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«Le Réveillon», une fête en voie de disparition ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 12 - 2010

A la veille de la nouvelle année, rien à Oran n'indique que 2011 est sur les portes. Aucun indice signalant que la ville, à l'instar des autres cités du monde, va recevoir le nouveau venu avec joie et liesse.
Les pâtisseries du centre-ville, à quelques exceptions, n'ont pas vu utile de confectionner la fameuse bûche symbole des fêtes de fin d'année. Les magasins des rues commerçantes n'ont fourni aucun effort pour embellir leurs devantures. Cette année, même les jeunes qui proposaient des cartes de vœux, tout au long des arcades, ont disparu. La tradition de la fête du réveillon, qui n'a aucune connotation religieuse, est bel et bien en voie de disparition à Oran. Du moins, elle perd chaque année davantage de terrain. Toute une génération de collégiens, dont certains sont issus de couples soixante-huitards, n'ont jamais eu l'occasion de célébrer cette fête. D'autres, plus âgés, y renoncent, chacun en avançant une raison qui lui est propre. Yacine, jeune médecin, préfère rester chez lui en famille. Par manque de veine, ses amis les plus proches seront de garde la nuit du 31 décembre. Donc, cette année, pas de réveillon pour lui, ce qui ne le dérange pas outre mesure.
Même les offres de réveillon se font d'une manière très timide cette année. Deux ou trois hôtels de tout le réseau hôtelier ont fait une annonce dans ce sens. L'un en accrochant des affiches sur une ruelle très empruntée et l'autre en recourant à l'annonce dans un journal. Un de ces établissements prend même le soin d'afficher le prix, …qui n'est pas très persuasif. Sinon, une salle de fête, tente sa chance cette année, en organisant le réveillon.
Elle mobilise une brochette de jeunes chanteurs de raï pour attirer la foule. Mais, la tiédeur de ces annonces attirent beaucoup plus que l'annonce elle-même. Ce qui suppose que ce marché (de la fête en tant que produit) ne représente rien pour les hôteliers et les restaurateurs. Interrogé, un professionnel du tourisme, ne trouvera presque rien à dire sur le sujet.
De son côté, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé hier qu'aucune mesure n'a été décidée pour restreindre une quelconque activité à l'occasion de la nouvelle année 2011. Le ministère «tient à assurer qu'aucune mesure n'a été dictée en vue de restreindre une quelconque activité», indique un communiqué du ministère, qui rappelle que les services de sécurité «sont mobilisés en vue d'assurer la sécurité et la quiétude des citoyens, au quotidien et à toute occasion».
Dans ce contexte, le ministère a démenti «fermement et énergiquement» l'information «erronée, grotesque et mensongère» rapportée par un quotidien national dans son édition de mardi selon laquelle il aurait adressé à ses services une «instruction faisant obligation aux établissements servant les boissons alcoolisées et non alcoolisées de fermer à 20h00, la veille de la nouvelle année, et interdisant aux citoyens fréquentant ces établissements de sortir au-delà de 20h00».
Néanmoins, il reste une question qui semble ne pas avoir été prise en compte, celle concernant l'obligation faite à ce genre de commerces de fermer le vendredi, sans aucune exception. Mais puisque le 31 décembre coïncide avec un vendredi, l'ouverture de ces commerces sera-t-elle tolérée ?
En tous les cas, la seule chose palpable à Oran, pour l'instant, comme dans les autres grandes villes du pays est la circulation automobile infernale qui y prévaut, plus que de coutume. Signe de préparatifs de fêtes ou simplement à cause des travaux du tramway d'Oran, ou encore en raison des vacances scolaires, qui peut vraiment le dire ? Mais la fête est ailleurs, semble-t-il.
En effet, on nous apprendra que beaucoup de personnes se sont dirigés vers la Tunisie et le Maroc, spécialement pour passer les fêtes du nouvel an. Parlant de la Tunisie qui a investi dans le tourisme balnéaire, on nous explique que ses prix défient toute concurrence parce qu'actuellement les côtes tunisiennes sont horriblement désertes. Une autre tendance se dessine de plus en plus. C'est celle d'un réseau de villes algériennes du sud telle que Taghit, Béni Abbès, Timimoun … Malheureusement, ces petites villes ne disposent pas de capacités d'accueil. « A Taghit, il y a un seul hôtel de soixante lits ». On nous indique que de plus en plus de familles de cette palmeraie louent leurs demeures durant les périodes estivales, hivernales et printanières. Circonscrite dans le temps, la formule ne peut pas apporter la réponse à une demande de plus en plus grandissante de découverte du Sud et de quête d'originalité, nous confie un professionnel du tourisme.
Ainsi donc, en l'absence d'un marché bien structuré, ceux qui tiennent encore à cette fête se débrouillent comme ils peuvent en fonction de leurs moyens. Mais pour fuir le regard inquisiteur du voisin, on préfère aller loin. Et pour le moment, le Sahara, où il fait bon la journée, est une destination très prisée. Mais pour la majorité des Algériens, on ne déroge pas aux soirées devant la télé. Dans le meilleur des cas, en améliorant le menu ordinaire d'un gâteau ou de fruits. Même les conditions économiques incitent à ne pas trop s'attarder sur une fête qui réfère à une autre religion…


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