Le feuilleton des exclus du concours de recrutement 2012 connaît enfin son épilogue. Le ministère de l'Education nationale vient d'instruire l'académie d'Oran pour la réintégration de six lauréats recalés dans des postes permanents, a-t-on appris hier de sources syndicales concordantes. C'est le Snapest, syndicat fortement représenté dans le cycle secondaire à Oran, qui a pesé de tout son poids pour obtenir cette décision du ministère de tutelle. «L'académie a été avisée la fin de la semaine dernière par le ministère de tutelle pour la permanisation des six lauréats exclus. Il s'agit, en fait, des derniers lauréats recalés à bénéficier de la réintégration. Au total, 39 lauréats avaient été recalés par l'académie à cause d'une fausse interprétation de la réglementation en vigueur. La commission paritaire avait réussi à réinsérer, au courant de l'année scolaire dernière, une douzaine de recalés dans des postes vacants (départs, retraites ). Les membres de la commission paritaire ont déployé des efforts louables pour la permanisation de tous les recalés», affirme le coordinateur régional Ouest du Snapest, Aous Mohamed. La chambre administrative près le tribunal d'Oran avait tranché en septembre dernier pour la réintégration de neuf lauréats recalés, rappelle-t-on. Le Snapest avait déjà réussi à réintégrer 18 lauréats recalés à Saïda. Les lauréats exclus du concours de recrutement 2012 à Oran avaient été des victimes collatérales de la «brouille» entre l'académie et l'inspection de la fonction publique de la wilaya d'Oran. Certains lauréats avec plusieurs années d'expérience, qui avaient obtenu dans le concours de recrutement 2012 une moyenne générale de 17 sur 20, avaient été écartés en raison d'une instruction ministérielle accordant la priorité aux candidats ayant un master. Ils avaient été écartés pour avoir eu le tort de présenter un diplôme de magister! Cette instruction ministérielle a donné la priorité pour le recrutement des diplômés master, même s'ils avaient des moyennes faibles. Les lauréats recalés avaient organisé plusieurs rassemblements devant l'académie pour dénoncer, selon leurs propos, la «hogra» et les «jeux de coulisses» ayant cerné la confection de la deuxième liste définitive. Ils avaient estimé que les critères exigés par l'académie frôlent l'«extravagance». Parmi les critères jugés «excentriques», il y a le calcul de l'expérience professionnelle qui a concerné seulement le poste et le grade à pourvoir, en d'autres termes un vacataire ou un contractuel qui a plusieurs années d'expérience dans le cycle secondaire ne bénéficie d'aucun avantage s'il postule pour un poste d'enseignant dans le cycle moyen ou primaire ! Le troisième critère qui a fait sortir les lauréats de leurs gonds, est que les années de travail en tant que vacataires n'ont pas été comptabilisées. Selon l'académie, l'Inspection de la Fonction publique a rejeté treize dossiers (13) pour divers motifs (niveaux ou diplômes supérieurs aux postes à pourvoir ! manque d'expérience professionnelle).