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Benflis: «Les abstentionnistes, la première force politique du pays»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 05 - 2017

  Le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis n'a pas voulu faire de commentaire sur l'entrée probable du Mouvement de la société pour la paix (MSP), dans le gouvernement. Et d'affirmer qu'il n'a aucune information sur le sujet, pour le moment. Il a juste indiqué, hier, lors de la tenue d'une de presse, au siège du parti, que l'ISCO (Instance de suivi et de coordination de l'opposition) «doit faire le constat et tirer les enseignements du 4 mai 2017, et voir dans quelle forme nous devons travailler, au niveau de l'opposition». Il affirme que pour l'instant, «il n'y a ni un rejet en bloc ou une acceptation en bloc, pour engager des discussions au sein de l'opposition».
Benflis s'est dit pour des discussions bilatérales, des discussions multilatérales. «Il s'agit de faire des réflexions et choisir la démarche à suivre», dit-il, notamment avec la nouvelle donne imposée par les résultats des élections législatives du 4 mai 2017.
Pour Benflis, l'opposition est appelée, aujourd'hui, à avoir une nouvelle vision et une nouvelle démarche, tout en prenant compte de l'abstention massive et la non-participation des citoyens, lors du dernier scrutin. Il a indiqué dans ce sens, qu'on est face, aujourd'hui «à un véritable acte d'autodétermination citoyen».
Et d'affirmer que l'après 4 mai ne sera plus comme l'avant 4 mai. «La citoyenneté a, désormais, fait irruption dans l'histoire de notre pays», dit-il, confiant. Ali Benflis s'est beaucoup focalisé lors de la lecture de son discours, devant la presse, sur l'abstention enregistrée lors de ces élections législatives.
Le président de Talaie El Hourriyet a qualifié l'abstention des trois quarts de l'électorat, lors de ces législatives «d'un coup de tonnerre dans le ciel, déjà lourd de notre pays». Et de s'interroger: «le régime politique, en place, osera-t-il dire à cette écrasante majorité du peuple algérien qu'elle est composée de traîtres à leur partie, de valets de l'étranger, de mauvais musulmans?». Et d'insister : «les trois quarts de l'électorat ne se sont sentis concernés ni de près ni de loin par ce scrutin». Il a souligné sur un ton moqueur que les abstentionnistes ont formé le parti le plus puissant et le plus représentatif du pays, avec 15 millions d'adhérents.
Benflis dira : «si ce parti pouvait être représenté il aurait pourvu l'intégralité des sièges de la future assemblée». Et de poursuivre : «il aurait formé le gouvernement, à lui seul et aurait disposé de la majorité plus que qualifiée, pour réécrire la Constitution comme il veut».
Ali Benflis, ne s'arrête pas là, en affirmant que le parti du vote nul «est la seconde force politique du pays». S'il pouvait, lui aussi, être représenté à l'Assemblée, il y compterait près de 200 sièges et il pourrait, légitimement, prétendre à diriger le gouvernement. Le chef du parti Talai El Hourriyet n'a pas manqué de ridiculiser les partis majoritaires. Faisant référence au FLN et au RND, Benflis a affirmé que le parti, arrivé en tête de scrutin, n'a recueilli que 7% de l'électorat. Et de souligner, en outre, que le parti arrivé en deuxième position n'a obtenu, quant à lui, que 4 % de l'électorat. «Les deux formations, totalisent un peu plus de 11 % du corps électoral». Et d'affirmer que les deux partis, ceux des abstentionnites et du vote nul, ont fait beaucoup mieux, pourtant, affirme-t-il. «Ce sont bien les deux partis majoritaires qui feront les lois et prétendront parler et agir au nom du peuple algérien dont les électeurs ont refusé leurs suffrages, à plus de 89 %»
Des interrogations sur les bulletins nuls revalidés
Ali Benflis a marqué, lors de son discours, son grand étonnement quant au nombre important de bulletins nuls rectifiés par le Conseil constitutionnel. En affirmant que le ministère de l'Intérieur a compté plus de 2,1 millions de bulletins nuls, et le Conseil constitutionnel en a validé plus de 350.000 bulletins. Et de s'interroger comment une si grosse erreur a-t-elle pu échapper à la vigilance des services du ministère de l'Intérieur. Et quel usage a-t-il été fait de ce nombre considérable de voix qui ont été revalidées sans que les résultats globaux du scrutin n'en aient été affectés ? Benflis a invité, tout le monde, à réfléchir sur comment un grand nombre de voix a-t-il été revalidé sans qu'absolument rien ne soit modifié dans la distribution des sièges ?
Benflis a, également, marqué son étonnement quant à la prochaine organisation de la future assemblée, qui regroupera, et pour la première fois dans l'histoire parlementaire mondiale, 60 partis politiques et listes indépendantes dont 46 avec un ou deux représentants. En ironisant «des chiffres dignes d'être immortalisés dans le livre Guinness». Pour ce qui est de l'instance de surveillances des élections, Benflis a estimé qu'elle n'est ni «Haute» ni «Indépendante» puisque tout a été dit par son propre président dont les constats sont amers et accablants. «Cette instance mérite plus la compassion que l'incrimination», assène-t-il.
Benflis conclut en affirmant que cette échéance est une tragi-comédie «Et comme une tragi-comédie, je ne sais pas s'il faut recourir à l'autodérision et rire de cette situation ou pleurer tant est grande notre peine de voir notre pays faire l'objet de dérision et de commisération, dans le monde entier».
Pour Benflis «le régime politique en place a voulu un simulacre de compétition électorale, il l'a eu, il a voulu aussi une parodie de scrutin et il l'a obtenue, il a voulu des élections taillées à la mesure des desseins étriqués et il a eu gain de cause». Mais, dit-il, «le régime politique n'a pas eu la caution du peuple». Et d'affirmer que le peuple a refusé de jouer le rôle du figurant et d'être un «faux témoin». Pour rappel, contrairement aux autres formations politiques de l'opposition, le parti de Ali Benflis a boycotté le scrutin législatif.


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