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Le CNESE engage une réflexion sur la protection sociale: La viabilité financière de la CNAS et de la CNR tributaire d'une réforme
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 10 - 2021

Le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Rédha TIR, a invité les experts nationaux et internationaux, les cadres de différents départements ministériels et les syndicats à trouver les ajustements nécessaires à apporter aux programmes de protection sociale. Intervenant, hier, lors d'une conférence internationale de deux jours, organisée en hommage à Mohamed Salah Mentouri, à l'Eole supérieure de l'hôtellerie et de restauration à Aïn Benian, sur «La protection sociale», M. Tir a insisté sur «le développement de l'élément humain». Mais surtout, a-t-il dit, «la nécessité d'opérer des réformes pour répondre aux déséquilibres financiers des Caisses de sécurité sociale et de retraite». Et comment aider le gouvernement à trouver des mécanismes pour le développement de l'emploi et surtout la déclaration des employés à la Caisse de la sécurité sociale ou à la CASNOS. Il dira qu'on est encore à deux travailleurs cotisants pour un seul retraité, alors qu'on doit arriver à cinq cotisants pour un seul retraité. «Cela nous pousse à œuvrer pour le développement des investissements, à renforcer la liberté économique en libérant les initiatives», recommande-t-il. Il faut, selon ses propos, encourager les entrepreneurs et chefs d'entreprise de start-up ou micro-entreprises à développer une politique de l'emploi. Et surtout veiller à la déclaration des employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS). Cette dernière doit également développer son système numérique pour connaître avec précision et à temps la population active, dira-t-il. M. Rhéda Tir a évoqué le contexte actuel qui est, selon lui, caractérisé par le travail informel qui prive les travailleuses et les travailleurs de toute forme de protection sociale. Il a dans ce sens fustigé le marché parallèle et ses retombées sur l'économie du pays et sur la protection sociale. En affirmant qu'il y a des entreprises qui font des bénéfices et gagnent beaucoup d'argent, mais exercent au noir sans déclarer leurs employés. Et du coup, elles ne versent aucun centimes ni aux services de l'Etat ni aux services de la CNAS. Le président du CNESE a affirmé que cette conférence animée par des experts nationaux et internationaux, avec la participation des syndicats et toutes les parties prenantes de la politique sociale, permettra une meilleure compréhension des enjeux et des défis auxquels est confronté le système national de protection sociale. Le but étant de trouver, tous ensemble, les ajustements nécessaires à apporter aux programmes de protection sociale, dit-il. Et ce, pour les remettre dans les plus brefs délais aux conseillers du gouvernement. Il a affirmé, par ailleurs, qu'il n'est pas du tout normal que le financement du système de santé algérien soit assuré principalement par l'Etat. Il précise que le financement de la santé provient pour 80% de l'Etat et de 20% seulement de la Caisse de sécurité sociale au profit de ses affiliés.
En précisant qu'ailleurs, c'est la sécurité sociale qui finance le système de santé. Le président du CNESE a invité les experts et les présents à réfléchir pour trouver des mécanismes, afin d'assurer une viabilité financière au système de santé et améliorer sa résilience en situation de crise. Il a appelé, par ailleurs, à l'amélioration de l'efficacité de ciblage et à l'efficience de la dépense et surtout à l'intégration des travailleurs informels à la sécurité sociale. Le premier responsable du CNESE a évoqué également la nécessité de réformer les prestations médicales et à améliorer le système de remboursement des médicaments en mettant en synergie le département de l'Industrie pharmaceutique avec ceux de la santé et le consommateur et les institutions de sécurité sociale.
Le Pr Belhocine Mohamed, commissaire chargé de l'éducation, science, technologie et innovation au sein de l'Union africaine, a insisté sur le développement humain. Il a affirmé : «On entend souvent parler de la nécessité de réformer la sécurité sociale parce que ça nous coûte trop cher». La sécurité sociale, ajoute-t-il, est un acquis, on débourse de l'argent mais on permet aux citoyens de reprendre le travail et d'être actifs dans la société, c'est bien cela le bénéfice. Et d'affirmer : «On doit mener des réflexions autonomes pour l'intérêt général du pays et l'intérêt du citoyen algérien, et ce, pour ne laisser personne au bord de la route».
Le rôle du système de protection sociale algérien dans la crise sanitaire
M. Alejandro Alvarez, Coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, a affirmé, lors de son intervention, que le système de protection sociale établi de longue date, dont l'accès gratuit à des services de santé nombreux, a joué un rôle essentiel dans la réponse apportée à la crise sanitaire de la Covid-19, aux côtés des mesures sanitaires prises par le gouvernement. Il signale que les effets déjà accablants de la pandémie, au niveau mondial, sur la perte d'emplois et leurs conséquences sur l'aggravation de la pauvreté, notamment celle des enfants, et les inégalités, démontrent la centralité de la protection sociale dans la résilience aux chocs. Alvarez a présenté des chiffres sur les pertes occasionnées par la crise sanitaire mondiale en précisant que «la valeur des richesses détenues par les plus grosses fortunes a augmenté de plus de 3.900 milliards de dollars rien qu'entre mars et décembre 2020. L'impact de la pandémie sur le monde du travail a fait augmenter le nombre de personnes extrêmement pauvres de 119 millions à 224 millions. En précisant que «c'est la première augmentation de la pauvreté observée depuis plus de 21 ans». Et d'affirmer qu'«on estime qu'en 2020, 8,8% du nombre total d'heures travaillées par 255 millions de travailleuses et travailleurs ont été perdues». Cela correspond, dit-il, à une perte de 3.300 milliards de dollars de revenus du travail hors aides publiques. Il a souligné, en outre, qu'à cause de la pandémie, il y aura, en 2021, 75 millions d'emplois de moins qu'avant la crise et qu'en 2022, il y aura 23 millions d'emplois de moins que prévus. Selon les données, en conséquence de la crise socioéconomique, ajoute-t-il encore, un nombre additionnel de 142 millions d'enfants vivaient dans des ménages démunis au sens monétaire à la fin de l'année 2020. Et de conclure : «C'est là que les notions de résilience et de développement durable prennent tout leur sens».
La première recommandation du secrétaire général des Nations unies, M. Antonio Guterres, dans sa dernière note de synthèse sur le sujet de la protection sociale est : «La nécessité d'élaborer des stratégies de relance nationales intégrées et inclusives pour la création d'emplois décents, notamment dans les secteurs de l'économie domestique et de l'écologie, ainsi que pour une protection sociale universelle et la réalisation d'une transition juste». Et «veiller à ce que ces stratégies soient alignées sur les politiques macroéconomiques et budgétaires et étayées par des données solides». Avec son prochain cadre de Coopération pour le développement durable 2022-2026, les Nations unies en Algérie ont affiché leur souhait pour mobiliser, au sein d'un partenariat renforcé et efficient, toute leur expertise aux côtés des efforts nationaux pour assurer la pérennité et la performance du système de protection sociale pour une relance durable, créatrice d'emplois décents et socialement inclusive.


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