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Des actes de saccage et de pillage: Béjaïa paralysée
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 01 - 2017

Au deuxième jour de la grève des commerçants, la wilaya de Béjaïa était, hier, complètement paralysée. Cette « paralysie » est fortement ressentie après que les transporteurs eurent décidé, à leur tour de faire la grève, empêchant ainsi des milliers de personnes de se déplacer pour aller travailler notamment. La ville de Béjaïa a, par ailleurs, vécu une nuit de lundi à mardi, extrêmement agitée. Des actes de saccage et de pillage sont signalés, aux quatre coins de la ville. Un showroom appartenant au fabricant algérien de l'électronique et de l'électroménager, ‘Condor', a été particulièrement ciblé par des bandes de pillards dans le quartier d'Ihddaden. Les pillards n'ont laissé aucun objet à l'intérieur de ce showroom fraîchement installé. Le siège de Djezzy ainsi qu'une agence appartenant, à BNP Paribas, situés l'une à Sidi Ahmed et l'autre à DaouadJi, ont été, également, saccagés par des groupes de jeunes, sans pour autant pourvoir accéder à l'intérieur. Des dizaines de personnes, en majorité des jeunes, ont été interpellés par la police, avons-nous appris de sources concordantes.
En dépit des appels au calme, diffusés sur Facbook, par les citoyens mais aussi les partis politiques, implantés dans la région, des affrontements ont repris, hier après-midi à Sidi Aich, Akbou, Tazmalt et dans la ville de Béjaïa. Au quartier ‘CNS', au cœur de la ville de Béjaïa, la BRI a interpellé plusieurs jeunes qui tentaient de planter le décor pour déclencher des affrontements avec les policiers anti-émeutes qui étaient stationnés, à proximité, depuis la veille pour protéger le siège de la wilaya. Le quartier en question, constitué d'immeubles très anciens, a toujours été le bastion de la contestation de la ville. La quasi-totalité des accrochages et des émeutes débutent, dans ce quartier, depuis les années 1980. Le quartier populaire situé à peine à une centaine de mètres du siège de la wilaya est un vrai labyrinthe. C'est une sorte de « No Man's land » qui a, de tout temps, donné du fil à retordre aux services de sécurité.
A Akbou et Tazmalt des scènes de destruction ont eu lieu, hier. Des « manifestants » ont saccagé les sièges de Sonelgaz et de la CNAS. A Sidi Aich, par contre, les jeunes manifestants ont continué pour la deuxième journée consécutive d'arroser la Sûreté de daïra de pierres et de toutes sortes de projectiles.
Toute la région est, par ailleurs, coupée du reste du pays. Les principales routes nationales sont obstruées et coupées à la circulation. La circulation automobile est interrompue depuis lundi dernier. La population est confinée chez elle. Selon des témoignages, les rares boulangeries ouvertes à travers la wilaya sont prises d'assaut par les habitants, chaque matin. C'est le cas, notamment, dans la ville de Béjaïa où la baguette de pain est devenue une denrée rare. Ceux qui n'ont pas fait de provisions, en prévision de cette grève, trouvent d'énormes difficultés pour acheter des produits alimentaires.
Certains habitants qui n'ont pas vraiment de moyens financiers pour faire de gros achats, face à la grève, sont carrément pris au piège. Ils sont devenus, en fait, malgré eux, otages de luttes qu'ils ne comprennent pas puisque leur crise à eux n'a pas démarré après la promulgation de la loi de finances 2017 mais bien avant. C'est en fait cette tranche de la société qui souffre le plus de cette nouvelle situation, à laquelle doit faire face, encore une fois, toute une région.
L'histoire semble se répéter continuellement. En 2001, quelques mois avant le déclenchement des événements de Kabylie, la tension couvait dans la région, après que des gendarmes eurent procédé à des vérifications systématiques des factures des grossistes. En 2011, pareillement, les tentatives de l'Etat de mettre un peu d'ordre dans les circuits de commerce, en imposant, notamment, aux commerçants de régler par chèque toute transaction supérieure à 50 millions de centimes, ont dégénéré par les émeutes déclenchées, simultanément, à travers tout le pays, y compris dans la capitale. A Béjaïa, encore une fois, à l'origine de la contestation, la grève des commerçants qui prend une toute autre tournure. Existe-t-il une force, tapie dans l'ombre, capable de faire basculer toute une région ou un pays avec une telle rapidité d'une situation de paix à une situation de désordre ? Cela donne froid dans le dos.


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