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A quelques jours de l'Aïd: Le marché du mouton dans tous ses états
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 15 - 07 - 2020

L'incertitude pèse sur le marché du mouton de l'Aïd El Adha suite aux dernières mesures de prévention contre le coronavirus (fermeture des marchés de bétail, interdiction des points de vente et des déplacements entre les wilayas...) ainsi que des rumeurs sur une annulation du rite de sacrifice. A quinze jours seulement de l'Aïd El Adha, le marché du mouton hésite et rares sont les petits éleveurs qui gardent leur optimisme face au recul de la demande. Les perspectives du marché sont plus sombres de jamais.
Nombreux éleveurs, qui ont investi tout leur argent, craignent de ne pas trouver preneur à leurs moutons. Certains, plus entreprenants, ont eu recours, dans un fait rarissime, à leurs carnets d'adresse pour vendre leurs moutons à leurs clients habituels. « J'ai longtemps hésité cette année pour acheter le mouton de l'Aïd à cause de la crise sanitaire. Mais il y a quelques jours seulement, j'ai été contacté, par téléphone, par un éleveur qui me procurait chaque année un mouton pour l'Aïd El Adha. Il m'a même réservé un bon mouton et avec un prix fort raisonnable », confie ce père de famille.
Outre le carnet d'adresse client, ces petits-éleveurs ont investi les réseaux sociaux et les sites internet pour maximiser leurs chances de vendre leurs moutons. Sur les réseaux sociaux, en particulier Facebook, et sur de nombreux sites internet, les annonces de vente de mouton de l'aïd foisonnent et des publicités vantent des moutons au goût exceptionnel. Sur leurs pages Facebook, des éleveurs proposent des moutons de bonne race, à l'exemple de ceux d'Ouled Djellal (Biskra) ou ceux d'El Bayadh, «100% bio, vaccinés avec viande certifiée». Les moutons sont photographiés sous leurs plus beaux profils. L'acheteur intéressé peut trouver tous les détails (âge, poids, alimentation, région d'origine, présence ou non de cornes...) sur ces petites annonces. Les annonceurs rivalisent d'imagination pour se démarquer de leurs concurrents. Certains proposent des moutons « toutes catégories, pure race, avec une alimentation 100% naturelle et à des prix imbattables et négociables». D'autres proposent une livraison à domicile du mouton et des services après-vente : abattage et écorchage au niveau de l'abattoir avec assistance d'un vétérinaire. Ces méthodes branchées de vente du mouton séduisent nombreux clients et essentiellement dans les grandes villes du pays en particulier durant cette crise sanitaire. Une bonne partie des acheteurs qui craignent l'accélération des contaminations au coronavirus préfèrent recourir aux réseaux sociaux pour commander leurs moutons au lieu de faire, comme chaque année, le tour des fermes et des points de vente « illicites ».
Ces formes de commercialisation des moutons, qui favorisent la distanciation sociale dans cette période de crise sanitaire, ne comportent presque aucun risque vu qu'il ne s'agit pas en réalité d'une vente à distance ou de commerce électronique comme c'est le cas sous d'autres cieux vu que rares sont les acheteurs qui disposent de cartes bancaires de payement électronique. Le web est simplement utilisé comme support pour la promotion publicitaire du mouton. L'acheteur intéressé peut contacter le vendeur par téléphone ou mail avant de fixer un rendez-vous. La transaction commerciale se déroule généralement après la visite du point de vente et le mouton est payé cash par l'acheteur. Les prix proposés par ces petits-éleveurs varient cette année entre 38.000 et 45.000 dinars pour l'agneau.
La tendance baissière du marché est certes défavorable pour les petits-éleveurs, mais certains revendeurs et les grands éleveurs semblent tenir le coup dans un marché en marasme. Cet éleveur, qui dispose d'une grande ferme ne semble aucunement inquiété par la baisse de la demande. Il n'a d'ailleurs pas baissé ses prix. L'agneau est proposé dans cette ferme entre 44.000 et 54.000 dinars, alors que pour un bon mouton, il faut débourser au minimum 62.000 dinars. Les moutons de grand gabarit sont cédés à 73.000 dinars.
Ce grand éleveur, que nous avons interrogé, n'envisage aucunement de brader ses moutons. Il reste confiant dans l'avenir. «La décision d'interdire les déplacements entres les wilayas des Hauts Plateaux et les grandes villes ainsi que la fermeture des marchés de bétails a asséché le marché. L'offre est en baisse dans les grandes agglomérations et on s'attend à une hausse de la demande la dernière semaine avant l'Aïd El Adha », soutient notre interlocuteur. Les décisions prises par le gouvernement depuis mi-mars dernier (confinement, déconfinement, reconfinement), pour juguler la progression des contaminations au coronavirus perturbent à la fois l'offre et la demande sur le marché de mouton. Les perspectives semblent incertaines sur le marché et si les petits-éleveurs choisissent la prudence en vendant leurs moutons à des prix sacrifiés, certains gros éleveurs préfèrent miser tout sur un retournement de la situation. Dans ce marché qui baigne dans l'anarchie totale, ce n'est pas l'offre et la demande qui vont influencer les prix, mais les décisions du gouvernement, liées à la crise sanitaire, qui vont fixer cette année le prix du mouton.


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