Ayant pris connaissance de la location des crèches au niveau de la ville de Mascara, plusieurs gérantes qui exercent au niveau des infrastructures privées se sont accourues pour prendre connaissance des cahiers de charge, mais au vu de la mise à prix proposée par l'APC, elles ont toutes préféré s'abstenir de cette enchère. En effet, les mises à prix proposées sont de l'ordre de 65.960,00 DA pour la crèche Béni Chougrane, 43.160,00 DA pour la crèche d'Ain Soltane, 26.000,00 DA pour Kadi Mrah, 67.600,00 DA pour la crèche du Jardin Pasteur et 49.920,00DA pour la crèche de Sidi Ali M'hamed et pourtant la première tentative d'enchère a été enregistrée comme infructueuse faute de ces mises à prix que les gérantes jugent trop fortes par rapport à leur revenu et aux frais qu'elles peuvent engager pour la réhabilitation de ces structures qui demeurent à l'abandon depuis belle lurette. Ces dernières disent « pourquoi ne veut-on pas louer les crèches de gré à gré pour solutionner le problème des parents des enfants en bas âge et des gérantes, sachant que ces derniers emploient plusieurs personnes, ce sont des postes d'emplois en plus pour notre wilaya, c'est ce que fait l'APC n'est que « la pierre dans le soulier » comme disaient nos parents ». M.B gérante dit « Allez voir la crèche de Bab Ali que vient d'ouvrir l'APC où vous trouvez des enfants exposés à tous les risques dans une cour mal entretenue, de l'eau stagnante dans un tonneau rouillé, les sanitaires abandonnés, des tables de fortunes, sans chauffage et sans lieu de repos pour des gamins qui ne peuvent se tenir quatre heures assis derrière une table tenant difficilement ». Par contre sa collègue A.C dit « Sachez que nous sommes locataires chez des privés et le prix ne dépasse pas les 30.000 DA, nous avons des ennuis avec la D.A.S qui veut nous imposer un diktat en nous interdisant de garder les enfants de 5 ans, ces derniers n'ont pas où aller puisque la scolarité commence à 6 ans, ceux qui ont des parents qui travaillent où faut-il les laisser ? Il y a également le problème des autistes qui sont interdits dans les crèches, et qui ne peuvent pas être scolarisés à cause de leur handicap et n'ont aucune prise en charge, où faut-il les mettre ? La D.A.S. ne joue pas son rôle, au contraire avec une chef de service zélée, les gérantes de crèches vivent le diktat, on a tenté d'avoir une audience avec M. le wali pour lui expliquer le problème, mais son agenda, nous dit-on, est chargé, nous espérons le voir un jour». A ce propos, on est allé voir la chef de service pour plus d'explication sur la relation crèche -D.A.S, mais cette dernière n'a pas daigné collaborer. Le D.A.S pris par d'autres préoccupations n'était pas sur les lieux.