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Sommet européen : La tête contre le mur
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 12 - 2015

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens ont reconduit les sanctions contre Moscou lors du Sommet de jeudi et vendredi à Bruxelles. Au même moment, Moscou a voté au Conseil de sécurité de l'Onu une résolution en faveur d'un processus de paix en Syrie.
Le Danemark veut dépouiller les réfugiés rescapés de guerre qui arrivent sur son sol de leurs bijoux, argent et toute autre valeur marchande. L'Autriche, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie ont construit des murs de barbelés parfois électrifiés pour freiner des femmes et des enfants et aussi les hommes fuyant la guerre qui débarquent épuisés à leurs frontières, l'Espagne en précurseur a érigé depuis longtemps des barrières mortelles à Ceuta et Melilla, la France a redéployé sa police des frontières et sa douane à ses frontières et appelle à la révision du traité de Schengen de libre circulation dans l'Union européenne, la Grande-Bretagne demande un statut particulier au sein de l'Union européenne sinon elle la quitte… et le Conseil européen de jeudi et vendredi a diffusé un communiqué par lequel il appelle à plus d'Europe. Chaque pays de l'Union fait ses « siennes», enfreignant au grand jour le contenu du traité de l'Union, puis lorsque les 28 chefs d'Etat et de gouvernement se retrouvent à Bruxelles, ils affirment qu'ils progressent dans l'intégration européenne malgré quelques divergences de forme, sans grande importance, disent-ils. La diplomatie a ses secrets que le commun des citoyens européens ignore. Tactiquement, le Sommet européen de jeudi et vendredi a fait fort : le projet de la mise en place d'un corps commun de gardes-frontières terrestres et maritimes proposé par la Commission a été accepté par tous et remis à discussion pour le mois de juin 2016. Quant à l'accord avec la Turquie pour qu'elle endigue chez elle les réfugiés de guerre contre l'ouverture de négociations pour son intégration à l'UE plus un chèque de trois milliards d'euros, il faut attendre de voir pour l'entamer dans les faits. En fait, il faut que le flot de réfugiés cesse côté turc pour entamer les négociations et libérer le chèque. Entre-temps et ailleurs à l'Onu, le Conseil de sécurité a adopté au moment où se tenait le Sommet de Bruxelles, une première résolution pour un cessez-le-feu en Syrie et l'ouverture d'un dialogue entre l'opposition (les oppositions) syrienne et le régime de Bachar El-Assad. On ne sait pas si l'Organisation de l'Etat islamique fera partie de l'opposition est sera invitée à la table des négociations, parce que la résolution du Conseil de sécurité parle de l'opposition sans nommer sa « diversité». On ne sait pas aussi si le front Al-Nosra en fera partie. Là aussi, la magie de la diplomatie onusienne fait des miracles. Y compris pour « l'avenir» de Bachar El-Assad et sa famille, puisque la résolution ne dit pas clairement qui va gérer la période de transition qui devra aboutir à des élections libres et démocratiques : une équipe de diplomates internationaux ? Le régime de Bachar El-Assad ? Ce dernier et des représentants des différentes factions de l'opposition sans exclusive ? On se rappelle que les deux conférences de Genève (juin 2012 et janvier 2014) ont été un échec en raison du refus absolu de l'opposition de voir y participer le régime de Bachar El-Assad. Faut-il espérer un miracle cette fois-ci ? Croisons les doigts pour qu'au moins le cessez-le-feu ait lieu en ce début de janvier comme édicté par la résolution onusienne. Peut-être que les civils syriens seront moins tentés par l'émigration vers l'Europe qui verra ses disputes internes sur cette question s'atténuer. Cependant, l'Europe continue dans sa confrontation stratégique avec la Russie : le Sommet de Bruxelles a voté pour une prolongation de six mois (juin 2016) le train de sanctions commerciales contre la Russie en raison de son attitude face à l'Ukraine. Mais pas que, puisque Moscou est maintenant totalement impliqué dans la guerre en Syrie et maintient son soutien au régime syrien. Conséquences : par quelle prestidigitation diplomatique l'Europe va convaincre la Russie pour exclure Bachar El-Assad ou ses représentants d'être partie prenante dans la période de transition politique en Syrie ? L'Europe comme les USA ne peuvent solliciter l'aide de la Russie dans la résolution de la guerre en Syrie et voter contre elle des sanctions commerciales et financières en raison de la question ukrainienne. Le président russe a démontré son habilité et sa volonté de ne pas laisser son pays enfermé dans le chantage occidental pour céder, par ailleurs, à la logique des Occidentaux dans la question syrienne. Pour Moscou, les deux questions syrienne et ukrainienne (ainsi que l'Abkhazie et l'Ossétie) obéissent à une logique géostratégique globale face au camp occidental. Vladimir Poutine a les moyens de résister au jeu des Européens et aux USA. Ces derniers, les USA, ont largement les moyens et ne sont point touchés par la crise diplomatique Europe-Russie. En revanche, l'Europe subit déjà les conséquences de cet « affrontement» avec les Russes. L'Union européenne vacille, tangue et se craquelle de l'intérieur au point où même les Sommets à Bruxelles n'arrivent pas à colmater les brèches et aboutissent à des conclusions vagues, voire inutiles.

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