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Définir le rôle de l'Etat dans le développement économique et social
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 12 - 2021

« Evitez de fausses solutions à des problèmes mal posés »
L'adaptation étant une exigence en ce monde turbulent et incertain où toute nation qui n'avance pas recule forcément, l'évolution d'une société plus ouverte, plus individualiste exige des traitements plus personnalisés, avec comme toile de fond une croissance plus sélective et rendant urgent de mieux articuler les rôles respectifs et complémentaires de l'Etat et du marché. C'est faute de comprendre l'essence du fonctionnement de la société qu'au lieu de résoudre les problèmes, les actions au gré de la conjoncture les amplifient à moyen terme, expliquant qu'après plusieurs décennies d'indépendance politique, nous avons toujours une économie de nature publique rentière (97/98% des recettes en devises provenant des hydrocarbures avec les dérivés). C'est pourquoi, il faut poser bien les problèmes qui renvoient à la nature de l'Etat dans le développement économique et social, objet de cette présente contribution.
Le patriotisme économique ne saurait s'assimiler au tout Etat
Il ne peut y avoir de développement et mobilisation des citoyens sans projet de société. Il n'y a pas de citoyens sans projet social et il n'y a pas de projet économique durable qui ne soit pas lié à un projet social. Il s'agit de restaurer à l'Etat sa vocation naturelle, le soumettre au principe d'efficacité conçu selon une démarche démocratique, la puissance publique dépendant trop des corporations rentières, ce qui conduit à un éparpillement et un accroissement de la dépense publique, avec un gaspillage des ressources financières. D'où l'urgence du renouveau du service public et l'optimisation de l'effet de la dépense publique en introduisant plus de rigueur budgétaire et renforcer les organismes de contrôle techniques devant éviter le télescopage d'institutions éparses, fruit de compromis de forces politiques, devant dynamiser la Cour des comptes prévue dans la Constitution, alors que l'on installe d'autres institutions concurrentes. Le handicap majeur de toute société est l'intervention autoritaire, vision du passé, des pouvoirs publics, ce qui ne saurait signifier la fin du rôle de l'Etat stratégique en économie de marché en tant que régulateur et protecteur des plus démunis. Cette intervention, en cas de malaise social, cristallise le mécontentement populaire sur le pouvoir d'Etat et aboutit à un affrontement direct entre la puissance publique et l'opinion sans qu'intervienne la moindre médiation. En fait, l'objectif stratégique est de redonner confiance à la population algérienne en instaurant un Etat de droit, base du retour â la confiance passant par des actions concrètes de luttes contre la corruption, le favoritisme, le régionalisme, les relations de clientèles occultes qui ont remplacé les relations contractuelles transparentes, avec l'application de la règle de Peter qui fait que l'on gravite dans la hiérarchie en fonction de sa servitude et de son degré d'incompétence. Les réformes politiques, sociales et économiques indispensables pour s'adapter tant à aux nouvelles mutations mondiales (les cyberattaques, les drones dans le domaine militaire) qu'aux mutations internes impliquent l'instauration de la démocratie économique qui est inséparable de la démocratie sociale et politique.
