Est-ce que c'est une gare ferroviaire ou tout simplement un dépotoir à ciel ouvert, improvisé, pour une durée indéterminée ? Tout au long de la voie ferrée de la gare ferroviaire de Tébessa, située au centre-ville, donc en zone urbaine, c'est le même spectacle de désolation, des ordures ménagères et des déchets solides entassés par petits monticules, de Bab Zouatine, quartier populaire surpeuplé, jusqu'à Draâ Limam, l'autre cité populeuse. Les gens ne font que déverser leurs ordures sans tenir compte du moindre acte de civisme, faisant fi de toute civilité, que cette station de transport est l'une des portes d'entrée par laquelle le visiteur arrive pour se rendre à Tébessa, et c'est le choc, Tébessa est-elle aussi malpropre que cela !!. Et qui est le responsable de cette image hideuse, une plaie béante au cœur de la ville ? Ils sont identifiés, à commencer par les nombreux commerces riverains qui n'hésitent pas à balancer leurs saletés par-dessus la clôture, les rails sont ensevelis sous des tonnes d'ordures. Ce sont aussi les propriétaires des habitations qui longent de part et d'autre la voie sur plusieurs centaines de mètres, qui par mépris à tout ce qui est salubrité publique font dans l'insouciance délibérée, coupable de tant de dégâts aux normes élémentaires de la protection du milieu, comble de l'ignorance de certains, c'est lorsque les tas d'ordures pestilentielles se retrouvent enflammées, et c'est la fumée suffocante qui monte au ciel par panaches et vient vous agresser les yeux, la pollution de l'air ce n'est pas mon problème. La solution n'est guère difficile, c'est aux agents de l'hygiène de faire leur boulot, ils n'ont qu'à débarrasser les lieux de ces ordures. Facile à dire, ne fallait-il pas commencer à nettoyer devant soi-même, quand on est jaloux de sa cité, en bon citadin, une valeur qui se perd dans un magma de « je-m'en-foutisme » aux conséquences très douloureuses. Pendant ce temps-là, les agents d'entretien passent pour lever les ordures, une fois, deux fois. Jusqu'à quand devrons-nous compter sur les autres, alors que notre devoir de citoyens nous appelle à plus de retenue et de sagesse, car c'est de cela que dépend en premier une éventuelle amélioration de notre cadre de vie ?