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L'être humain, Tahar Ouettar
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 17 - 08 - 2010

Une des caractéristiques des intellectuels et/ou des lettrés algériens, exclusivement en langue arabe ou en langue française, c'est qu'ils ne se parlent pas. Même avec le langage des signes. Ils se toisent, à distance. Quand ils polémiquent par presse interposée, on a l'impression que c'est un choc de titans. Mais, la pâte a rarement pris pour accoucher d'un vrai débat profitable au plus grand nombre. Je n'en ai pas souvenir.
Je n'ai pas souvenir, que de leurs vivants, le poète et écrivain francophone Tahar Djaout et l'écrivain arabophone Tahar Ouettar se soient rencontrés et qu'ils aient, un jour, débattu.
Ils appartenaient à deux générations bien distinctes. Le premier est né en 1954 près d'Azeffoun, le second en 1936 dans un douar près de Mdaourouch. Le parcours de ces deux amazighs était également bien distinct. Mais, quoi qu'en disent les uns et les autres, leurs racines étaient identiques: l'Algérie et leurs œuvres sont patrimoine national. Après l'assassinat non élucidé de Tahar Djaout, Tahar Ouettar eut ce vil commentaire: «c'est une perte pour sa famille et pour la France». C'est tout ce qu'ont retenu plusieurs internautes qui sur la Toile se livrent ces jours-ci à des échanges, souvent très virulents sur l'écrivain arabophone.
Ceux qui l'ont connu affirment qu'il a toujours été excessif, que c'est un provocateur. On raconte qu'une petite association culturelle s'est adressée par courrier, en français, à son association El Djahidiya pour lui demander assistance. Tahar Ouettar a répondu, en arabe au dos de la demande, que le traducteur des langues étrangères d'El Djahidiya était absent ! Du pur Ouettar. Son association a été la première à traduire de tamazigh à l'arabe le poète et artiste Lounis Aït Menguellat. En fait, comme tout être humain, Ouettar avait ses contradictions. Si Djaout symbolisait la France qu'il détestait tant, pourquoi avait-il accepté, lui, homme à principes, d'aller s'y faire soigner durant des mois ?
Le comble, c'est que là-bas, un quotidien a rapporté qu'il s'est mis à critiquer les émigrés les accusant d'être «la plaie» du pays !!
Ce matérialiste, au sens idéologique du terme, a créé Radio Coran. Lorsque certaines personnes le lui ont reproché, il leur a dit qu'il « fallait mieux avoir sa propre Radio Coran que de laisser les auditeurs se tourner vers des radios étrangères », et, qu'ensuite «l'Islam, fait partie de mon patrimoine culturel». A la radio, qu'il dirigea durant deux ans, il avait embauché un psychologue pour les tests de recrutement. «Si je pouvais, je ferais passer tout le personnel chez le psy», avait-il confié à ses proches. Il ne lui serait pas venu à l'esprit que lui-même aurait dû être soumis à une séance chez un psy.
Tahar Ouettar était Tahar Ouettar. Cet être humain avait ses certitudes. Peut-être trop de certitudes, mais peut-être pas l'humilité qu'ont eue des personnages publics comme Jean Gabin ou Mohamed Abdelwahab qui, vers la fin de leur vie, avouaient ne rien savoir…


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