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Fruits et légumes : Des prix qui donnent le tournis
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 07 - 2012

La mercuriale est marquée ces derniers jours par un étonnant contraste entre les prix au marché de gros et ceux du détail.
Quelques exemples pour illustrer cette « disparité ». La pomme de terre est à 20 DA au prix de gros, et entre 35 et 40 DA au détail. La carotte se vend à 30 DA aux halles centrales, entre 50 et 60 DA sur les étals. La tomate oscille dans une fourchette de 12 à 30 DA chez les mandataires, mais ne descend pas au-dessous de 35 DA chez les détaillants. Pour le concombre, le prix de gros et celui du détail sont respectivement 35 DA et 50 DA. Pour le poivron, l'écart est encore plus important : entre 70 et 80 DA en gros, pas moins de 130 DA au détail. Tous les fruits et légumes sont caractérisés par un écart qui dépasse l'entendement entre le détail et le gros. « Pas de raison de s'étonner; ça a toujours été le cas. Tout ce qu'il y a, c'est que l'entrée en matière d'un marché de gros réglementaire, où la mercuriale est prélevée chaque jour par l'entreprise de gestion, a levé le voile sur cette vérité. Aujourd'hui, il faut avoir un bandeau sur les yeux pour ne pas voir où se situent la spéculation et la surenchère. C'est très clair, elles sont au niveau du détail. C'est là où les cours sont dopés. Le marchand de détail fait encore et toujours ses bénéfices sur le dos du consommateur », remarque un mandataire qui tient un box dans le hangar A du marché de gros d'El-Kerma. Dans la plupart des cas, on ne se contente plus de 10 DA de marge sur le kilo, quel que soit le produit. Pourtant cette marge bénéficiaire est largement suffisante. En fait, un marchand qui tient une table écoule, au bas mot, 5 quintaux de légumes par jour (généralement trois ou quatre espèces différentes bien que la nature de la marchandise en soi n'ait pas d'importance; ce qui importe, c'est le poids et le prix unitaire). Cela correspond à un bénéfice de 5.000 DA, soit entre 3.500 et 4.000 DA de bénéfice net/jour quand on déduit les charges, dont le transport consiste l'essentiel. Multipliés par 30, cela fait 105.000 à 120.000 DA/par mois ! Mais nombre de détaillants ont les yeux plus gros que le ventre et n'ont aucune gêne à presser le client comme un citron. Le comble, pour justifier une marge de 20 à 30 DA au kilo, certains citent les frais du transport. « De qui se moque-t-on ?! », réplique un client venu faire ses emplettes au marché de gros d'El-Kerma en vue de la cérémonie de mariage de son fils. « Je connais parfaitement le tarif du transport pour la simple raison je suis transporteur privé. J'ai un véhicule bâché, une Toyota Hilux ; elle est garée là-bas, regardez ! Je suis régulièrement sollicité par des détaillants activant au marché de la Bastille. Je suis abonné en quelque sorte. Le prix de la course est 1.500 DA, ni plus ni moins, indépendamment de la charge. Généralement, les clients font le plein, jusqu'à 10 quintaux. Donc, c'est une insulte à notre intelligence que de dire que la marge de 20 à 30 DA tient en compte la répercussion des frais du transport. A moins qu'à notre insu, l'on transporte une seule pomme de terre par voyage… », ironise, avec une petite pointe d'agacement, le « client transporteur ». A vrai dire, les marges excessives opérées par les détaillants n'ont aucune justification. Mais comment en dépit du fait que le marché soit inondé, ces jours-ci, et que la mercuriale est à son niveau le plus bas depuis le début d'année au niveau du marché de gros, les prix restent tout de même relativement élevés sur les étals des détaillants. La sur-disponibilité de la marchandise n'agit-elle pas mécaniquement sur les cours au détail en les tirant vers le bas ? Il faut sortir de la théorie de l'offre et de la demande et aller au terrain, c'est-à-dire le marché du détail, pour espérer comprendre quelque chose à ce « paradoxe ». Il y a une pratique qui s'appelle « la concertation » - ou la connivence -, entre les vendeurs du même marché et, par extension, ceux de tous les marchés de la wilaya. A la première heure, le mot d'ordre d'aligner les prix sur un même seuil circule telle une onde électromagnétique et se propage vite d'étal en étal. Personne ne peut ni a intérêt à déroger à la règle. Le marché se régule lui-même, mais en penchant vers l'intérêt de ses commerçants. L'intérêt des clients n'est pris en considération que quand il y a risque de mévente collective, qui de toute façon est rarissime et sans grandes conséquences dans la filière fruits et légumes, à quelques rares exceptions quand il s'agit de produits rapidement périssables comme certains fruits. Cette parade des détaillants pour maintenir la mercuriale au-dessus d'un seuil minimum garanti en cas d'excédent du produit sur le marché, comme c'est le cas ces derniers jours avec le fonctionnement à plein régime des nouvelles halles centrales d'El-Kerma, est d'autant imparable que les services de la DCP ne peuvent pas grand-chose contre ce fait étant donné que les prix sont libres. Mais, il est vrai, l'abondance du produit limite forcément la marge de manœuvre du dernier maillon du circuit, les détaillants, qui ne peut plus imposer des prix au-delà de l'entendement, se contentant de dividendes certes pas exorbitants mais qui font mal à la poche quand même, surtout si la sur-disponibilité de la marchandise s'inscrit dans le temps et devient régulière. Ce qui, a priori, va dans ce sens à quelques jours de Ramadhan, à moins que cette tendance à la stabilité des prix ne soit soudain bouleversée la veille du mois de toutes les aubaines.

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