Encore une fois, l'équipe nationale des moins de 17 ans n'a pas été convaincante sur le plan de la qualité de jeu. Longtemps secouée par une vaillante équipe du Congo, l'EN a éprouvé les pires difficultés à arracher le point du nul et son billet pour les quarts de finale au stade Nelson-Mandela de Baraki, dans le cadre de la 3e et dernière journée de ce groupe de la CAN-2023. Soutenus par un nombreux public, acquis tout à leur cause, les Verts sont passés à côté de la plaque, notamment dans la phase de construction et la conservation de la balle. Face à une sélection congolaise, tenue pourtant en échec par la Somalie, les Fennecs ont été incapables d'imposer leur jeu en multipliant les erreurs. Ayant pris confiance en leurs moyens, les joueurs du Congo ont parfaitement quadrillé le terrain en utilisant à bon escient les espaces libres pour aller inquiéter l'arrière-garde algérienne. En seconde période, les Congolais se sont mis dans une situation favorable après avoir ouvert le score grâce à Joseph Archange Ndzoukou (67e). Après cette réalisation, l'équipe congolaise s'est recroquevillée derrière pour éviter la réaction des Algériens, mais en vain. Anatouf, qui venait tout juste de faire son entrée, remit les pendules à l'heure (74e). Cette égalisation, synonyme de qualification, a galvanisé les Verts pour 'fermer'' toutes les issues face aux Congolais, visiblement perturbés par le but algérien. Les dernières minutes furent pleines de suspense mais sans pour autant changer le score. En somme, les nôtres ont joué avec le feu et devront se ressaisir et surtout combler les lacunes constatées ici et là. Pour le sélectionneur algérien, Arezki Remmane, il a tenu à expliquer la piètre prestation de ses protégés en soulignant que l'important reste la qualification aux quarts de finale. «Tous les matchs du premier tour ont été difficiles, chaque équipe s'est déplacée pour l'objectif de valider son ticket pour le Mondial. On est bien rentrés dans le match, mais les joueurs ont mal géré l'émotion. Devant la pression de nos adversaires, j'ai demandé aux joueurs de garder la balle pour casser le bloc adverse. Les matchs sont différents les uns les autres, chaque équipe à ses propres caractéristiques. Le but encaissé nous a perturbés, mais nous sommes rapidement revenus à la marque, même si physiquement nous ne sommes pas encore au top. Nous avons abordé ce match avec l'intention de le gagner, mais la physionomie du match a mis les joueurs en difficulté. Nous avons joué avec le feu, mais heureusement les joueurs ont réussi à se corriger par la suite sur le plan offensif et défensif et monter crescendo dans la rencontre. Nous allons axer notre travail sur la récupération en prévision du match des quarts de finale. Nous sommes en quarts de finale, et notre objectif reste le même à savoir se qualifier pour le Mondial», a-t-il affirmé. Pour sa part, Fabrizio Cesana, le sélectionneur du Congo, a regretté les occasions ratées lamentablement par ses joueurs. «Je dirai, encore une fois, nous avons joué de malchance. Comme face à la Somalie, nous avons raté beaucoup d'occasions franches et cela a fini par nous coûter la victoire. Ce qui est dommage, car je suis convaincu que si nous avions réussi à concrétiser seulement deux ou trois de ces occasions, le match aurait sûrement pris une autre tournure. Cela dit, rien n'est encore perdu. Nous conservons une petite chance de se qualifier en tant que meilleur troisième». En somme, l'EN a réussi l'essentiel et devra sortir le grand jeu mercredi prochain face à son homologue du Maroc en quarts de finale.
