Le projet de raccordement du port Ghazaouet à l'autoroute Est-Ouest est loin d'être terminé, en particulier dans son aboutissement à l'entrée de cette ville portuaire où le chantier de cette pénétrante, lancé en 2014, pourrait prendre encore plus de temps, a-t-on constaté sur place. Ce premier tronçon autoroutier de 11 kilomètres reliant le port de Ghazaouet à l'agglomération d'El-Assa, censé alléger le trafic à l'entrée de la ville de Ghazaouet régulièrement saturé, devait être livré en 2020. Selon nos informations, le retard s'explique par les contraintes enregistrées dans le déplacement par la direction des travaux publics (DTP) des divers réseaux d'eau de l'ADE, des fibres optiques d'Algérie Télécom, des câbles, pylônes électriques de haute tension et canalisations de gaz naturel de Sonelgaz, et le non achèvement des travaux de stabilisation en béton injecté des parois des talus des falaises par l'entreprise chinoise, ainsi que le non lancement à ce jour des travaux d'élargissement de la double voie de cette nouvelle route en particulier sur sa section Nord à l'entrée de la ville, et de l'aménagement d'un giratoire à proximité du port pour désengorger, fluidifier et sécuriser la circulation au niveau de la zone, qui voit passer chaque jour des centaines de véhicules et de poids lourds. Aujourd'hui, cette situation soulève de nombreuses réactions de la part des usagers de la route et des habitants de Ghazaouet, en raison de ces deux années de retard. « Il faut une réaction rapide des responsables concernés, car les délais de ce projet pharaonique, structurant, vital et prioritaire pour l'économie de toute la région n'ont pas été respectés ». Il est à rappeler que les travaux de ce tronçon d'un montant total de 25 milliards DA ont été confiés par l'Algérienne des autoroutes (maître d'ouvrage) à un consortium de trois entreprises publiques, privées et étrangères. Il se compose de 7 ouvrages d'art dont 4 viaducs. Les propriétaires privés des terrains touchés par le tracé de cette pénétrante ont été indemnisés par le trésor public. Par ailleurs, l'on apprend que le lancement des travaux du deuxième tronçon (10 km) de ce projet, qui prend naissance d'El-Assa à la bifurcation de Sidi-Moussa desservant les communes de Honaine, Remchi, Zenata et Tlemcen, aura lieu dans les prochains jours. L'ADA attend que la totalité des entreprises réalisatrices soient désignées avant de lancer cette deuxième tranche reliant la RN 98. Avec optimisme, on peut d'ores et déjà dire que le début des travaux de ce tronçon qui porteront sur la réalisation d'un grand échangeur au niveau de cette bifurcation, pour faciliter l'accès à la nouvelle autoroute Est-Ouest dans cette région montagneuse, peut être envisagé en 2023. Selon les mêmes sources, des études sont en cours, pour le troisième tronçon sur une distance de 21 km, pour raccorder ce nouvel échangeur à l'autoroute Est-Ouest, plus précisément au niveau de la commune d'Ouled Riah. Ce nouveau tracé se substitue désormais au tracé initial aboutissant à la commune de Hammam Boughrara, et qui devait traverser un relief montagneux, techniquement époustouflant au niveau de la commune de Nedroma où un long tunnel était prévu.
