienlit qui sape les fondements essentiels de la patrie désormais livrée aux ennemis intérieurs, plus nombreux et offensifs que jamais. Les îlots de résistance s'organisent vaille que vaille, avec courage et abnégation face aux hordes d'ouvriers décervelés, de journalistes irresponsables, de jeunes inconscients qui ne rêvent que de partir par la mer, entre deux rencontres de foot. Presque solitaires, des officiels maintiennent le cap, insensibles aux chants des sirènes ouvrières, enseignantes, médicales et même industrielles au moment même où la reine Sonatrach est au coeur d'un scandale politico-financier et familial. Les Spiderman de service, l'oeil aux aguets H24 scrutent chaque interstice de la société, chaque âme perdue ou tentée de l'être par les traîtres qui organisent des grèves, qui manipulent des ouvriers attardés, des médecins sans esprit, des journalistes à la solde de l'étranger. Des «parties» étrangères se croient en terrain conquis là où ne règnent que justice sociale, pluralisme syndical, la négociation partout et toujours, des libertés d'expression sans rivage et des salaires indexés sur les prix du marché, la qualité au top des services publics.
Un ministre de la République, dûment choisi par le Président en personne a été débusqué à temps par un honorable député qui n'est ni de gauche, ni du centre et encore moins à droite. Ces labels étrangers sont interdits ici. L'homme n'est pas non plus porteur des projets et programme de son parti. L'industrie, l'éducation la culture, la communication, l'indépendance alimentaire, la politique étrangère, l'égalité devant l'impôt et celle des sexes, l'agriculture et l'énergie solaire ne font pas partie des soucis de sa formation. Cette dernière fait partie d'une coalition. Point à la ligne. Sans coloration politico-économique, l'honorable député est simplement islamiste, et chacun met dans l'étiquette ce qu'il veut ou ne veut pas. Au choix.
Au nom de son parti, l'homme a carrément dénoncé un ministre, lui même issu de la coalition hétéroclite, pour «connivence avec l'ennemi». Un presque traître. Une annexe de la France aurait été, selon le député, installée à l'intérieur d'une université algérienne. Le ministre infiltré aurait poussé le bouchon trop loin en favorisant la langue de Molière au détriment de la langue de Taha Hussein désormais interdit à l'école en Egypte sans aucune réaction de notre, plutôt de leur député et son parti. Manipulateurs, des syndicalistes et/ou des milliers de travailleurs, veulent liquider l'industrie nationale, sans doute au profit du grand capitalisme cosmopolite... Décidément, en Algérie, les traîtres n'ont plus de limite et ne se cachent plus. Dans les ministères, les usines, les hôpitaux, comme la gangrène, ils tuent le pays progressivement. Heureusement que les commissaires politiques et le clergé local veillent au grain, indifférents au terrorisme qui tue, jusqu'à des officiers supérieurs de l'ANP occupés à pourchasser les SAMU qui maintiennent en vie la matrix de l'intégrisme tueur et ses enfants tueurs.
Les salariés d'Arcelor Mittal expérimentent dans la douleur leur statut, leur vie d'ouvriers en Algérie avec les risques encourus. Mais qui prouve qu'ils agissent d'eux-mêmes sans être manipulés ou à la solde de «parties» et d'une «main étrangères»? Qui peut le dire dans une contrée où les «ennemis de l'ombre», à la solde des «ennemis et des jaloux de l'Algérie», occupent tous les espaces de la contestation syndicale et politique au su et vu de tout le pays. Des syndicats autonomes qui veulent agir en dehors de l'UGTA, des partis et des hommes politiques qui veulent proposer autre chose pacifiquement ne sont que des vues de l'esprit. Ces «choses» n'existent pas ici. Il s'agit en fait de traîtres et d'une main forcément étrangère.
Puisque le Parlement, les autorités compétentes, les partis de l'alliance, l'UGTA et toutes les associations patriotiques ne veulent ni saisir l'ONU, l'UA et la Ligue arabe et encore moins diligenter des commissions d'enquête pour mettre hors d'état de nuire les traîtres, les manipulateurs et la main étrangère, osons des propositions pratiques.
La première consisterait à ce que le Parlement organise des commissions pour enquêter sur ce qui se passe à Sonatrach, le délabrement des hôpitaux et des transports publics qui voguent sans horaires, sans hygiène ni sécurité. On trouvera peut-être des infiltrés et des mains étrangères. La deuxième opération permettrait de mettre au net la liste des traîtres, de ceux qui pratiquent une autre religion, que l'Islam, de ceux qui veulent d'autres syndicats que l'UGTA. Les opérations terminées, le peuple non contaminé par les pulsions traîtresses saura enfin les visages de ses ennemis. Il pourra aisément couper les mains de l'étranger, à ce jour non identifiées, à partir du coude pour éviter toute repousse éventuelle. Une fois le paysage éclairci et éclairé, il serait possible, sans les traîtres, les infiltrés et les mains sus-citées, d'étudier dans le débat et le calme ramené, les problèmes qui ont causé autant de traîtrise, de corruption, de détournements et d'esprits retournés contre leur propre pays.


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