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M'dina J'dida: Vers la reconversion du parking à étages en centre commercial
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 01 - 12 - 2019

La décision de transformer le parking à étages de M'dina J'dida en centre commercial n'est pas impertinente, comme on est tenté de le penser à première vue. Au contraire, ce sont une idée pragmatique et une option réaliste qui répondent à la situation. La vraie mauvaise décision, elle a été commise treize ans plus tôt, en 2006, avec ce projet surréaliste d'un « parking silo » en plein cœur du souk de M'dina J'dida.
Confirmé dans sa fonction première par l'ex-wali d'Oran, Mouloud Cherifi, et attribué en gestion-exploitation à l'établissement public de wilaya EPIC Ermes Oran, le parking à étages de M'dina J'dida n'est toujours pas opérationnel. Bien que l'équipement soit fin prêt, sa mise en service n'est pas pour demain. Après avoir opposé un niet à l'option d'une reconversion en centre commercial, l'ancien chef de wilaya a dû, un an et demi plus tard, souligner l'irrévocabilité de cette décision face aux appels persistants dénonçant un choix infructueux et même irréalisable d'un parking en vertical à cet endroit précis de la ville. Le projet a été donc maintenu et l'ouvrage achevé et spécifiquement équipé. Forcément, le montant a augmenté avec l'ajout de plusieurs zéros à droite. Mais le problème de l'innascibilité est resté entier. Dans la tête de l'ancien responsable qui, au moment où la structure était non encore achevée et donc modulable, flexible, transformable, n'a rien voulu entendre quand des voix suggéraient l'idée d'une reconversion, il suffisait d'évacuer (en pourchassant les vendeurs ambulants) les deux ruelles d'entrée/sortie débouchant sur le boulevard de Mascara pour que le parking ouvre ses portes. C'était plutôt simpliste comme raisonnement dans la mesure où la question d'accessibilité à ce point susceptible de générer un important trafic automobile en plein centre d'un immense périmètre piéton doit être considéré à une échelle plus importante et donc dans un rayon beaucoup plus large. En tout cas, le fait est là : la situation est restée telle quelle à ce jour et le fameux parking est toujours « assiégé » et fermé à clé.
QUAND LA QUESTION D'ACCESSIBILITE SE REDUIT A UN RAYON DE 10 METRES
Entre-temps, l'idée de reconversion a bien repris du terrain. Le dépassement de l'échéance annoncée pour la livraison du parking et sa mise en concession, fin 2017, a fait planer le doute sur l'aboutissement du projet en tant que tel, ouvrant à nouveau une brèche pour l'éventualité d'un basculement vers le shopping, même si cela a désormais un coût plus important qu'avant du fait des travaux de finition et d'équipement qui ont suivi. Certes, l'effet de spéculation y est pour quelque chose, dans la mesure où il est avéré que certains ont des intérêts directs ou indirects à ce qu'il y ait au lieu et à la place d'un parking silo un marché en hauteur de 82 boutiques au cœur du quartier commerçant de M'dina J'dida, où une simple échoppe se loue à 5.000 DA/m² et un bout de trottoir jusqu'à 30.000 DA le mois. Fait plus qu'étonnant, on ne s'est rendu compte de l'histoire des voies d'accès qu'une fois la structure du parking montée, à coups de 100 milliards. On a enfin réalisé, au moment où l'ossature métallique du bâtiment était déjà bien en place et n'attendait que son revêtement, que ça ne pouvait pas marcher à cause des impénitents marchands ambulants qui obstruaient toutes les venelles, trottoir et chaussée. Alors qu'on n'avait en fait même pas besoin d'études d'opportunité et de faisabilité, mais juste d'un brin de bon sens, pour laisser tomber au départ cette bien mauvaise idée. En 2005-2006, le contexte de la gestion locale était marqué par un discours, assez démagogique, porté vers l'ouverture de l'investissement dans la réalisation de parkings à étages en prévision du projet du tramway d'Oran, comme remède au problème casse-tête du stationnement dans la ville, de plus en plus étouffée par son parc automobile. On voulait donc se conformer, coûte que coûte, aux mesures et dispositifs préconisés par l'étude du projet du tram, qui suggérait, entre autres, la création de lieux de «stockage» automobile dans des endroits déterminés en fonction de son tracé, notamment. En bon élève, la wilaya s'est ainsi engagée à réaliser trois parkings à étages, qui devaient être sa propriété une fois achevés, ceci alors que six autres structures étaient programmées dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique pour la période 2005-2009. On devra se contenter des trois parkings « publics », c'est-à-dire mis sur pied par la wilaya.
ON NE SE REND COMPTE DE L'EVIDENCE QU'A LA FIN
En effet, le processus d'ouverture du créneau à l'investissement privé a fait long feu, puisque l'appel à manifestation d'intérêt plus l'avis d'appel d'offres, lancés en 2006, pour la construction de 6 parkings à étages ont été déclarés infructueux faute d'investisseurs intéressés. Pas plus que les mesures incitatives dans le cadre de l'ex-Calpiref pour rabattre les investisseurs vers ce segment, ceux-ci préférant en général la promotion immobilière et les centres commerciaux. A ce jour, l'on ne sait ni comment ni pourquoi le choix du site pour la réalisation de l'un des trois parkings lancés par la wilaya, celui qui devait être implanté au centre-ville, a porté sur l'ancienne minoterie de M'dina J'dida. On sait seulement que le terrain était au centre de toutes les convoitises et que pour éviter qu'il n'aille ailleurs, les autorités locales y ont élu domicile pour leur parking via une petite transaction foncière au nom de l'utilité publique. Mais est-ce une bonne raison pour ériger un parking à étages (n'importe où) ? La réponse par la négative va de soi d'autant que, dans le cas d'espèce, il y a eu lors de la réalisation beaucoup de travaux supplémentaires non prévus par l'étude (l'entreprise BATEMCO manœuvrait sur un terrain « miné » à cause des caves et autres silos souterrains ainsi que les risques des travaux d'excavation et de terrassement sur le pourtour du chantier) et donc, forcément, des avenants en augmentation qui ont alourdi davantage la facture, qui a atteint au final le chiffre de 100 milliards. Et ce n'est qu'en 2014, c'est-à-dire avec un retard de plus de sept années, que ce parking à étages a été achevé. Il ne servira jamais en tant que tel.
D'où la remontée en surface ces jours-ci de l'idée de le transformer en marché de l'habillement, de cosmétiques et tout ce qui va avec -pour rester dans le même registre d'activité ambiante de M'dina J'dida-. Une proposition qui suggère qu'au lieu et à la place d'un parking à étages de 3.000 véhicules, mal placé, on aura tout intérêt à ériger un centre commercial de 82 locaux. En fait, les travaux de modification, selon cette proposition, ne porteraient que sur les étages supérieurs de cet édifice en R+5, puisque le rez-de-chaussée était dédié à l'origine aux commerces, au nombre d'une trentaine de box, entre 16 et 20 m².


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