«Jusqu'à preuve du contraire et mathématiquement, le RCO est relégué en championnat de Wilaya», dixit Miloud Mekkali, le secrétaire général de la Ligue régionale de football de l'Ouest. Cette information met fin aux spéculations et aux rumeurs qui circulent à Cité Petit, fief du Raed. Coup dur pour un club qui a défrayé la chronique durant la décennie 90 en réalisant un exploit avec à la clé trois accessions consécutives avant de rentrer dans les rangs. Tout le monde à Oran est sous le choc de cette chute en division de Wilaya, une descente qui n'honore guère ceux qui y ont contribué. Jamais depuis sa création le RCO n'a connu une telle humiliation par la faute de certains opportunistes qui se sont accaparés du pouvoir et ce, pour des raisons que tout le monde connaît. Chaque clan avait « son président » et les mauvais réflexes ont fini par causer de lourds préjudices au club. Cela fait plusieurs années que le Raed se morfond dans les divisions inférieures en raison d'une gestion anarchique, pour ne pas dire catastrophique où n'importe qui faisait n'importe quoi. Mais il fallait s'y attendre dans la mesure où certains dirigeants ont « senti » l'argent facile, et alors tous les coups étaient permis. Depuis la fameuse affaire du match arrangé RCO-ESM en 1996, les symptômes de la confusion ont commencé à apparaître avec le ratage d'une quatrième accession consécutive. Au lendemain de cette mascarade face à l'ESM, nous avions écrit : « Le RCO, un club appelé à disparaître ». Vingt et ans après, les faits nous ont donné raison. En 2017, le RCO vient officiellement de rétrograder en division de Wilaya. Le président Fouad Bouhadjra, trop confiant, a été induit en erreur par ceux qui l'ont plébiscité à la tête du club. Recrutement catastrophique, préparation qui ne répond à aucune logique, gestion catastrophique et présence de soi-disant anciens joueurs ou anciens dirigeants qui ont fini par créer un climat de désordre. Dépassé, le président actuel ne savait plus à quel saint se vouer, d'autant plus qu'il a été obligé de s'abstenir en raison d'une maladie qui l'a contraint à se soigner à l'étranger. Au lieu de réaliser l'union sacrée et travailler dans l'intérêt du club pour éviter sa disparition, on a déstabilisé l'équipe par des manœuvres malsaines pour éjecter les notables du quartier et ceux qui ont créé le RCO. Plus grave encore, certains ne se sont pas gênés pour organiser une assemblée générale dans la rue, avec la complicité de la DJS, pour prendre des décisions au détriment du RCO pris ainsi en otage. A présent, c'est trop tard, le mal est plus profond au RCO pour espérer le sauver d'une disparition qui se profile à l'horizon. En quelques mots, le Raed a perdu ses vertus et toutes ses illusions après avoir donné, à une certaine période, du fil à retordre aux cylindrées de l'Ouest. A présent, le RCO paye cash les conséquences du clanisme et l'ingérence de certains qui n'ont rien à voir avec le football. Au fil des saisons, le club de Haï Badr est victime d'une indifférence totale, car les anciens, et notamment les sages, ont préféré prendre du recul pour ne pas contribuer à la disparition de ce patrimoine sportif d'Oran. Dommage pour un club qui a été drivé par les mythiques Hadj Bridji et Dalla Nour Eddine pour ne citer que ces derniers.