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Comment mettre le cap sur l'Algérie nouvelle ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 10 - 2020

Depuis sa tribune à l'occasion de la conférence nationale des start-up, le président de la République a menacé de « tordre le cou » à ceux qui veulent «tirer l'Algérie vers le bas». Il a même lancé, presque comme une supplication, « de ne pas décourager les jeunes innovateurs, ceux avec lesquels nous voulons bâtir l'Algérie de demain ». Mais un peu comme attendre un convive retardataire est un manque d'égards pour tous ceux qui sont présents, le temps est tout ce qui reste aux Algériens, lorsqu'ils auront tout perdu. D'une tragique vérité, l'histoire qui suit a ceci de particulier qu'elle (dé) montre toute l'épaisseur de la crise multidimensionnelle que nous vivons et l'étrange rapport que nous avons avec le Temps. Un jeune investisseur algérien, après un exil douloureux en terre germanique, décide de mettre son savoir-faire et son argent gagné à la force du jarret, au service de son pays. Sauf que sous nos latitudes toutes particulières, pour faire un pas en avant, il faut se résoudre d'abord à passer par le «chemin tortueux» des trois pas en arrière. Titulaire d'un savoir-faire avéré dans le domaine des nanotechnologies, l'homme malheureux me racontait, il y a quelque temps, sa mésaventure à enseigner à l'école des échecs consommés : «Savez-vous que j'ai commencé par déposer une demande auprès de qui de droit pour obtenir une ligne téléphonique, et ça fait onze mois que je patiente avec zéro résultat. Quand vous subissez l'affront du Picasso, corrigé par un peintre en bâtiment, vous avez une seule envie : (re) prendre le large et ne jamais regarder derrière soi. Quand, encore, vous investissez plusieurs milliards de vos poches et vous attendez douze mois entiers pour obtenir que votre téléphone puisse enfin sonner, cela ne mérite aucun soupir, sinon une inscription en bonne et due forme au Guinness Book des flops organisés» raconte, avec un goût de vomi dans la bouche, notre investisseur auquel l'on veut faire acheter du poisson pourri en pleines profondeurs océanes. Mais la preuve que le pays a plus appris à creuser dans le sol pour en faire sa pitance plutôt que de promouvoir l'huile de coude, cette autre énergie renouvelable, ce crypto-représentant de l'Etat «conseille» à celui qui veut se mouiller le maillot dans son propre pays à revenir «jouer avec son argent» de là où il est venu. Parce que les porteurs de projets d'aujourd'hui feront les investissements de demain et les emplois d'après-demain, il y a fort à parier que le temps est tout ce qu'il restera au pays lorsqu'il aura tout perdu.
Un peu comme un homme qui a mal à la tête, peut-on valablement lui administrer un placebo quand son mal nécessite le bistouri, et sa guérison une bonne dose de baraka ? Si certains, dans la vie d'ici-bas, ne veulent pas voler le bien le plus précieux de tout être capable de sentir et de penser, le Temps, d'autres veulent faire valoir leur droit à la paresse, dans un pays qui ne produit plus de l'huile de coude depuis très longtemps déjà. L'on se souvient d'un certain Paul Lafarge qui avait mis fin à sa vie, de peur de devenir une charge pour les autres, c'est-à-dire pour ceux qui travaillent. Au nom d'une philosophie toute particulière, celle de disposer de son temps comme on l'entend, la meilleure solution pour le pays ne serait-elle pas respecter le temps des autres et régler sa propre horloge à la vingt cinquième heure ? Assurément, qu'est-ce que «longtemps» pour une vie d'homme ?

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