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L'attitude «équilibriste» de l'ONU va relancer le débat sur la lutte armée : Les Sahraouis face à l'abandon des Nations unies
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 11 - 2010

Les Sahraouis ont, à nouveau, rencontré l'obstacle de Paris à l'ONU qui s'est opposé à une enquête internationale sur l'assaut contre les civils sahraouis du campement de Laâyoune. L'ONU se défausse, une fois de plus, de sa responsabilité alors qu'en Espagne l'opposition fustige le comportement du gouvernement de Zapatero.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est limité, mardi, à «déplorer la violence» lors de l'assaut brutal des forces marocaines contre le campement de protestation sahraoui de Laâyoune. La déclaration, faisant dans l'équilibrisme le plus honteux, a demandé au Maroc et au Front Polisario de «faire preuve de davantage de volonté politique pour trouver une solution» tout en exprimant son soutien à la mission des Nations unies au Sahara Occidental, la Minurso, et à l'envoyé spécial de l'ONU, Christopher Ross. Le texte du Conseil de sécurité n'a pas repris l'exigence faite par plusieurs membres du Conseil d'envoyer une mission d'enquête au Sahara Occidental. Sans surprise, la France a été, selon le représentant du Polisario, le seul membre du Conseil de sécurité à rejeter cette mission d'enquête. Enfin et ce n'est pas des moindres, la résolution du Conseil de sécurité n'a pas tenu compte des appels de plus en plus forts pour élargir la mission de la Minurso à la surveillance du respect des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. «La Minurso est la seule mission de maintien de la paix actuelle de l'ONU dépourvue d'une composante sur les droits de l'homme», avait noté Philippe Bolopion, de Human Rights Watch. «Malgré les tentatives au cours des deux dernières années de plusieurs membres du Conseil de sécurité pour élargir le mandat de la Minurso, l'opposition constante du Maroc, soutenue tout spécialement par la France, a jusqu'ici fait échouer cette idée». La France a continué à s'y opposer. On a dans cette résolution sans courage du Conseil de sécurité une parfaite illustration du dévoiement de la mission de la Minurso: on ne s'occupe plus du référendum en dépit du nom de la Minurso, on ne s'intéresse pas aux droits de l'homme… mais surveille le «gel» du conflit à travers le cessez-le-feu… C'est tout bénéfice pour l'occupation marocaine.
Boukhari: la France a peur de la vérité
Le Polisario, qui avait demandé par le biais de son représentant à l'ONU Ahmed Boukhari une enquête de l'ONU pour établir les faits sur l'attaque contre le campement de Laâyoune, devra nécessairement et tôt ou tard, tirer les conséquences politiques du peu de souci de l'ONU à l'égard du sort des Sahraouis. Manifestement, l'incapacité, constatée par M. Boukhari, du Conseil de sécurité à protéger la population sahraouie, reste de mise. La proposition de l'envoi d'une mission d'enquête n'a pu aboutir, selon Boukhari, en raison du refus de la France. Le représentant sahraoui a accusé la France d'avoir «peur de la vérité. Sinon comment justifier autrement son attitude». Tout en se forçant à trouver quelques aspects positifs à la résolution du Conseil de sécurité, le Front Polisario a regretté que «la proposition d'envoi d'une mission d'enquête n'eut pas été retenue pour le moment en raison de l'opposition de la France». Le Polisario, qui subit des pressions des jeunes dans les camps, devra nécessairement mettre en débat sa démarche de participation à un processus politique qui n'est perçu par les alliés occidentaux – et au mépris des résolutions de l'ONU – que comme un moyen de faire avaliser le plan d'autonomie marocain. La question de la viabilité de la poursuite de discussions, où le Maroc ne fait que gagner du temps, va être posée ainsi que l'éventualité d'une reprise de la lutte armée. Il n'y a pas de choix facile mais le débat est déjà dans l'air.
Pour les Sahraouis, l'attitude de Paris, qui soutient ouvertement le Maroc dans le conflit, ne constitue pas une surprise. L'attitude du gouvernement socialiste espagnol de Zapatero, dénoncée par l'opposition et la société civile espagnole, est source d'une indignation plus grande. Le Front Polisario a d'ailleurs regretté que ni «le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol, au pouvoir) ni son gouvernement n'aient adopté une position ferme et claire face à l'agression marocaine contre le euple sahraoui». Le Polisario a demandé que Madrid appuie «de manière déterminée l'organisation d'un référendum d'autodétermination en vue d'une solution définitive de ce conflit de la décolonisation dont l'Espagne est la première responsable».
«Menteur», «faux démocrate»
Les demandes du Polisario interviennent alors que des voix s'élèvent en Espagne contre l'attitude du gouvernement qui, au nom des «intérêts de l'Espagne», se fait le complice des atteintes aux droits de l'homme au Sahara Occidental. C'est le cas du ministre espagnol de l'Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba, qui après un entretien avec son homologue marocain, Taieb Cherkaoui, semble endosser aveuglément la version marocaine en application du «réalisme» en vogue à Madrid et qui suscite des commentaires acerbes dans les médias espagnols. M. Rubalcaba a indiqué mardi que M. Cherkaoui lui avait fait «un récit minutieux des faits qui réfute» les accusations portées à l'encontre des autorités marocaines. Les propos du ministre de l'Intérieur espagnol ont suscité une réaction vigoureuse de la part d'un responsable du Parti Populaire, Esteban González Pons, qui a qualifié Alfredo Pérez Rubalcaba, de «menteur», de «faux démocrate», de ne pas être à la «hauteur des circonstances». Gonzalez Pons a estimé que Rubalcaba a été «pathétique, incertain et décevant» et lui a reproché de laisser entendre que les journalistes espagnols qui informent sur ce qui se passe au Sahara Occidental d'être des menteurs. «On ne joue pas avec la liberté de la presse. On croit à la liberté d'informer ou on n'y croit pas.
Nous avons confiance dans les journalistes espagnols, pour les faux démocrates comme Rubalcaba c'est apparemment non», a souligné González Pons. «Les droits des personnes sont au-dessus des intérêts».


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