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Selon le président de la FOREM: La drogue, une menace pour la sécurité du pays
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 28 - 06 - 2016

Le professeur Mustapha Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM) estime que la drogue est devenue une menace réelle sur la sécurité de l'Algérie et la santé des Algériens, en particulier les jeunes.
Il a souligné, hier, lundi dans une intervention à la radio Chaîne 3 que des laboratoires clandestins, en Afrique et au Sahel, sont en train d'inonder le marché algérien en drogues dures, et hautement dangereuses pour la santé des jeunes consommateurs. «Nous avons la capacité d'identifier ces substances psycho-actives en circulation, et deux ont été identifiées, l'année dernière, par la Gendarmerie nationale, il s'agit de la béthylone et la méthylone, et d'autres sont en cours d'expertise», a-t-il dit. Mieux, «la FOREM a demandé, il y a quelques années, la mise en place d'observatoires ou centres d'identification de ces drogues, car nous sommes menacés, il y a des laboratoires clandestins, en Afrique et au Sahel, qui sont en train d'inonder le marché algérien», affirme le Pr Khiati. Il y a aussi, ajoute-t-il, les formidables quantités de drogues qui viennent des frontières ouest du pays, «et il y a de nouveaux produits mis en circulation, avec des produits mélangés à du cannabis, un produit composite qui constitue un danger pour le corps humain». Selon le Pr KHiati, il s'agit «de produits hautement toxiques pour l'individu, et ne sont pas chers.»
En Algérie, il y a entre 800 à 900.000 consommateurs de drogues, «mais ce ne sont pas tous des consommateurs chroniques». En plus, la consommation de drogues est bien implantée dans les écoles, avec 15% de collégiens qui en consomment, contre 27% chez les lycéens et 31% chez les étudiants. «Les jeunes sont les plus exposés à la drogue, même si ce n'est pas un problème spécifique à l'Algérie», estime t-il. En fait, le Pr Khiati estime que le premier programme de lutte contre la drogue, mis en place, en 2004, mérite d'être revu, et celui de 2009-2013 pour médicaliser une coûteuse prise en charge montre que «cela n'a pas marché, car en moyenne, on a 5.000 personnes prises en charge, par an.
«Il ne faut pas médicaliser cette prise en charge et laisser la place pour la prise en charge psychologique», préconise t-il, avant de relever qu'il faut «des assises nationales pour mettre en place un nouveau programme, qui prendrait en compte les aspects qui n'ont pas été pris en charge dans les deux précédents programmes.» D'une façon plus globale, le président de la FOREM estime qu'il faut «revoir la problématique de lutte contre la consommation de drogues, agir à travers des centres anonymes, gérés par des associations que l'Etat soutiendrait, notamment, dans les quartiers, et une prise en charge médiatique du phénomène, car il n'est pas traité comme il faut, par la presse», soutient le Pr Khiati.
Et, sur la criminalisation de la consommation de drogue, il préconise une révision de la loi de 2004, en matière de lutte contre la drogue, car «aujourd'hui, il y a 20.000 personnes condamnées par an dont plus de 40% sont liés à la drogue.» Il se pose, dès lors, la question: «faut-il maintenir les prisons comme elles sont? C'est un problème réel, car c'est une école du crime, à la sortie, il y a des réseaux structurés, on demande le remplacement de la peine carcérale par une peine sociale pour faire un travail obligatoire, sur un domaine précis». En clair, le Pr Khiati dit, tout haut, ce que beaucoup pensent tout bas: «la prison n'a pas de bons résultats et on le constate. Il s'agit des cas intermédiaires et légers qui relèvent des hôpitaux, et il faut une prise en charge par des communautés thérapeutiques.» Par ailleurs, il a relevé que les saisies de drogues, durant ces dix dernières années, sont de plus en plus importantes: 156 tonnes entre 2006 et 2010, puis 729 tonnes de 2011 à 2015. «On a vu des chiffres extrêmement importants, on approche les 1.000 tonnes, en l'espace de six ou sept ans. La plupart des saisies sont faites aux frontières, et 70% des saisies se font dans les villes, la drogue entre dans les villes et le marché est alimenté, malgré les saisies», explique encore, le président de la FOREM, qui tire la sonnette d'alarme: «en 2013, on a atteint le chiffre historique de 213 tonnes saisies, mais ce n'est que 10% de la drogue qui circule sur le marché national.» Dès lors, il estime qu'il y a «un problème réel pour la sécurité du pays qui touche toutes les franges sociales, avec l'augmentation de la violence, les agressions physiques et sexuelles, des cas quotidiens et un peu partout.» Pour lutter contre ce fléau, «il faut se mobiliser, avec un rôle important que doivent jouer la famille et l'école et une mobilisation générale de la société algérienne avec la création d'associations de quartiers et de prise en charge du temps mort des jeunes.»


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