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BLIDA: Petits métiers, gros gains
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 11 - 2011

Nous avons tous eu besoin un jour ou l'autre d'un artisan, d'un maçon, d'un plombier, d'un électricien ou d'un tout autre ouvrier spécialisé pour de menus travaux dans nos domiciles ou dans nos locaux professionnels. Et c'est ce jour-là que nous nous rendons compte de la difficulté d'en trouver un et lorsqu'il termine s'il le termine- son travail, nous nous rendons compte que nous avons été victime d'une arnaque ou que le travail a été fait de façon très provisoire. Déjà le prix que nous avons été obligés de payer nous paraît vraiment exorbitant une fois que nous voyons que le travail réalisé est somme toute banal et n'aurait nécessité qu'un dixième environ de la somme déboursée. Ensuite et quelques jours après, nous nous retrouvons devant des imperfections qui nous obligent à reprendre au moins une partie des travaux. Mais laissons parler quelques-uns de ceux qui se sont fait avoir, comme Noureddine, un commerçant en quincaillerie qui, voulant construire une maison, se retrouve bloqué mille et une fois à cause justement de ces ouvriers qui profitent effrontément des situations qui se présentent. « Quand vous vous entendez avec un maçon par exemple et qu'il vous demande 5 millions de centimes pour un travail donné, il ne faut surtout pas lui donner l'argent avant qu'il termine car vous risquez fort de ne plus le revoir », a-t-il affirmé d'un trait. Il raconte qu'il avait commencé tout heureux la construction de sa maison il y plus de deux années mais, à chaque fois, il se retrouve devant de petits entrepreneurs qui essaient de l'arnaquer, soit en prenant l'argent à l'avance sous des prétextes fallacieux pour ne plus revenir, soit qu'ils commencent le travail puis s'arrêtent plusieurs jours, le laissant ne sachant que faire, soit qu'ils ne ramènent pas le matériel nécessaire. Cette situation a fait traîner en longueur la durée de la construction et il se retrouve perdant sur tous les fronts car, outre le retard enregistré il devra payer toujours plus cher avec une inflation galopante et une rareté des matériaux de construction qui les rend encore plus chers. Un autre citoyen raconte qu'il avait de menus travaux de plomberie à exécuter mais, quand il a cherché un plombier, il a dû courir pendant près de deux semaines avant que l'un d'eux daigne lui promettre de passer le lendemain « pour voir ». Le lendemain s'avère être deux ou trois jours après et, lorsqu'il vient enfin voir le travail, il lui a demandé 3.500 DA pour un travail qui ne devait pas durer plus d'une heure de temps.
Etant pieds et poings liés, notre bonhomme ne put qu'accepter : « pourvu que le travail soit fait ». Il lui dresse ensuite une longue liste de produits de plomberie à acheter qui lui reviennent à près de 5.000 DA sans compter le suppresseur et le servomoteur qu'il a payés à près de 6.000 DA. Finalement, il a été obligé d'attendre près d'une autre semaine avant que le plombier ne lui fasse savoir qu'il venait le lendemain. Après une petite demi-heure de travail, le plombier demande de l'eau et du savon et annonce qu'il a fini. Le citoyen regarde ce qu'a fait le plombier et se traite de tous les noms : «mais je suis vraiment un idiot, c'est un travail si facile que j'aurais pu faire tout seul, mais pourvu qu'il n'y ait pas de fuite », finit-il par penser. Mais il y eu des fuites très importantes, le plombier a aussi « oublié » de placer un clapet de retour, ce qui a causé des dégâts au suppresseur. Il alla voir un autre plombier qui lui fit savoir que s'il avait été contacté pour ce travail « je n'aurais pas pris plus de 500 DA, il vous a volé et il n'a même pas fait du bon travail ». Nous pourrions rapporter des dizaines d'histoires de ce genre, concernant des réparateurs de téléphones mobiles qui changent les pièces d'origine par des copies, qui, au lieu de réparer, rendent le téléphone inutilisable et s'en lavent les mains affirmant péremptoirement : « il est irréparable ». C'est aussi le cas de mécaniciens qui ne remettent pas les boulons à leurs places, qui changent la pièce encore en état et oublient celle qui doit être changée. Ceci, sans parler bien sûr des prix sans commune mesure avec le travail fait qu'ils exigent à l'avance, tout en vous faisant comprendre qu'ils vous ont « fait une fleur » car : « c'est un travail qui vaut le double de ce que je vous demande mais je ne suis pas insensible à votre détresse », semblent-ils vous affirmer tout en empochant le quadruple ou quintuple du prix normal de ce qu'ils ont ou n'ont pas- fait. Pourtant, et dans beaucoup de cas, nous pouvons nous-mêmes faire ces menus travaux sans avoir à dépenser le moindre centime mais nous avons peur de ne pas savoir le faire. De leur côté ces artisans et ouvriers spécialisés (dans quelle discipline ?) déclarent qu'ils ne s'en sortent pas et qu'ils préfèreraient travailler dans une entreprise comme salariés. « Nous ne gagnons que des broutilles » disent-ils, alors que la plupart d'entre eux se font plus de 10 millions de centimes par mois mais cela ne dure pas longtemps car « bien mal acquis ne profite jamais » Une fois qu'ils acquièrent une mauvaise réputation, les gens ne s'adressent plus à eux et se retrouvent sans travail. Alors, continuerons-nous à dire que ce ne sont que des petits métiers ?

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