La décharge de Ham ma Bouziane est fer mée depuis lundi dernier, plongeant dans le désarroi les 36 gérants des micro-entreprises chargées de l'enlèvement des ordures ménagères pour le compte de l'APC de Constantine, qui jusqu'à présent y déchargeaient leurs camions. Selon un de ces gérants, M. Talhi, seuls 10 micro-entreprises ont bénéficié d'autorisations pour décharger leurs cargaisons au niveau du centre de transfert du 13ème km, dans la commune de Aïn S'mara. Le reste à savoir 26 micro-entreprises ont leurs camions chargés d'ordures et garés sur le trottoir, ou les déversent provisoirement à la décharge de Didouche Mourad, alors que d'autres encore s'en débarrassent sur le bord des routes. « Pourquoi ce choix de limiter les autorisations ? Nous demandons l'élargissement de l'octroi des autorisations aux 26 autres micro-entreprises privées. Car si la situation continue dans cette impasse, les concernés seront contraints de se débarrasser de leurs déchets et ordures un peu partout dans la nature, avec tous les risques sur l'équilibre environnemental que cela va entraîner, voire la création de nouvelles décharges publiques sauvages ». Questionné sur ce sujet, le directeur du centre d'enfouissement de « Bougharb » de Benbadis, M. Bouchloukh, dira qu'il est au courant du problème et reconnaît que seuls 10 des dites entreprises ont été autorisées à vider leurs camions au centre de tri du 13ème km de Aïn S'mara. Et d'affirmer que les capacités du centre en question ne peuvent pas supporter plus d'intervenants au risque de créer des difficultés insurmontables de gestion. Sur le sort des autres entreprises, il estimera qu'en vertu de la convention que ces dernières ont signée avec l'APC de Constantine, elles doivent déverser leurs chargements au niveau du centre de « Bougharb » dans la commune de Benbadis et non pas dans celle de Hamma Bouziane. « Car en vérité, dira-t-il, il s'agit là d'une décharge sauvage que nous avons essayé de gérer auparavant, mais cela s'est révélé difficile en considération qu'elle est située dans une zone proche d'habitations. Et le maire a raison de décider de la fermer, ajoute-t-il. Il est vrai, poursuit-il, que le centre de Bougharb est distant de 50 km de Constantine, alors que Hamma Bouziane n'est qu'à 05 km, d'où la préférence de ce dernier trajet par les micro-entreprises. Et je répète qu'il s'agit d'une décharge sauvage, qu'il ne faut pas utiliser et la seule solution qui reste c'est celle de Bougharb ». Sur les quantités de déchets enlevées durant ces 12 jours du mois de ramadhan, il indiquera que 5.000 tonnes d'ordures ont été enlevées, un chiffre en augmentation de 1% par rapport aux années d'avant. « Nous avons été agréablement surpris par ce chiffre, qui signifie qu'il y a moins de gaspillage de la part des ménages », dira M. Bouchloukh.