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Youyous et billets d'écrou
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 08 - 2019

Les personnes illustres de ce pays, tels que les auteurs, les créateurs et les intellectuels, signent leurs actes ou leurs ouvrages, qui feront demain l'inédit pour leur pertinence. Une simple petite paraphe au bas de leurs créations, qui évoquera leur mérite pour la postérité. Quant aux individus malhonnêtes, tels que les escrocs, les hommes politiques trompeurs et le ramassis de corrompus mouillés dans les scandales qui secouent la République, ils scellent leurs actes maléfiques par des actes punissables qui les mènent directement en cellule pour abus de tout. Aussi, quand une bonne nouvelle tombe chez les accablés de la République, ils s'exclament joyeusement avec des youyous ; (C'est bien fait pour eux, enfin, ils sont en bas !), ou «Cheh fihoum, habtouhoum !». Une vieille exclamation populaire qui signifie dans le parler algérien, que quelqu'un de détesté a été jeté en prison pour le mal et les abus commis. Etre en bas, c'est être enfermé entre quatre murs sans fenêtres, dans la maison d'arrêt. Etre en bas, c'est goûter à la solitude. Etre jeté en prison, c'est vivre le calvaire, sans aucune formalité de courtoisie.
Une vie constituée de «soppa», soupe avalée dans des conditions misérables lorsque l'on est en taule. «El-ghoul» (l'ogre) est ce que l'on souhaite à tous les ennemis qui nous ont trompés ou blessés dans notre chair. «El-habs» ou la prison à tous les renégats qui nous ont oppressés, volés et martyrisés pendant des décennies. Nos souhaits pour cette bande de pilleurs, c'est qu'ils se brisent l'échine dans les pires corvées quotidiennes. Que ces pervertis ne mangent pas à leur faim et goûtent à la misère des lieux. Que ces scélérats s'ennuient à en mourir dans leurs coins sombres.
Que ces cafards ne trouvent pas le confort en prison, confort dans lequel ils se prélassaient dans le passé, alors qu'ils avaient tous les pouvoirs en main. Il y a plusieurs catégories de prisonniers, il y a ceux qui sont coupables, il y a ceux qui sont innocents, et il y a ceux qui sont présumés et non encore condamnés. La prison «ya akhi !», c'est l'endroit où toute personne écrouée doit longuement réfléchir sur les actes irréfléchis commis injustement et traîtreusement. En prison, les détenus ont le temps de réfléchir sur les forfaits accomplis. C'est vrai que ce n'est pas radieux de jubiler sur quelqu'un qui est jeté en prison. Mais là, c'est autre chose, mon frère ! C'est une autre histoire. Une véritable malédiction tombée sur la tête des Algériens, gouvernés par la pire racaille qu'a connue le pays. La prison, c'est peu pour cette vermine destructrice qui a ravagé le pays. C'est grâce aux magouilles et à la prétendue «transparence des urnes» que ces parties ont accédé au pouvoir. Les peuplades sous le joug des vieux despotes n'ont le choix qu'entre un raïs dawla endurci, sinon un raïs issaba pourri. Le comble dans tout cela, et en ce jour du sacrifice caniculaire, à la mosquée du patelin, pour la prière de l'Aïd, dans son prêche, l'imam a couvert de louanges les «souloutate», et a appelé les fidèles à obéir à nos tuteurs ou décideurs et vous irez au paradis, a-t-il dit. «Tiwou welete omorikoum tedkhoulou djena !». Sûrement que ce servile n'approuve pas tout ce renversement de situation chaotique mené par le Hirak. Quand même, cet imam aurait pu lancer un mot raisonnable du haut de son minbar à l'attention de ces «welete omorina», pour qu'ils se soucient des coupures d'eau récurrentes, ici à Chlef, depuis la nuit de l'indépendance. Cette langue de bois oublie que les «souloutate» qui sont en train de pourrir l'existence du malheureux citoyen. Un pays qui vague au gré de la médiocrité et de la rapine. Un pays sans gouvernants au gouvernail. Un peuple errant comme un troupeau de moutons, sans berger. Un gouvernement entier de la République mouillé dans des scandales financiers, et jeté en prison, qui est en train de croupir, depuis des mois déjà, dans la prison d'El-Harrach pour avoir pillé le pays, et des larbins toujours accrochés à ce système mafieux pour perpétuer la continuité...


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