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CANNES À TOUTE HEURE (2/6): Le Mektoub d'Indiana Jones et l'arche perdue de notre jeunesse
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 21 - 05 - 2023


Chronique des humeurs de notre envoyé spécial
• 08H30 Qu'il vente ou qu'il pleuve, ou les deux à la fois comme c'est le cas présentement, pour rien au monde tu n'aurais raté le dernier Indiana Jones. L'archéologue au fouet, c'est l'archi-héros de ton enfance (1), et de ton adolescence (2), et de ta jeunesse (3), c'est le graal de ton passé simple et imparfait, le repère de ta vie d'avant le déluge (4).
Tu craignais le pire en même temps, car ce cinquième volet de la saga entamée en 1981 est également le premier à n'être ni réalisé par Steven Spielberg ni co-écrit par George Lucas, Disney ayant racheté la licence, et puis à 80 ans, Harrison Ford, qui a reçu dès son arrivée à Cannes une Palme d'honneur qui sent le sapin, arrivera-t-il à t'émouvoir comme lorsqu'il était jeune et fort et toi très jeune et très chétif ?
• 11H00 Eurêka, ce film est tout simplement génial, peut-être le meilleur des 5 réalisés en 40 ans ? Attention, tu es un des rares journalistes à trouver excellent Indiana Jones et le cadran de la destinée. Aux collègues interloqués devant ton enthousiasme sincère, tu persistes et signe en arguant que cet ultime opus offre tout ce qu'on attend de lui (action, humour, scènes grandioses). Non seulement ce voyage spatio- (de New York à Tanger en passant par la Sicile et Grèce) temporel (de nos jours jusqu'à la Syracuse antique), t'a emporté et réconforté, mais il t'a aussi profondément touché. Car oui, insistes-tu, c'est un film plus profond qu'il n'y paraît, puisqu'il s'agit aussi d'une réflexion sur le temps qui passe sans passer vraiment. Les scènes où les effets spéciaux rajeunissent d'une manière bluffante Indiana Ford alternent avec d'autres où Harrison Jones est vieux et fripé, comme nous tous aujourd'hui. Rétrospectivement, tu es fier d'avoir partagé une pause clope au dîner d'ouverture avec celui qui tient le rôle du méchant dans Indiana Jones et le cadran : Mads Mikkelsen. Reste la question fondamentale que les satanés transhumanistes ne se posent jamais. Si on avait le pouvoir de défier les lois de la nature, par exemple pouvoir revenir dans le passé pour rectifier ce qu'il y a lieu d'être, est-ce que la vie aurait encore un sens ? La réponse du Blockbuster 2023 est que si le Mektoub ne nous appartient pas, ce n'est pas plus mal au fond; ta culture étant ce qu'elle est, c'est ce que tu penses aussi, tes collègues te laissent à tes délires et croyances pour ne pas rater le dernier film fleuve introspectif du Turkish Nuri Blidge Ceylan.
• 14H00 Et maintenant que tu t'es bien moqué d'eux, sur toutes ondes et à longueur de colonnes, comment comptes-tu faire pour aller au grand stand des wahabites où les repas sont servis gratuitement fissabil MBC ? Tu as essayé de te faire passer d'abord pour Ahmed Bedjaoui, délégué du Festival d'Alger et ça n'a pas marché. Puis, tu es revenu à la charge en te présentant sans vergogne comme Nabil Djedouani, seul chaoui activant de loin pour les Rencontres kabyles du cinéma à Bgayet, là aussi, rien à faire. Dans les deux cas, dis-tu, c'est la faute à la différence d'âge (pas encore assez vieux pour être crédible en Bedjaoui, plus du tout moyennement jeune pour incarner Djedouani), surtout pas assez de moyens pour se payer une cure numérique de jouvence à la Indiana Jones. Finalement, tu as pu t'incruster en te faisant passer pour Hind O'lala, la prochaine directrice artistique du prestigieux Festival d'Imadghassen. Pour être crédible dans ce rôle de composition, tu n'as pas arrêté de faire des selfies, y compris avec les agents de sécurité. Tout cela pour arriver à la table des victuailles et ne trouver que des dattes moisies et du thé amer à l'eau polluée.
• 20H00 Dîner de la presse au Café des Palmes. Tu fais partie des rares privilégiés invités, ça méritait tout le précieux temps consacré au repassage de ta chemise et l'attention déployée pour dissimuler les taches avec ton badge d'accrédité de luxe.
Entrée : carré de burrata accompagné d'un velouté rafraîchi de petits pois et de confit de pamplemousse. Plat : Pavé de bar confit à l'huile d'olive vierge de légumes kumquat et pepe bucato. Dessert : Finger de chocolat noir acarigua craquant au sarrasin, gelée de cerise et sorbet de cassis. Au menu de vos discussions, avec Antoine Decaunnes, Augustin Trappenard, Daphné Bürki et leurs équivalents du monde entier, vos petits malheurs de journalistes malmenés par l'industrie. Augustin, qui fait des interviews pour Brut, racontait comment une production voulait couper de son interview les propos d'Adèle Exarchopoulos soutenant la rebelle Adèle Haenel, de ton côté, tu t'es plaint de l'attaché de presse de Omar la Fraise, qui a tout de suite capté que tu n'as point aimé le film. Du coup, il t'interdit l'accès au réalisateur (tu t'en fous royalement), il refuse de te donner un carton d'invitation pour la fête du film (tu t'en fous beaucoup moins) et il fait barrage avec son armée d'assistantes pour que tu ne puisses pas rencontrer l'actrice du film, la seule algérienne d'Algérie à Cannes, Meriem Amiar. Ambiances !
• MINUIT MOINS 3 Deux cinéastes algériens (au moins) sont à Cannes. Sofia Djama et Salah Issâd. Comme ton temps est précieux, tu ignores la première et tu donnes rendez-vous au second à la fête de Omar la Fraise. Coucou, c'est moi Hind O'lala, me revoilà.


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