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Débat sur les résultats du sondage d'Oxford Business Group: Les fonds d'investissement des wilayas ne trouvent pas preneurs !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 11 - 2017

Les fonds d'investissement des 48 wilayas créés par les pouvoirs publics en application des dispositions de loi de finances complémentaire 2009 pour faciliter l'accès des PME et des jeunes promoteurs au financement par des prises de participation dans le capital sont sous-exploités. C'est d'ailleurs ce qu'a indiqué Boualem Djebbar, président de l'Association des Banques et Etablissements Financiers (l'ABEF), lors d'un débat autour des résultats d'un sondage sur le climat des affaires en Algérie réalisé par le cabinet de recherche économique international «Oxford Business Group» OBG et rendu public en fin de semaine à l'hôtel Saint-Georges à Alger. Les chefs d'entreprises sondés par l'équipe OBG ont exprimé certaines préoccupations par rapport à l'accès au financement. De ce fait, 35% des interrogés ont qualifié l'accès au financement de «difficile», 24% de «très difficile», et 23% de «facile».
Le président de l'ABEF a précisé en réponse à la préoccupation des jeunes entrepreneurs et des PME que malgré la rareté des ressources financières au cours de ces dernières années «nos banques ont tout de même accordé des crédits bancaires aux investisseurs». Il a même affirmé que les crédits d'investissement accordés par les banques aux entreprises durant les 4 dernières années ont atteint une augmentation moyenne de 20%, avec un pic de 26% enregistré en 2014. Il a expliqué que ces crédits ont atteint 8.400 milliards DA, dont 64% attribués aux investissements des entreprises économiques, en hausse de 26% en 2014, 16% en 2015 et 7% en 2016.
M. Djebbar a affirmé en outre que l'Etat a mis à la disposition des investisseurs ayant des grands projets d'investissement le Fond National des Investissement (FNI).
L'Etat a également, précise-t-il, mis à la disposition des jeunes promoteurs les fonds d'investissements dans chaque wilaya. Des fonds qui sont, dit-il «très mal exploités et qui n'ont pas trouvé preneur !».
Mais, il a reconnu qu'il y a réellement quelques difficultés dans les secteurs bancaires relatifs aux garanties, à l'insuffisance des fonds propres et à la cherté des taux d'intérêts. Des difficultés surmontables, selon l'intervenant notamment avec les mesures d'adaptation qui sont en train de se mettre en place. Il annoncera de ce fait le lancement prochain des produits de la finance islamique avant la fin de l'année 2017, par trois banques publiques la CNEP, la BDL et la BADR.
Le président de l'ABEF insiste sur le fait que la question du financement par le biais des banques ou par les fonds ne constitue aucun problème aux investisseurs. Il a tenu à préciser que le financement existe et les entreprises doivent s'en saisir. Chose qui n'a pas été démentie par le Pr. Riad Hartani, chercheur et membre actif du projet «Alger Smart ville» qui consiste à encadrer à aider des start-up à monter leur entreprise. Il a précisé que le problème n'est pas relatif à l'accès au financement en général, mais plutôt «au manque de mécanismes de la levée des fonds propres» notamment pour les jeunes promoteurs et les PME.
Il a fait remarquer également que la majorité des jeunes promoteurs algériens ont une «vision administrative» de l'entrepreneuriat. En recommandant qu'un travail soit fait pour inculquer aux jeunes promoteurs que l'entreprise est aller chercher des marchés. C'est aussi exploiter des occasions en prenant parfois des risques.
Un sondage et un regain d'optimisme à l'égard des investissements
Les résultats du sondage conçu par l'équipe d'Oxford Business Group (OBG) pour évaluer l'indice de confiance des dirigeants d'entreprises quant aux perspectives de développement au cours des prochaines années font état d'un certain optimise exprimé par les chefs d'entreprise. L'enquête fait ressortir que 55% des chefs d'entreprises algériennes estiment que l'évolution du climat des affaires en Algérie sera «positive au cours des douze prochains mois». Alors que plus des deux tiers «soit 70% de ces opérateurs prévoient un investissement important durant la même période». Ces résultats démontrent «un indice de confiance élevé et, espérons-le, un pari vers une plus importante diversification de l'économie algérienne», estime-t-on dans le rapport. Ce sondage réalisé en six mois par OBG, en partenariat avec la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et le Forum des chefs d'entreprises (FCE), a ciblé comme échantillon une centaine de dirigeants et chefs d'entreprises publiques (30%) et privées (70%), de différentes tailles, internationales (55%), locales (38%), régionales (7%).
