Le ministre des Transports, Boudjemaa Talaï, a annoncé hier lundi que la flotte du transporteur aérien national Air Algérie devrait atteindre, dans les trois à quatre prochaines années, les 100 appareils, avec en parallèle un ambitieux programme de formation des pilotes de ligne en Algérie. Talaï a indiqué à la radio nationale que la flotte actuelle du pavillon aérien national est de 59 avions avec une moyenne d'âge entre 5 et 6 ans contre 8 à 10 ans auparavant. Le programme de développement de la compagnie prévoit d'importants investissements, a-t-il indiqué, ajoutant que ce programme porte sur l'acquisition de nouveaux appareils, pour porter à 100 le nombre d'appareils d'Air Algérie avec une moyenne d'âge de moins de 4 ans dans les trois à quatre prochaines années. Il a dans ce cadre estimé qu'il y a de très fortes probabilités pour l'ouverture de nouvelles lignes aériennes en Europe et ailleurs, tout en estimant que l'open sky n'est pas possible pour le moment. «Quand Air Algérie et Tassili Airlines seront aux standards internationaux, on pourra discuter à ce moment-là de l'open sky», a-t-il expliqué. Il a également annoncé que des discussions sont actuellement en cours avec un partenaire étranger pour faire de la plateforme aéroportuaire de Dar El-Beïda un futur hub africain et régional de maintenance aéronautique. «Des discussions sont en cours avec ce partenaire sur le principe de la règle des 51/49%», a souligné le ministre des Transports, qui a également annoncé que des discussions sont en cours par ailleurs avec l'Ecole de formation aéronautique britannique d'Oxford pour qu'elle installe une école en Algérie, à Aïn Benian plus précisément. Ce partenariat est également basé sur le principe de la règle des 51/49%, avec une extension pour la prise en charge des besoins des pays africains et maghrébins, du fait du coût moindre de la formation à Alger. Le ministère a même offert à l'école britannique la possibilité d'avoir une annexe à Alger rattachée à l'université algérienne. L'école d'Oxford a pris en charge actuellement la formation de 60 pilotes de ligne sur un programme de 200 pilotes initié par Air Algérie. Pour le Hadj 2015, il a d'autre part annoncé que toutes les dispositions ont été prises par Air Algérie pour la prise en charge des hadjis. «On escompte une amélioration de 30% du service», a indiqué le ministre des Transports, selon lequel «Air Algérie a un programme déjà arrêté pour le Hadj avec quatre aéroports (Alger, Oran, Constantine, Annaba). Tout est fin prêt. Il n'y aura pas de retard dans les vols», a-t-il assuré. Par ailleurs, dans le transport maritime, le ministre a estimé que le secteur doit être revu, avec notamment une amélioration du transport des marchandises à destination de l'Algérie. Actuellement, 79% du fret maritime à destination de l'Algérie est assuré par des compagnies étrangères, «il faut que cette proportion soit réduite et que le fret assuré par les navires des compagnies algériennes, qui est de 3%, remonte à au moins 30%», a exigé M. Talaï, qui a indiqué que son ministère étudie la possibilité de faire du port d'Arzew un hub pour la maintenance des navires. Pour ce projet, c'est toujours la règle des 51/49% qui est de mise, les discussions étant en cours, selon le ministre, avec un partenaire étranger, pour mettre en place ce projet par la création d'une société par actions. «Le Conseil de gouvernement devrait discuter de ce projet lors de sa prochaine réunion», a expliqué le ministre. Pour le transport ferroviaire, le ministre a qualifié de «négatif¤ le bilan de la SNTF et exigé une meilleure gestion de l'entreprise. «On doit aller vers le train à grande vitesse, ce n'est plus possible de passer toute une journée pour rallier Annaba à Alger», a-t-il estimé.