Le cadre macroéconomique relativement stabilisé est éphémère sans de profondes réformes de structures, devant intégrer la sphère informelle non par des mesures autoritaires bureaucratiques ne collant pas avec la réalité du terrain, mais par des mécanismes transparents afin de redonner confiance. Cela implique la refonte du système financier -douanier, fiscal- l'administration et une nouvelle régulation sociale au profit des plus démunis. Comme il y a lieu de ne pas confondre restructuration industrielle qui n'est qu'un élément - de la restructuration globale de l'économie objectif stratégique des réformes, étant inapproprié de parler de politique industrielle globale en ce XXIe siècle mais de politique d'entreprises s'insérant dans de vastes réseaux. C'est faute de compréhension de ces nouvelles mutations que le bilan de ces dernières années est mitigé croyant que c'est en promulguant des codes d'investissement avec ce perpétuel changement de cadres juridiques (dans les pays développés n'existent pas de codes, laissant jouer les relations entreprises/banques et que tout choix d'un projet est dicté par le marché local et international), ou encore changer d'organisations que l'on résout les problèmes fondamentaux du pays, illusion de la mentalité bureaucratique et récemment une vision purement monétariste d'instabilité du taux de change pour combler artificiellement le déficit budgétaire, prévoyant une dévaluation progressive du dinar entre 2021/2024, ce qui laisse perplexe tout investisseur créateur de valeur ajoutée durable. Alors que s'impose la cohérence, la visibilité autour d'objectifs stratégiques précis datés dans le temps sous-tendue par une nouvelle organisation institutionnelle débureaucratisée et décentralisés (pôles et éco-pôles régionaux). A cela s'ajoute la bureaucratie néfaste tant centrale que locale qui explique le faible flux d'investissement étranger et du privé national hors hydrocarbures pourtant indispensable pour renouer avec la croissance et donc d'atténuer les tensions sociales, ce qui explique les mauvais classements internationaux en terme d'attractivité pour l'Algérie malgré ses importantes potentialités, ne pouvant continuer à assainir des entreprises non compétitives conduisant au suicide économique. L'assainissement des entreprises publiques en Algérie a coûté au Trésor public, selon le Premier ministère, durant les trente dernières années, environ 250 milliards de dollars et les réévaluations répétées durant la dernière décennie plus de 60 milliards de dollars.
Cela montre que ce n'est pas dû essentiellement au capital-argent, étant entendu qu'en économie de marché concurrentielle, le rôle de l'Etat régulateur est important, largement influencé par l'internationalisation, devant tenir compte donc de cette dure réalité, malgré la crise mondiale, d'une économie de plus en plus globalisée. L'Etat doit favoriser la bonne gouvernance, condition de l'efficacité économique pour une croissance durable reposant sur l'entreprise quelle soit publique ou privée dans une économie ouverte et son fondement le savoir tout en garantissant le principe d'équité. Or, le manque de cohérence et de visibilité, du fait de la neutralisation des rapports de force, la politique gouvernementale se trouve ballottée entre deux forces sociales antagoniques, la logique rentière épaulée par les tenants de l'import et de la sphère informelle malheureusement dominante et la logique entrepreneuriale minoritaire. La question qui se pose est donc celle-là : pourquoi avec l'importance des entrées en devises, plus de 1.000 milliards de dollars entre 2000/2020 avec des sorties de devises de plus de 950 milliards de dollars, l'Algérie a été incapable d'asseoir une économie productive dans le cadre des valeurs internationales ? Qu'en est-il de la structure des projets bloqués : taux d'intégration, balance devises, impact sur les importations et exportations afin de ne pas renouveler les erreurs du passé. Une économie ouverte, la dure réalité, comme le montre l'actuelle crise mondiale, ne signifie pas la fin du rôle de l'Etat régulateur car le marché a besoin d'être encadré. Aussi, la nouvelle politique socioéconomique algérienne devra reposer sur trois éléments fondamentaux complémentaires. Premièrement, elle doit tenir compte de l'adaptation aux mutations mondiales irréversibles dont la transition numérique et énergétique.
L'insertion harmonieuse dans le cadre de la division internationale du travail par le respect des différentes conventions que l'Algérie a ratifiées, doit correspondre aux avantages comparatifs du pays. Je pense fermement que l'Algérie ne dispose pas d'autres alternatives que l'adaptation à la mondialisation dont les espaces euro-méditerranéens et africains constituent son espace naturel. Prétendre que la mondialisation aliène le développement du pays et les libertés, c'est ignorer une évidence : sans insertion dans l'économie mondiale, l'Algérie serait bien davantage ballottée par les vents des marchés avec le risque d'une marginalisation croissante. C'est que la nouvelle politique économique doit être marquée par l'adaptation à l'universalisation de l'économie de marché, le commerce international n'étant pas un jeu à sommes nulles. L'ouverture peut être douloureuse à court terme car elle impose des changements mais elle est bénéfique à moyen et long terme. La compétition dans une économie globale fait que chacun a le monde pour marché et tous les consommateurs pour clients devant s'intégrer à une économie dominée par le consommateur mondial et arbitrée par les marchés financiers. Il y a lieu de revoir les concepts erronés de stratégie industrielle et d'imaginer une nouvelle politique de l'entreprise. Car à l'intérieur des entreprises se mettent en œuvre de nouveaux modes d'organisation éloignés du taylorisme, des grosses sociétés avec leurs lourdeurs bureaucratiques, fondées sur le raccourcissement des chaînes hiérarchiques, sur l'amélioration de la qualification, sur l'implication des personnes, sur la décentralisation interne et la gestion prévisionnelle des compétences. Deuxièmement, il y a lieu de garantir les grands équilibres macroéconomiques par une monnaie stable, condition de l'attrait de tout investissement porteur à moyen terme et par la réduction des déficits publics. Troisièmement, la mutation nécessaire des services publics marchands. La conception passée sur une superposition forte entre secteur public, entreprise publique, monopole, activité limitée du territoire national doit faire place à l'efficacité de gestion, à la concurrence des services collectifs. Ainsi, la plupart des pays ont des services collectifs caractérisés par de très nombreux acteurs privés et publics, puisque le commerce, l'agriculture et l'industrie sont presque totalement privatisés.
