La réunion de conciliation qui devait avoir lieu hier entre les représentants du ministère de la Santé (MSPRH) et du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a été un échec. Le syndicat demande des garanties du ministre en personne. Suite au préavis de grève de 8 jours déposé dimanche dernier par le SNPSP, «le ministère s'est manifesté lundi après-midi» pour convier les représentants du syndicat «à une réunion de conciliation comme le prévoit la loi 90-02 du 06 février 1990», selon le président du syndicat, Dr. Lyès Merabet. «La réunion était proposée hier à 10h. Une fois dans la salle de réunion, le SNPSP a demandé à ce que la réunion soit chapeautée par le ministre ou le SG du ministère pour garantir la concrétisation et l'application d'éventuels accords qui pouvaient en découler». Pourquoi cette exigence? «Car en face de nous, il y avait les membres de la commission centrale chargée des relations et du suivi des dossiers des partenaires sociaux qui ne s'est plus réunie depuis le 20 octobre 2015. Elle est responsable du retard accumulé depuis au moins la réunion de conciliation qui nous avait réunis l'an passé», indique la même source. Dr. Merabet rappelle que la «réunion de conciliation SNPSP-MSPRH» du 04 mai 2015 avait «permis de lever la protestation (Un PV cosigné dont les engagements n'ont pas été réalisés à ce jour)». Et que le «24 février 2016» une «audience avait été accordée par le ministre au SNPSP (après 02 demandes déposées à son niveau le 17 mars 2015 et le 13 septembre 2015) durant laquelle M. Boudiaf «s'était engagé encore une fois pour apporter concrètement des solutions aux problèmes posés», ajoute le responsable du SNPSP. Selon lui, le ministre «a même donné des instructions en notre présence qui sont restées sans suite, voire que certaines démarches que lui-même avait retenues ont été contestées par des responsables du ministère». «Le SNPSP relève pour plusieurs situations qui concernent le traitement de nos revendications socioprofessionnelles une ambivalence et un décalage entre les assurances et les engagements du ministre et les démarches proposées par certains de ses collaborateurs. En plus, nous avons le dernier PV du 04 mai 2015 dont certains points ont été carrément reniés, comme la possibilité de réviser le statut particulier. Alors que les autres traînent en longueur. Pour toutes ces raisons, nous demandons les garanties de M. le ministre», ajoute Dr. Merabet.