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Le temps du pouvoir et le pouvoir du temps en Algérie
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 07 - 2021


25ème partie
Au fait l'état français après la guerre, s'est-il jamais préoccupé de ce qui était arrivé aux 25. 000 juifs français, donc ses propres ressortissants, livrés aux Allemands ?
Quelques années après, avec le recul, loin du tumulte et des passions, les marques génocidaires restent indélébiles.
Je cherche à comprendre les raisons qui ont fait que des rapports humains allant de la complicité qu'il y avait entre l'enfant que j'étais et le vieux forgeron juif Memou ce buveur invétéré de petit lait, et celle qu'il avait avec son voisin Mr Benachenhou l'herboriste musulman. Tous ces liens naturels et spontanés entre les membres des 2 communautés et vieux de plusieurs siècles ont été occultés au point ou les réactionnaires de droite ont mis au point une espèce d'alchimie dont le racisme fût l'ingrédient principal pour générer des rapports antagoniques et violents à des fins hautement condamnables.
Cette même alchimie bizarre a été utilisée par les plus hautes sphères de l'Etat français qui ont participé sans retenue aucune, sans pudeur, sans vergogne au martyr d'une partie de la population française et dont de nombreux juifs furent sauvés fort heureusement grâce a la solidarité et au courage de certains français.
C'est toujours les hautes sphères de l'état, fidèles a elles mêmes dans la compromission, le manque de courage, le calcul vil et bas qui portent une grosse part de responsabilité dans les crimes contre l'humanité dirigés contre les algériens par les enfumades de populations innocentes et désarmées, enfermées vivantes dans des grottes par les «glorieux», Pelissier, Saint Arnaud, Bugeaud, Montagnac qui les faisaient périr par asphyxie.
Les grottes fermées hermétiquement et asphyxiantes durant la conquête coloniale ont tout simplement précédé les fours crématoires allemands.
Bourreaux français d'abord, bourreaux allemands après, bourreaux encore et toujours, à Boughraieb en Irak et ailleurs… lâchetés et cruautés seraient ils les apanages du prétendu monde civilsé ? La solution dite finale appliquée au peuple juif avait des précédents.
Ras El Ma mon village natal terre de tolérance et de générosité fût transformé en camp de concentration pour des milliers de juifs qui eurent la vie sauve dés le débarquement des Américains en Afrique du nord.
Il était question de leur appliquer aussi la solution finale, la même qui fût utilisée par les conquistadors espagnols et chrétiens s'il vous plait d'Amérique dite Latine et les conquérants de l'Amérique du Nord à l'égard des malheureux peaux rouges, victimes de génocides. Oui en relisant l'histoire et ce triste chapitre de l'antisémitisme en Algérie, je me sens profondément ému et solidaire sans réserve des descendants des peaux rouges, des esclaves noirs, de ceux des juifs et de tous les hommes de la terre persécutés et assassinés à un moment ou un autre en quelque lieu que ce soit !
La seule manière de réduire l'intolérance, le racisme, la persécution, ces bêtes immondes, c'est d'être solidaire et de se battre, de lutter concrètement contre toutes les formes de barbarie.
Au début de la colonisation, les juifs algériens étaient considérés comme les autres indigènes, le décret, pris en 1870 à l'initiative de l'avocat et homme politique français, député de Nimes, Adolphe Crémieux, leur conféra la qualité de citoyens français.
De là partit une détermination devenue très vite une cassure sur le plan de la citoyenneté.
Nos compatriotes juifs avaient usé de toutes les manœuvres, de tous les moyens pour aboutir à ce résultat grâce à l'aide décisive de Crémieux qui de surcroît fut membre du gouvernement de la défense nationale en 1870.
Ils avaient choisi le camp du vainqueur du moment, en ignorant tous les enseignements de l'histoire qui rebondit d'une manière cyclique.
Les valeurs universelles dont les algériens étaient sevrés qui au fil des siècles ont généré le respect de la personne humaine.
Le recul de la position des juifs n'était pas vu comme bénéfique par les algériens à leur cause. Leur régression ne leur apportait rien de plus.
Ce qui les intéressait au premier chef, c'était d'obtenir d'abord les mêmes droits, dès lors qu'ils consentaient pas autant, mais plus de devoirs, d'obligations jusqu'au sacrifice de leur vie pour une France ingrate qui n'a jamais sû apprécier tant de générosité, tant de noblesse, oui vraiment.
En effet le terme République avait disparu de la réalité et de la terminologie politique de cette époque et c'est celui d'Etat français qui le remplaça, sous Pétain.
Les algériens furent d'une parfaite loyauté en s'abstenant de se compromettre comme beaucoup de français le firent amplement avec le pétainisme, le fascisme et le nazisme tel Bellat Lucien, le maire de Sidi Bel Abbés qui avait envoyé du blé au général Franco ou l'abbé Lambert, le maire d'Oran qui le soutenait publiquement.
A propos de la loyauté des algériens, Ferhat Abbas en a donné un exemple significatif, il s'était engagé volontairement et très vite à la fin de l'été 1939,après la déclaration de la guerre, pour servir comme pharmacien dans l'armée française, d'où il fut démobilisé en août 1940 après avoir servi loyalement durant près d'une année.
La déroute fulgurante de la France et son occupation rapide lui inspirèrent les mots ci-après : «Depuis juin 1940, jamais elle n'a été si chère à nos cœurs,la France est malheureuse, riche ou pauvre, elle reste la France».
Sources«Une Utopie algérienne»par Ferhat Abbès -page 105.
L'ambiance chez les notables algériens musulmans est d'ailleurs au patriotisme. Même les Oulémas font des déclarations de loyalisme si bien que l'on peut trouver dans les archives d'outre mer d'Aix Provence un rapport du Centre d' Information et d'Etudes (CIE) où il est écrit : «on n'a rien à leur reprocher, ils se présentent volontairement sous les drapeaux»
La réalité est très claire : loyauté et engagement sincère envers la France - désapprobation du comportement de l'Etat pétainiste vis-à-vis des juifs.
L'attribution collective de la nationalité française n'avait pas introduit de changement dans les relations entre les individus.
Les libertés individuelles et publiques sont fragiles puisque si peu ancrées au fond des convictions de tous ceux qui s'en réclament à tort. Elles sont à fleur de peau.
Le fascisme et la barbarie de la deuxième guerre mondiale qui sont tout comme la cruauté et la sauvagerie dévastatrices des conquistadores qui colonisèrent l'Amerique dite latine sont les preuves évidentes de cette indéniable fragilité.
Les siècles ont mis quelque vernis dans le langage mais l'évolution des hommes reste très discutable dans son aspect moral. Les vieux démons ont la peau très dure.
A suivre


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