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50e anniversaire de l'indépendance : Le témoin d'Amirouche
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 10 - 2012

A l'invitation de l'association « Algérie Plurielle », présidée par le docteur Abib Moumen, M. Djoudi Attoumi a animé samedi après-midi, à l'occasion de la parution de son 5e livre sur la guerre de Libération nationale, un débat sur l'itinéraire de feu le colonel Amirouche, dont il fut le secrétaire particulier.
C'est toute la problématique du rapport du témoi gnage à l'histoire qui s'est posée lors de la conférence donnée par M. Djoudi Attoumi, ancien moudjahid, compagnon et secrétaire particulier entre 1956 et 1958 du colonel Amirouche, commandant de la wilaya III, tombé au champ d'honneur le 29 mars 1959. Venu présenter à Bruxelles, dans la salle des conférences du consulat d'Algérie, son dernier livre, le 5e sur la guerre de Libération nationale, M. Djoudi s'est efforcé de bien préciser qu'il n‘écrit pas en tant qu'historien mais témoigne de faits précis sur l'épopée vécue par le «lion du Djurdjura» qu'était le colonel Amirouche. Et c'est tout le problème: comment éviter d'entrer dans l'interprétation politique et historique de la guerre de libération, tout en évoquant le combat d'Amirouche, ses rapports à l'état-major de l'armée de libération, au Conseil national de la Révolution (CNRA) et le Comité exécutif (CEE), etc. Comment éviter la polémique lorsque M. Djoudi aborde le travail de médiation dans les conflits d'alors entre les wilayas et la direction de la Révolution installée à l'extérieur (Tunis et Maroc) ? Il faut lui faire grief d'intentions politiques ou idéologiques, tant le conférencier a insisté sur le caractère du vécu du colonel. «J'ai été un privilégié de la guerre de Libération parce que j'ai eu l'immense honneur de vivre à côté d'un grand homme de la Révolution et de lui servir de secrétaire particulier aux moments les plus forts de la guerre de Libération», a-t-il déclaré en substance. Puis de justifier son engagement dans l'écriture de ce pan de l'histoire nationale: «Léguer aux générations post-indépendance des faits de l'histoire de la guerre de Libération et de rappeler le prix de cette indépendance, la nécessité de préserver la paix et l'unité nationale, tant les dangers qui les menacent sont, aujourd'hui, réels et importants». Bien sûr, M. Djoudi Attoumi a évoqué les sujets «polémiques» sur certains événements qui ont marqué, particulièrement et de l'intérieur, la guerre de Libération nationale: la tuerie de Melouza; l'opération main rouge et la bleuite; les actions du MNA; les discordances entre chefs de guerre, etc. Pour le reste, c'est du domaine public que l'itinéraire et le combat valeureux de feu Amirouche.
Le conférencier a livré quelques «anecdotes» personnelles et des «exclusivités» parfois difficiles à admettre ou à digérer. Ainsi, M. Djoudi affirme que durant l'année 1962, c'est-à-dire l'année de l'indépendance, le MNA (de Messali Hadj) avait passé des accords secrets avec l'OAS, organisation terroriste des ultras français. Terrible affirmation si elle s'avère vraie. Côté grandeur des hommes et conviction dans le combat libérateur, M. Djoudi raconte qu'au moment où il allait quitter Alger pour rejoindre le maquis, lors de la grève des étudiants algériens en mai 1956, son grand-père lui aurait dit «va et meurs debout, mon petit-fils». Au maquis, il sollicita le colonel Amirouche pour le laisser rejoindre Tunis afin de continuer ses études universitaires. Ce dernier le regarda, puis lui remit sur-le-champ une arme de guerre et lui dit: «Ici, meurt Kaci. Ta place est ici, au combat». C'est peut-être pas grand-chose, mais ce genre d'anecdote permet de restituer toute la dimension et la force de conviction de la génération de Novembre 54 dans la justesse de son combat. Cela permet aussi de mesurer tout le fossé qui sépare la jeune génération d'aujourd'hui de celle de la guerre sur les questions du devoir national et de l'idéal patriotique. Le témoignage de M. Djoudi Attoumi aura au moins ce mérite. Quant au débat qui oppose historiens et témoins de l'histoire de la guerre d'indépendance, il est inévitable mais aussi utile. Il permettra sur les moyens et longs termes à révéler toute la densité de l'histoire récente du pays.


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