En ce qui concerne les questions liées au degré de compétitivité de l'environnement fiscal national à l'échelle mondiale, 41% des chefs d'entreprises estiment qu'il est «compétitif», 4% le jugent «très compétitif» et 34% «peu compétitif». L'enquête a révélé en outre que près de 50% des chefs d'entreprises interrogés estiment «insuffisant» le niveau de transparence dans la conduite des affaires en Algérie, plus de 10% le jugent «très insuffisant», tandis que près de 20% le voient «élevé». Notons que plus de 27% des entreprises interrogées affirment que plus de 60% de leur chiffre d'affaires provient de la commande publique.
Interrogé sur le degré de satisfaction à l'égard des fournisseurs locaux des biens et services, 30% des réponses ont exprimé un satisfecit, tandis que 42% sont peu ou très peu satisfaits, 25% sont neutres. Mais, relève le rapport, une proportion élevée d'entreprises étrangères est insatisfaite de la qualité des prestations des fournisseurs locaux. Le rapport note également que «le secteur privé a définitivement pris racine en Algérie au cours des deux dernières décennies, bien qu'il soit encore confronté à certaines contraintes, dont les restrictions sur les importations, qui ont clairement affecté sa performance». Au plan compétences, les chefs d'entreprises ont déclaré que l'Algérie avait besoin de compétences en leadership (38%), administration des affaires (31%), ingénierie (18%) et service à la clientèle (5%).
Pourquoi l'Algérie est-elle classée par le Doing Business au 166e rang ?
Contrairement à certains rapports d'institutions internationales, l'enquête d'Oxford Business Group a démontré que le climat des affaires en Algérie n'est pas entièrement noir, ni entièrement blanc. Il est clairement indiqué dans le rapport que l'environnement des affaires algérien n'est pas homogène et, malgré sa complexité, certains signaux permettent de rester optimiste. Il précise que l'économie a continué sa croissance et semble vouloir terminer l'année avec force. Alors que le FMI prévoyait une croissance du PIB de 2,3 à 2,7% en 2017, 66% des répondants au sondage d'OBG sont optimistes et espèrent même que la barre des 3% sera franchie. Pourtant, le dernier rapport de la Banque mondiale, plus précisément du Doing Business, a situé l'Algérie pour l'année 2018, au 166e rang sur 190 économies classées selon la facilité de faire des affaires. L'Algérie a reculé de sept places comparativement à 2017.
Pourquoi cette différence ? Le représentant de la Banque mondiale (BM) en Algérie, Demba Da, a affirmé qu'effectivement l'Etat algérien a consenti d'énormes efforts pour l'amélioration du climat des affaires et l'encouragement de création des entreprises à travers plusieurs mécanismes. Il a également affiché son optimisme quant à l'amélioration du classement de l'Algérie à l'échelle mondiale dans les prochains rapports de la BM grâce, dit-il, «aux signaux positifs de son économie et réformes menées par l'Etat». Mais, il a tenu à préciser lors des débats, que la différence entre les résultats de l'enquête d'OBG et le dernier rapport du Doing Business s'explique par le fait que le rapport du Doing Business ne parle pas des «des sentiments et des aspirations de chefs d'entreprises». Il précisera que le rapport du Doing Bussisnes teste des questions liées au degré et au pourcentage du coût de la logistique, le niveau développement des capacités d'absorption technologiques, ainsi que d'autres critères issus du terrain et de la réalité, ceux qui sont à la faveur des investissements et ceux qui constituent des entraves à l'investissement.


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