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Les retraités de Mostaganem : Oisifs, ils ne savent que faire de leur temps
Publié dans Réflexion le 07 - 05 - 2009

Oser parler des retraités c'est soulever un problème d'ordre social d'une autre échelle de grandeur parce que jusque là la presse, quand elle a essayé d'en parler, n'a abordé que le côté matériel c'est-à-dire la pension et le pouvoir d'achat.
Ca n'est pas chose simple nous en convenons et avec assez d'amertume d'ailleurs, parce qu'être retraité chez nous, avec une modeste pension se situant entre 17.000 et 20.000, dinars cela laisse supposer beaucoup de choses. Nous ne parlerons pas de ceux, dont la pension leur permet de vive aisément et sans chercher à exercer un autre emploi en parallèle pour pouvoir vivre décemment. Ces anciens ouvriers et fonctionnaires se retrouvent, aujourd'hui, après tant d'années de labeur et de sacrifices, appauvris. Oui, appauvris parce qu'ils n'arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs familles. Après avoir payé toutes les charges obligatoires à savoir : le loyer, l'eau, l'électricité, le gaz, éventuellement le téléphone, les médicaments et bien d'autres menues dépenses que leur reste t-il pour achever le mois ? 30 jours c'est long. Recourir au crédit chez le boulanger et l'épicier n'est guère une solution à recommander. Le mieux, pour garder la tête haute c'est de serrer la ceinture ou mieux encore ; adopter la méthode utilisée par notre prophète Mohamed « Que la paix et la Bénédiction de Dieu soient sur lui » qui consistait, en de telles circonstances, à appliquer contre son ventre deux pierres en les ceinturant afin de ne sentir ni la faim ni le gazouillement des intestins. Mais qui de nos jours le ferait ? Là, n'est pas le but de notre démarche. Néanmoins, le problème que nous voudrions soulever est celui de l'occupation des retraités. Comment passent-ils leur temps libre quand ils ne travaillent pas ? Certains, dont la pension ne leur permet pas de subvenir aux besoins de leurs familles se sont trouvés des petits boulots qui leur permettent de gagner quelques sous. Ceux qui avaient des économies ont ouvert de petits commerces. Les propriétaires de véhicules n'ont pas trouvé mieux que de faire du transport. (Que l'on appelle communément taxi clandestin). Ils sont partout à proposer leur service. Mais les autres que font-ils à longueur de journée ? Ceux que nous avons interrogés nous ont répondu qu'ils avaient assez travaillé et que le temps était venu pour qu'ils se reposent. Ils se font vite remarquer. Tous les matins, ils se dirigent vers leurs endroits habituels avec un bout de carton sous le bras les uns et les autres ont leurs petits coins favoris où ils se retrouvent en petits groupes pour discuter de tout et de rien. C'est juste une question de « tuer » de temps. Ce temps qui les a rattrapés mais qu'ils ne savent pas utiliser à bon escient. Il leur file entre les doigts sans qu'ils ne s'en rendent compte. A force de le tuer, le temps les a « abrutis ». Il les a réduits à ne rien faire, sauf à papoter à longueur de journée. Nous vous livrons les réactions de quelques retraités. A notre ami si Kaddour, à qui nous avons posé la question suivante : Que fais tu de ton temps libre depuis que tu es à la retraite ? Sa réponse était directe et toute simple. « Mais que veux-tu que je fasse d'autre ? J'ai assez trimé dans ma vie. J'ai commencé à travailler très jeune. J'ai 62 ans que me reste t-il à vivre ? » Son ami, qui n'a pas voulu décliner son nom a ajouté : « Moi, j'ai 58 ans. Je suis fatigué. Il faut poser cette question aux jeunes qui ne font rien, nous, au moins, avons travaillé et durement. Nous n'avons plus la force de faire quoi que ce soit ». Nous avons reposé la même question à un autre retraité qui rêvassait seul sur un banc public. Sa réponse était la suivante : « j'étais fonctionnaire. J'ai 60 ans et j'ai travaillé pendant 36 ans, n'est-ce pas suffisant ? Je remercie Dieu de m'avoir laissé en vie. Quand il m'arrive de m'ennuyer je bricole à la maison ou je sors faire un tour ». La plupart du temps, tous ceux qui ne trouvent rien à faire de leur temps se retrouvent au jardin public ou en des endroits différents où ils sont tranquilles. Le plus souvent, quand ils ne discutent pas, ils jouent aux dames, leur seul jeu favori. D'autres, comme au petit jardin situé face au centre de santé de Tigditt jouent à la Rounda (cartes espagnoles) sur une natte étalée à même le sol. Les supporteurs, les sympathisants et les curieux sont nombreux. Ces derniers se permettent même de donner des conseils au joueur en mauvaise passe. Parfois ça dégénère, surtout quand l'un des joueurs est prêt de gagner la partie. Entre le jeu de dames, la rounda ou le bavardage ils n'ont pas d'autres loisirs plus instructifs. Tout comme les enfants et les jeunes n'ont-ils pas droit à un lieu, à un espace, une sorte de club ou de cercle ( le nom importe peu) où ils peuvent se retrouver et où il sera mis à leur disposition une série d'activités culturelles et de loisirs, y compris le jardinage et les sorties. Cette proposition pourrait paraître utopique à priori : mais c'est chose facile, car il suffit d'y mettre la volonté nécessaire. Il appartient à nos élus locaux d'y réfléchir.

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