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Le portefeuille de Sonatrach à l'étranger «s'est brouillé»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 03 - 2011

Sonatrach, en crise en Algérie, est à l'arrêt à l'international. L'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil voulait pourtant
que la compagnie réalise 25% de son chiffre d'affaires à l'étranger en 2015. Les engagements à l'international paraissent très loin des préoccupations actuelles du PDG Nordine Cherouati. Même lorsque Anadarko envisage de se faire «rembourser» sur des avoirs de Sonatrach dans le monde.
Des opérations de Sonatrach ont perdu de l'argent à l'international en 2010. «Rien de très alarmant. Une mise à jour du potentiel des investissements engagés devient toutefois nécessaire» affirme une source au fait des investissements internationaux de la 1ère compagnie africaine. A priori tout n'est pas de la faute seulement à la dépression de l'industrie énergétique mondiale de la fin 2008- début 2010. La politique de réservation de capacités de gazéification sur des terminaux en Europe –Grain Of Island en Grande Bretagne puis Montoir en Bretagne-France – fait encore sens compte tenu de l'évolution de la demande de gaz liquéfié sur les marchés ciblés. Ce n'est pas le cas pour le terminal de Cove Point aux Etats-Unis où Sonatrach détient en partenariat avec Statoil-Hydro une «tranche» de regazéification de GNL équivalente pour une durée de 15 années à partir de 2009. L'arrivée massive du gaz non conventionnel des gisements nord-américains a déprimé durablement le commerce du gaz liquéfié sur ce marché, le plus grand du monde. «La question d'un retrait de Sonatrach de cet investissement peut donc légitimement se poser» estime la même source. Et peut-être pas seulement aux Etats-Unis. En Espagne, la crise a été très sévère et le plan d'investissements de Sonatrach est éligible à la discussion. Il en va ainsi, par exemple, pour le très ambitieux projet de Reganoza en Galice où Sonatrach détient 10% dans un terminal de regazéification et un système de transport de gazoduc réalisés dans le cadre d'une joint-venture avec principalement Endesa, Union Fenosa et Tojero Group. «Dans l'aval, la doctrine de la venue de Sonatrach à l'international était de partager avec ces partenaires locaux des marges sur le gaz naturel qu'elle exporte. Dans les segments de la distribution au client final il y a des parts de profits qui échappaient jusque-là au fournisseur de base. Cela est vrai sous certaine condition de marché. Par exemple au prix de vente du million de BTU de gaz sur le marché spot en 2010, une unité de regazéification a du mal à être amortie» explique un cadre à la retraite du secteur de l'énergie.
Besoin de mettre à jour le portefeuille
La bulle du gaz naturel dans le monde a parasité en bonne partie la stratégie de déploiement de Sonatrach vers l'aval dans les pays clients traditionnels. «Le portefeuille des actifs de Sonatrach dans le monde a besoin d'une cohérence qu'il est en train de perdre avec la nouvelle donne du gaz nature excédentaire». Comment décider des arbitrages qui désigneront une nouvelle orientation dans les engagements de Sonatrach à l'international ? Faut-il quitter l'Amérique du Nord ? Réduire la voilure en Espagne ? Se renforcer en Grande Bretagne ? Reproduire l'expérience péruvienne de Camisea à la faveur du protocole de partenariat avec le géant brésilien Petrobas ? Une étude de prospective de l'évolution des marchés par régions, par filières et par pays s'avère indispensable pour réduire le risque d'erreur. Le Pdg de Sonatrach, Nordine Cherouati, n'a pas le temps de s'en occuper. Depuis l'avènement du scandale de la direction Mohamed Meziane en janvier 2010, «plus personne ne prend le moindre engagement à Sonatrach». «Conséquence, tout remonte au PDG qui doit trancher dans des délibérations de troisième ordre» témoigne un cadre de Sonatrach. La commande d'une étude sur la stratégie de Sonatrach à l'international attendra. Jusque-là, le maître mot était, priorité à l'entrée sur les domaines miniers à potentiels. Mais ce «tout vers l'amont» n'a pas connu de grands succès depuis sa promotion en 2007 par Chakib Khelil. L'Alnaft a même prévu en 2008, lors de son premier round d'appel d'offres pour les blocs du domaine minier algérien, de ne retenir que les compagnies étrangères qui se proposaient d'emmener Sonatrach sur d'autres périmètres à explorer dans le monde. Condition abandonnée dès le round suivant.
L'affaire Anadarko pour réveiller Sonatrach
L'affaire Anadarko,qui a recouru à l'arbitrage international en réaction à l'instauration de la taxe sur les «profits exceptionnels» en 2007, va peut-être «réveiller» Sonatrach au sujet de ses choix de déploiement à l'international.En faisant de ces avoirs à l'étranger un enjeu de compensation au cas où la décision d'arbitrage à Paris en juin prochain venait à être à l'avantage du partenaire de Sonatrach à Hassi Berkine, ce qui, bien sûr, n'est pas encore fait. En effet, une fuite de Wikileaks, rapportée en Algérie par Maghrebemergent.info, laisse supposer que Anadarko, qui réclame une réparation de 3 milliards de dollars envisagerait de se faire rembourser en s'emparant d'avoirs de Sonatrach à l'étranger dans le cas, jugé «fort probable», par l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, où la compagnie algérienne refuserait d'exécuter une décision d'arbitrage qui lui serait défavorable. Sonatrach, qui n'a pas communiqué au sujet du renoncement de BP à vendre ses parts dans ses gisements en Algérie (In Salah et In Amenas), considère, dans le cas d'Anadarko, qu'elle n'a fait qu'exécuter la nouvelle législation fiscale algérienne – établie avec la hausse des prix du pétrole en 2006- et n'est donc pas responsable en tant qu'entreprise du manque à gagner subi par Anadarko. Pour le moment, les arbitrages sur la poursuite du déploiement à l'international de Sonatrach ressemblent plus, entre BP et Anadarko, à la préservation des partenariats à domicile.


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