Cohésion sociale et nouvelle politique de l'emploi
Face à ce bouleversement tant mondial qu'interne, avec le faible taux de croissance de l'accroissement du taux de chômage, l'accélération du processus inflationniste pour des raisons internes et externes et l'accroissement des inégalités s'impose d'une nouvelle gestion de la cohésion sociale, mais évitant les solutions populistes, une nation ne pouvant distribuer plus que ce qu'elle ne produit, renvoyant à l'urgence d'une nouvelle politique fiscale conciliant efficacité et équité. De ce fait cela remet en cause le traitement statistique global qui correspond de moins en moins à la réalité plus complexe, supposant d'ailleurs une structure indépendante du gouvernement comme l'atteste actuellement l'effritement du système d'information. La société de marché incitant naturellement à plus d'efforts et de dynamisme et la solidarité dans la compétition impliquent de cesser d'exclure sous peine de devenir une société de décadence. Ainsi, les problèmes doivent être absorbés différemment et cela passe par une réflexion collective sur la justice au sens sociétal. Force est de reconnaître qu'avec la baisse de la salarisation due à l'accroissement du chômage, cela pèse sur le compte de la sécurité sociale (environ 700 milliards de dinars fin 2021) et par la présence à la fois des dépenses de transfert et leur mode de financement, le déficit étant couvert par des prêts à moyen terme qui sont supportés par les générations futures. Aussi, la pérennité du système risque d'être menacée à moyen terme et nécessite de profondes réformes structurelles. Le long retard dans le paiement des retraites, les années passées et peut-être futures, en cas de chute brutale des cours du pétrole et si la panne dans le développement persiste, doit nous faire réfléchir par des mesures pérennes et non conjoncturelles. D'une manière générale, la notion d'équité a changé et l'accès à l'emploi doit être une priorité car la protection sociale actuelle accroît le chômage. Donc, ce n'est pas un changement d'assiette des prélèvements qui résoudra les problèmes mais dans la maîtrise de la dépense aussi bien la dépense globale que la dépense remboursée, car dans cette sphère spécifique, celui qui consomme n'est pas celui nécessairement qui finance, et cela n'est pas neutre pour l'activité productive. Aussi, l'ensemble des dépenses de la sécurité sociale ne doit pas croître, en volume, plus vite que la croissance du produit intérieur brut (PIB). Cette rationalisation des dépenses ne saurait signifier une restriction aveugle afin de permettre de couvrir les besoins des plus démunis, supposant des enquêtes ciblées sur le terrain. Aussi, pour éviter les effets pervers du marché, l'action régulatrice de l'Etat est nécessaire pour assurer la cohésion sociale. Car, certes, la nouvelle politique socioéconomique en Algérie devra être marquée en ce début du XXIe siècle par l'innovation, mais également éviter qu'une économie qui produit la richesse ne détruise les liens sociaux dans un univers où la plupart des structures d'encadrement, (familles, religion, syndicats) sont faibles surtout en Algérie où bon nombre d'organisations sont des appendices bureaucratiques sans impacts de mobilisation mais monnayant leurs soutiens contre une fraction de la rente pétrolière et gazière. C'est que l'Algérie a vécu sur un modèle égalitaire simple, l'Etat propriétaire gestionnaire régentant l'ensemble de l'activité économique et sociale réduction des inégalités, développement des prestations sociales pour tous, bien que certains contestent que ce modèle ait été équitable malgré d'importants transferts sociaux et subventions de 1970 à 2021 mais non ciblés. Ayant fait plus de l'assistanat généralisé sans cibler les plus démunis, pour une paix sociale éphémère, le paradoxe étant qu'en ce mois de décembre 2021, la majorité des Algériens veulent immédiatement leur part de rente, faute de confiance vis-à-vis de l'avenir de plus en plus incertain. L'universalité de la justice n'existant pas, elle dépend du moment daté et du mouvement historique. Une société dynamique en forte croissance offre des espoirs individuels plus grands en tolérant certaines inégalités qu'une société dont l'économie en stagnation où l'avenir est incertain. Paradoxalement, en dynamique, certaines inégalités à court terme profitent aux plus défavorisés à moyen terme si l'on respecte les droits fondamentaux, bien qu'il faille éviter une domination excessive de l'argent sur la vie sociale. Dans un tel contexte, il faut identifier les inégalités qui doivent être combattues (inefficaces et injustes) et trouver le niveau acceptable d'inégalités nécessaires pour assurer le dynamisme de l'économie.
