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Cheikh Boukhaddia, un homme fier et heureux
Publié dans Réflexion le 24 - 09 - 2009

Cheikh Bouaddia Miloud, imam de la mosquée Amr Ibn El Ass, située sur les hauteurs de Lalla Kheira àMostaganem et plus exactement au quartier Emir Abdelkader est tout content et fier de recevoir en cette soirée sacrée du lendemain de la 28ème journée de Ramadan 1430 de l'Hégire, son maître et guide, le Cheikh Boukhaddia Sadaq, également imam à la mosquée Othmane Ibn Affane d'El Arsa, un autre quartier de Mostaganem. Après la clôture de 27 jours de taraouih, Cheikh Miloud, avant la distribution des prix destinés aux lauréates et lauréats d'un concours culturel et religieux organisé par le jeune prêcheur, passa la parole à son maître Cheikh Sadaq qui d'une voix aphone à force de prêches et psalmodie durant ce mois sacré, ne manqua pas de fustiger cette société et ces individus qui ne veulent pas s'assagir avec un retour au droit chemin et il cita de multiples exemples de l'hypocrisie humaine. Avec des gestes précis joints à la parole et son franc-parler, l'intarissable Cheikh qui fait toujours d'une pierre mille coups laissa l'assistance assoiffée de bonne parole et donna rendez-vous aux ouailles pour le lendemain 19 septembre 2009 soit le 29 ramadan 1430 pour une grande soirée comme il en sait organiser en son fief, la mosquée Amr Ibn El Ass.
Même la rue est archicomble. De beaux et moëlleux tapis faits main dans les régions de Sougueur et Aflou égayent sol. A l'aide d'immenses banderoles, le Cheikh souhaie la bienvenue à tous et quelques versets du Coran agrémentent les imploration au Créateur en ces dix dernières journées du mois sacré.
Les taraouih prirent fin vers 22heures 30. La tradition chez le Cheikh veut que ces dernières génuflexions (rakâate) à Allah de ces vêpres bénies soient exécutées par cinq jeunes différents. Des Cheikhs qui, un jour, prendront le flambeau. Chacun fit de son mieux et avec zèle pour gaver l'asistance des dernières sourates du saint Coran. Des voix mélodieuses étaient amplifiées par les hauts-parleurs de ce lieu de culte qui peut accueillir près de mille fidèles.
Pendant que les grands exécutent les dernières taraouih du mois bénis, une cinquantaine d'enfants âgés entre quatre et douze ans attendent sagement que commence la « vraie fête ». Leur fête. Sages, oui, mais jusqu'au point d'oublier qu'ils n'étaient que de enfants. Des enfants qui se permettent tout et partout. Et c'est ce qui fait intervenir de temps à autre celui à qui ils obéissent au doigt et à l'oeil : le chargé des cours coraniques. Leur cheikh à eux. Leur « sidi ».
La mosquée se vida et les habitués et invités prirent place sur l'esplanade que formaient deux larges rues.
Et voilà que vint le moment tant attendu. La prière du ouetr qui clôture les prières de la journée et commençà un spectacle son et lumière. Un data show commença à diffuser un long métrage sur les lieux saints de l'Islam pendant que d'autres s'affairaient à aligner des cadeaux de grandes valeurs destinés aux enfants. Microodinateurs et autres « électroniques » utiles faisaient partie du lot.
Tout en plaisantant avec ses élèves, des adolescents qu'il connait par les noms et prénoms, le Cheikh donna le coup d'envoi et deux d'entre eux psalmodièrent à tour de rôle quelques versets du Livre saint.
Et puis vint le tour des grands après un très court prêche de Cheikh Boukhaddia où il rappela quelques bonnes règles de conduite du musulman avant de donner un exemple de décadence de notre société. Un exemple qu'il ne cessa de répéter en ces derniers jours de ce mois sacré et qui lui tient à coeur. « Comment sommes-nous arrivés à la sourde oreille de toute une société aux cris d'une veuve et de ses quatre orphelins que des criminels maltraitaient parmi nous ici-même à Mostaganem, se demandait le brave Cheikh ? Où allons-nous ? Jusqu'à quand durera cette décadence ? »
Dans un silence religieux, l'assistance écouta un vieux cheikh auquel Si Sadaq Boukhaddia passa la parole pour traiter un mal qui touche de plein fouet notre société et en particulier la grande ville et notre société qui se « modernise ». L'importance n'est plus à « silat errahim » etl'égoïsme et l'individualisme gagnent du terrain. Silat erahim ou lien de parenté est une notion sur laquelle revient souvent le prohète Mohamed, que la prière et le salut soient sur lui, et que le Coran ne manqua pas de citer. Seuls des liens solides permettent une solidarité sans faille et un prochain fier des siens qu'il soit aisé ou dans le besoin. Le lien familial est exigé en islam.
Après le prêche majestueux du vieux cheikh sur « Les bienfaits des liens d eparenté en Islam » (je ne sais si la traduction est bonne et je m'en excuse) , la troupe Belalia agrémenta l'air de quelques chants religieux, madaïh dinia et suivit la distribution des prix.
A l'occasion, Cheikh Boukhaddia nous rappela que l'école coranique relevant de la mosquée et occupant une aile de près de 300 mètres carrés sera désormais baptisée « Ecole Coranique Hira » en l'honneur de cette grotte où Mohamed, que la prière et le salut soient sur lui, reçut en 610 ap. J.-C., par l'archange Gabriel, la révélation d'une nouvelle religion. La vraie religion. L'Islam.
Et pour clore la cérémonie, des enfants de l'école coranique se lancèrent dans des anachid et un douâa mit fin aux festivités.
Que ce soit pour les passagers qui veulent étudier le Livre saint, aux écoliers, aux lycéens ou aux étudiants, l'école coranique est un passage obligé dans la vie de ceux-là qui font l'Algérie profonde qui renait de ses cendres et Cheikh Bouhaddia, très estimé et adulé pour son franc-parler, son langage simple et ses méthodes pédagogiques pour passer son message. Le fier Cheikh à la tête d'une école qui a fait des miracles en peu de temps, a choisi son camp. Le camp des serviteurs de la Parole d'Allah et il n'est pas prêt de baisser les bras.


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