Quelque 200.000 tonnes de volailles et 600.000 œufs qui devaient être exportés, respectivement vers l'Egypte et la Libye, sont réquisitionnés pour le marché local dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie du Covid-19. C'est ce qu'a indiqué hier le directeur général de l'Office national de l'aliment de bétail (ONAB) Mohamed Batraoui qui souligne que cette quantité viendra également s'ajouter à la production locale pour éviter toute forme de spéculation durant le mois sacré du Ramadhan. S'exprimant sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, Batraoui a annoncé que la production de la volaille a doublé pour atteindre 48.000 tonnes, ce qui, estime-t-il, sera largement suffisant pour faire face à la demande lors du mois sacré et même au-delà. Le DG de l'ONAB a assuré que le prix du poulet ne dépasserait pas 250 dinars le kilogramme. Il a souligné que les mesures exceptionnelles de production et de stockage et l'interruption de l'exportation des matières premières ont été prises à cause des circonstances exceptionnelles que traverse le pays. Mohamed Batraoui a indiqué que les services de l'ONAB ont pris les mesures nécessaires pour maintenir la stabilité des marchés, en doublant la production qui dépassera 48.000 tonnes, ce qui est plus important que les besoins de l'Algérie durant le Ramadhan, qui ne devraient pas dépasser 18.000 tonnes. « L'excédent de production des producteurs privés sera absorbé et retiré pour être injecté au moment opportun afin de contrôler les prix sur le marché et éviter la spéculation », dira le responsable de l'ONAB qui a assuré que le produit est aujourd'hui largement disponible à cause du manque de consommation dû à la fermeture des restaurants et autres rôtisseries. C'est cette situation exceptionnelle qui a conduit l'Office à chercher à absorber l'excédent pour épargner des pertes aux jeunes producteurs et à stocker ce produit et le distribuer dans 45 points de vente à travers le pays. Par ailleurs et en ce qui concerne le nouveau cahier des charges approuvé par le ministère de l'Agriculture, le DG de l'ONAB a affirmé qu'il entrerait en vigueur en octobre prochain. Cette décision qui vise à réguler le marché permettra, selon l'invité de la radio, de réduire la facture d'importation du fourrage, qui s'élève actuellement à un milliard de dollars.
