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La fédération de France , ou le rôle fédérateur dans la lutte de libération
Publié dans Réflexion le 09 - 01 - 2012

La guerre menée par le FLN sur le sol français, transportant pour la première fois dans l'Histoire une révolution populaire sur le sol du pays occupant. Agents secrets, combattants sacrifiés, conflits entre militants algériens, attentats, hommes de l'ombre, avocats et intellectuels, mais aussi, doutes, espoirs brisés et, au final, un combat qui se gagne en France, avec la fin d'une guerre de sept années et l'indépendance d'une nation.
Une page d'histoire extraordinaire
Une page d'histoire extraordinaire, qui renvoie chronologiquement à différentes périodes de la guerre : la lutte fratricide entre le mouvement naissant FLN et celui, plus ancien le MNA (Mouvement National Algérien) ; l'action clandestine urbaine du FLN et la répression qui s'ensuivit sur l'ensemble de la population algérienne ; le soutien d'intellectuels français, indispensable à la victoire ; l'Indépendance. En alternance avec des faits précis, datés, mais aussi les sentiments qui ont jalonné leur combat, les espoirs, les doutes, les joies. Par delà la donne historique, un ancien membre de la fédération de France rien qu'à l'évocation de cette période n'a pu se retenir pour fondre en larmes lorsqu'il l'évoque, pour souligner l'injustice de la répression du mouvement indépendantiste par le gouvernement français, qui traitait les travailleurs musulmans, comme des moins que rien. Le témoignage de Jacques Vergès, avocat du FLN de 1958 à 1962 avant de se faire suspendre de ses fonctions, est éloquent : selon des accords de Genève, la France n'avait pas le droit de condamner à mort les membres du FLN, ce qu'elle a pourtant fait. Si l'Indépendance a évidemment été accueillie dans la joie, les intervenants parlent aussi du sentiment de tristesse ressenti à l'idée de toutes les souffrances traversées pour obtenir ce qui n'était que légitime. Grâce d'ailleurs au témoignage de certains anciens membres de l'association des anciens de la Fédération de France, nous restons réceptifs à la somme d'informations qui nous est donnée, ainsi qu'à la composante humaine qui l'accompagne, pour s'inscrire dans le sillage de ces témoins, qui ont mené des actions, et pour évoquer ces intellectuels de gauche en France qui ont accompagné la Fédération, ceux qui ont mené des attentats, ceux qui ont mené la bataille de l'écrit, c'est-à-dire des éditeurs, notamment Maspéro, un éditeur suisse qui a accompagné la guerre d'Indépendance.
Un rôle fédérateur dans l'action et l'organisation
Il s'agit aussi d'évoquer ces personnalités qui étaient dans la Fédération de France et qui étaient extrêmement actives, celles qui étaient dans l'Organisation spéciale, celles qui étaient des agents de liaison, et toutes celles qui ont participé. Il est clair que l'histoire concernant la Fédération de France est une étape importante qui n'a jamais été racontée dans les détails ni mise en exergue quant à son rôle fédérateur dans l'action et la lutte armée, c'est-à-dire qu'on a beaucoup ciblé l'histoire algérienne uniquement sur son territoire, à travers ses cinq wilayas contrairement à ce qui s'est passé à l'étranger, alors qu'il y a eu effectivement de vrais combattants sur le territoire français qui ont entrepris des actions mais ont été occultés, aussi est-il temps pour nous après cinquante ans de rétablir des vérités, Aussi est-il important d'écrire cette page, car la majorité des acteurs sont en train de disparaître, et il est urgent aujourd'hui d'enregistrer cette mémoire-là. Les rares écrits sur la Fédération de France du FLN sont englobés dans le parcours nationaliste de leurs auteurs, hormis "La 7ème wilaya" d'Ali Haroun. Omar Boudaoud, à la tête de la 3ème Fédération qui décida la marche du 17 Octobre et Mohamed Méchati, du groupe historique des 22, l'un des premiers organisateurs de la première Fédération livrent, sur des tons différents, des divergences politiques internes entre leur fédération respective et les instances exécutives du FLN…
Omar Boudaoud revient sur les événements du 17 octobre
Dans Du PPA au FLN, Mémoires d'un combattant avec un surtitre Cinq ans à la tête de la Fédération de France (Ed. Casbah 2007), Omar Boudaoud revient sur les événements du 17 octobre dans la deuxième partie de son ouvrage La Fédération de France du FLN (1957-1962). Il faut rappeler que le comité fédéral de la 3ème organisation de la Fédération de France était composé de Saïd Bouaziz, Ali Haroun, Kaddour Ladlani, Abdelkrim Souici et l'auteur, Omar Boudaoud, succédant à la 2ème organisation de Salah Louanchi ayant hérité lui-même de la création de la Fédération par Mohamed Mechati qui livre un témoignage inédit sur les conditions d'installation des premières structures du FLN en France dans son livre témoignage Parcours d'un militant (Ed. Chihab, 2009.) Omar Boudaoud, premier responsable du comité fédéral de la période 1957–1962 aborde trois facteurs liant l'action du 17 octobre à ses retombées politiques sur les accords d'Evian alors en préparation ; la paternité de l'organisation de la marche et la position du GPRA et l'attitude des responsables fédéraux que l'auteur représente vis-à-vis des partis de gauche français. Alors que le bureau fédéral a été transféré en Allemagne pour, selon Boudaoud, des raisons sécuritaires. Abordant le contexte des préparatifs des Accords d'Evian dans lequel avait été décidée la marche du 17 octobre 61, Omar Boudaoud écrit : "Quelque temps avant que les vraies négociations pour l'indépendance de l'Algérie ne soient entamées (…) Abderrahmane Farès me sollicita pour un contact important. Celui-ci eut lieu à Bruxelles. Il m'informa de la volonté de l'entourage du général de Gaulle de faire aboutir ces négociations pour l'indépendance de l'Algérie si les Algériens le veulent. Afin de faciliter le contact, les responsables au sein du pouvoir français souhaitaient que la Fédération fasse une déclaration à la presse décrétant l'arrêt de toute action armée du FLN en France. Ma réponse fut un «non» catégorique". Selon l'auteur, ce refus d'abandonner la lutte armée en Métropole pour soi-disant faciliter les négociations d'Evian va accentuer la répression du pouvoir français contre la Fédération : "Ce refus fut une des raisons parmi d'autres pour lesquels Michel Debré, chef du gouvernement et son homme de main, le préfet de Paris, Maurice Papon, et leur courant politique choisirent ce moment précis pour tenter de détruire l'organisation du FLN en France". Omar Boudaoud abordera aussi la question de la paternité de la décision de la marche du 17 octobre ? Le GPRA ? La Fédération après consultation du GPRA ou une décision autonome du bureau Fédéral ? "Le GPRA avait été informé de notre initiative écrira-t-il. A Tunis, Bentobbal le ministre de l'intérieur dont dépendait alors la Fédération m'avait dit en substance : « cela est votre affaire, si vous réussissez, c'est la révolution qui réussit. Si vous échouez, vous paierez votre décision". Autrement dit, historiquement, le GPRA a refusé d'assumer l'action du 17 octobre 61. Et d'ajouter: "En fin de compte, on a été félicités car l'impact international des manifestations du 17 octobre 61 qui a été positif… "


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