Il ne sera plus question de la simple égalité d'accès à des prestations banalisées mais l'équité par la discrimination positive privilégiant le renforcement des relations professionnelles, la relance des négociations collectives branches par branches grâce à de nouvelles méthodes de travail fondées sur l'innovation continue. Il s'agira de favoriser de nouvelles structures sociales dynamiques pour impulser le changement et impulser celles traditionnelles par définition plus conservatrices. Mais la priorité de la priorité pour éviter de vives tensions sociales est une nouvelle politique de l'emploi couplée avec une nouvelle politique fiscale qui est au cœur de l'équité. La politique passée et actuelle est de préférer la distribution de revenus (salaires versés sans contreparties productives) à l'emploi, c'est-à-dire contribuant implicitement à favoriser le chômage. Il s'agit de modifier les pratiques collectives et réduire les à-coups sur l'emploi en accroissant la flexibilité des revenus et des temps de travail par une formation permanente pour permettre l'adaptation aux nouvelles techniques et organisations. Le rôle primordial pour l'emploi est d'introduire l'initiative économique de tout le monde et les capacités entrepreneuriales caractérisées par les prises de risques industriels et économiques. Devant éviter la vision matérielle du passé, et prendre en compte l'immatériel créateur de valeur ajoutée croissante, la solution la plus sûre est de s'appuyer sur la qualification, la professionnalité des salariés allant de pair avec la spécialisation de l'économie. L'avenir est dans les gisements importants d'emplois sur les activités de services. Dans ce cadre, il y a urgence d'un système d'éducation évolutif s'adaptant à la nouvelle conjoncture internationale par des réformes depuis le primaire jusqu'au supérieur en passant par la formation professionnelle par une formation permanente afin d'éviter des diplômés chômeurs avec la baisse du niveau, étant souhaitable une décentralisation de la gestion de l'éducation afin de faire jouer la concurrence régionale et son adaptation aux besoins de la société. En conclusion, la vérité c'est qu'il y a urgence de redresser l'économie en léthargie en ce mois de décembre 2021, si l'on veut éviter d'importants remous sociaux à l'avenir. Le compromis des années 2022/2025 devra concilier l'impératif de productivité et la cohérence sociale, les principes d'une société ouverte et le devoir de solidarité, en un mot, l'efficacité et l'équité. Il faut éviter toute ambiguïté. L'égalité n'est pas celle du modèle de 1963-2021 mais recouvre la nécessité d'une transformation de l'Etat providence de l'Etat gestionnaire à l'Etat régulateur, par la formulation d'un nouveau contrat social, renvoyant à la nécessaire refondation de l'Etat. Au XXIe siècle, les batailles économiques de l'Algérie se remportent grâce à la bonne gouvernance et la valorisation du savoir. L'Algérie doit éviter l'image du Titanic où les personnes sur le bateau dansaient pendant que le bateau coulait. L'Algérie peut, avec ses moyens matériels et surtout humains, retrouver une croissance forte en s'adaptant aux nouvelles mutations et ce, grâce à un discours de vérité impliquant la démocratisation des décisions politiques et économiques loin des injonctions administratives de peu d'impacts.
*Dr, Professeur des universités - Expert international


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