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Rien d'autre que la rupture avec le système
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 01 - 2011

La tentative du RCD de donner un prolongement politique à la colère populaire que la jeunesse a exprimée récemment par la voie de l'émeute a certes avorté, mais elle n'a pas été vaine. Elle a en effet enclenché une dynamique, dont la première manifestation est la volonté manifestée par des représentants de la société civile, des partis politiques, de plusieurs syndicats autonomes, des associations de jeunes et des comités de quartier de se fédérer dans une coordination nationale pour mener un combat unitaire et fort pour la démocratie et la restauration des libertés individuelles et collectives.
Mais ces acteurs politiques et sociaux, dont la sincérité des convictions et la détermination ne sont pas en cause, doivent comprendre qu'il ne leur suffit pas que leurs sigles s'affichent côte à côte pour représenter l'alternative crédible à laquelle les citoyens se rallieront. Ils ont un handicap de taille à résoudre, qui est celui de combler le fossé qui s'est creusé entre eux et les citoyens. La marche avortée du RDC a mis en évidence ce fossé.
La répression policière ne fut pas seule cause dans le fait que la rue à Alger n'a pas bougé à l'appel de ses initiateurs. Il y a que cette rue a «décroché» avec les incitations partisanes, même quand elles ont des mots d'ordre aussi consensuels que la liberté et la démocratie. A tort ou à raison, l'opinion s'est faite au préjugé que la sphère partisane dans le pays s'est fourvoyée dans le jeu de luttes claniques dont la finalité n'est pas la rupture d'avec le système en place.
De fait, certains de ces acteurs avancent des revendications qui n'ont rien à voir avec la rupture d'avec le système que les citoyens voudraient voir se produire. Ce qu'ils demandent, c'est la fin de l'ère Bouteflika, comme si celui-ci est seul responsable de la situation gravissime dans laquelle est le pays. Or, et cela les citoyens en sont conscients, il ne suffirait pas que Bouteflika parte pour que la crise dans le pays cesse. Celui-ci n'est ni le problème ni la solution.
Le problème, c'est le système dans son ensemble. La solution est que ce système soit démantelé. Et ce n'est pas en jouant sur les rivalités qui opposent les clans de ce système que l'on parviendra à le démanteler. Celui sur lequel certains acteurs et personnalités politiques misent pour en finir avec l'ère Bouteflika les roulera dans la farine aussitôt l'objectif atteint pour lequel ils se seront ralliés à lui. Le tout, sauf Bouteflika qui sous-tend la démarche de certains de ces acteurs politiques et sociaux, ne peut servir de ciment fédérateur au ras-le-bol citoyen. Il faut que, sans ambiguïté, ces acteurs se prononcent et militent pour un changement qui, au-delà de la personne du Président en titre, concerne le système et ses hommes dans leur ensemble.
C'est sur cette problématique que bute d'ailleurs en Tunisie la Révolution de jasmin. Ben Ali renversé, l'on voit comment en effet le système dont il a été le symbole cherche à se perpétuer. Et les citoyens, qui occupent toujours la rue en Tunisie, montrent qu'ils sont conscients de la récupération de leur révolution à laquelle travaille ce système au travers de la transition qu'il a mise en place.
Octobre 88 à cet égard a instruit définitivement les Algériens sur les manipulations dont leurs mécontentements et colères peuvent faire l'objet.
Le réveil de la classe politique et de la société civile n'est pas une mauvaise chose. Pourvu que ce réveil s'accompagne du rejet des sollicitations émanant des cercles du pouvoir faisant miroiter toute autre solution à la crise nationale qu'un changement radical du système.


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