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Pénuries et flambée des prix: L'Aïd trop cher payé
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 09 - 2011

Peut-être bien que pareille situation n'a pas été connue depuis fort longtemps par les citoyens durant les journées de l'Aïd, mais il faut dire que cette année les commerçants n'y sont pas allés avec le dos de la cuiller.
En effet, à Blida notamment et d'autres régions du pays, c'était soit ‘makache' soit à des prix imaginaires que les marchands, qu'ils soient dans les magasins ou ailleurs, accueillaient leurs clients avec, en prime, un ‘Saha Aidkoum' automatique et sans chaleur. Ainsi, le sachet de lait était introuvable durant le premier jour alors qu'il fallait faire la chaîne durant des dizaines de minutes les jours suivants, sans être même pas sûr de repartir avec le fameux aliment. Même le pain qui n'a pas manqué le premier jour (et Blida est une exception) s'est fait plutôt rare durant les deuxième et troisième jours de cet Aïd, obligeant de nombreux citoyens à faire des kilomètres pour en trouver, se contentant même de pain rassis. Pour les légumes, les marchés et les étals des magasins étaient désespérément vides et les rares produits qui étaient présentés à la vente l'étaient à des prix doublés ou triplés. La pomme de terre affichait entre 50 et 60 DA, l'oignon 40 DA, la salade laitue 160 DA, les carottes entre 70 et 100 DA, les courgettes 80 DA, les poivrons entre 80 et 100 DA, les tomates oscillaient entre 80 et 120 DA le kilo. Les navets que personne n'aime ont quand même eu la cote et ont dépassé la barre des 250 DA le kilogramme, pas toujours frais en plus. Les aubergines ont couté 90 DA, alors que les haricots à écosser présentaient un 280 DA le kilo, inaccessibles même pour les nantis. Outre les prix très élevés, ces légumes n'étaient pas de première fraîcheur et c'était à prendre ou à laisser car vous ne pouviez en trouver ailleurs. Pour les fruits, très demandés en ces journées, l'occasion était trop bonne pour qu'elle ne soit pas mise à profit par une ribambelle de vendeurs occasionnels qui se sont greffés aux autres commerçants qui ne pouvaient plus répondre à la demande, très forte, de la part de clients qui n'avaient pour but que de trouver ce qu'ils cherchaient. Le raisin, de qualité fort médiocre, a affiché entre 150 et 300 DA, la pastèque pourtant en pleine saison a été vendue à 40 et 45 DA le kilogramme, le melon entre 70 et 90 DA, les figues ont dépassé les 200 DA, alors que la banane, détrônée pour un moment, était proposée à un modeste 120 DA. Les figues de barbarie ont été vendues entre120 et 150 DA le kilo, inimaginable il y a quelques années, et les pommes ainsi que les poires ont coûté entre 150 et 250 DA selon la qualité, qui demeure quand même très en-deçà des normes. Les rares bouchers qui ont ouvert à partir du troisième jour se sont mis au diapason des autres commerçants et ont vendu l'escalope de dinde à 850 DA le kilo, le poulet à 300 DA encore plein depuis plusieurs jours, la viande rouge à 900 DA, alors que la viande congelée était presque introuvable sur le marché. Même les marchands d'eau il y en a de plus en plus ont fait de bonnes affaires dans certaines régions où la distribution de l'eau a connu des perturbations importantes depuis avant le Ramadhan et, alors que la citerne d'eau était proposée à 700 DA il y a quelques mois, ces nouveaux rapaces la partagent entre plusieurs habitants d'une même cité à 300 DA pour chaque famille, chacune d'elles n'en prenant que 400 à 500 litres, ce qui fait revenir la citerne de 3.000 litres à près de 2.000 DA ! Il faut rappeler aussi que ce phénomène est apparu surtout dans les communes qui ont vu l'ADE prendre la relève des APC sans que la continuité du service ait été maintenue. D'ailleurs, nous avons été approchés par de très nombreux citoyens qui se plaignaient du fait que l'ADE leur présentait des factures salées en plus pour une eau qu'ils n'ont reçue que très rarement ou pas du tout, menaçant de s'en prendre violemment à tout agent qui viendrait leur réclamer le paiement de ces factures qu'ils estiment injustifiées.
Le week-end prolongé, qui a coïncidé avec la célébration de l'aïd, a été marqué à Oran par une véritable pénurie de pain et d'autres produits de large consommation. A l'instar des années précédentes, la grande majorité des boulangeries ont gardé leurs rideaux baissés tandis que d'autres, qui se comptent sur les doigts d'une seule main, ont ouvert le temps d'écouler une fournée. Les revendeurs à la sauvette, vraisemblablement informés de l'ouverture éphémère de ces boulangeries, ont presque tout raflé. La baguette a été, de ce fait, cédée pour plus du double de son prix initial, à savoir 20 dinars, au niveau de la rue commerçante des Aurès (ex-rue de la Bastille) et d'autres endroits. C'était à prendre ou à laisser et le citoyen, qui a vainement fait le tour de la ville, s'est retrouvé au pied du mur. D'autres revendeurs opportunistes ont exploité l'aubaine pour exposer à la vente des galettes de pain. Au lieu des 20 dinars proposés initialement, le prix de la galette a été fixé à 40 dinars. Les vendeurs ambulants se faisaient approvisionner par leurs fournisseurs peu scrupuleux qui leur livrent la baguette de pain en très grande quantité à 15 dinars l'unité. La solution de rechange : le pain syrien. Là encore, les commerçants ont été pris d'assaut par de nombreux citoyens et les prix oscillaient entre 40 dinars à 50 dinars l'unité.
En ce week-end de fête, la capitale de l'Ouest et ses localités environnantes donnaient l'impression d'une ville fantôme où presque tous les établissements de commerce étaient fermés. Les usagers ont été confrontés à un grand problème de déplacement d'un point à un autre et ce, en raison de l'insuffisance des véhicules de transport public dans la grande majorité des lignes urbaines et suburbaines. Quelques véhicules de taxi ont fait une timide apparition et se sont avérés être insuffisants pour les grappes de familles agglutinées au niveau des arrêts de bus. Ce malheureux état de fait a en revanche suscité le bonheur des taxieurs clandestins, qui n'ont pas hésité à l'occasion d'augmenter le prix de la course. «Le citoyen est toujours le dindon de la farce», a fait remarquer avec dépit un père de famille à la recherche d'un sachet de lait.


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