L'enquête enclenchée par la direction générale de la sureté nationale (DGSN) suite à la manifestation de centaines de policiers le 14 octobre 2014 suivie d'une marche vers Alger à partir de la caserne d'El Hamiz, et qui a coûté cher à plusieurs gradés de la police à Alger, aurait abouti à l'inculpation de deux ex-chefs de sureté de wilaya en retraite et de 4 ex-commissaires principaux de Mostaganem. En effet, le juge d'instruction près le tribunal de Mostaganem, dans le cadre de l'enquête judiciaire, a décidé, hier, de placer sous mandat de dépôt l'ex-responsable de la Compagnie nationale de sécurité (CNS), stationnée à Mostaganem, qui est accusé avec deux autres commissaires principaux, placés sous contrôle judiciaire par le même magistrat, d'être parmi les instigateurs du mouvement sans précédent dans les rangs de la police nationale qui est intervenu 24 heures après celui de Ghardaia, qui s'est poursuivi malgré les tentatives de conciliation entreprises par la DGSN. Rappelons que la DGSN avait mis fin aux fonctions de l'ex-responsable de la CNS écroué. Quant au deuxième commissaire principal, interpelé dans cette affaire, a été condamné puis innocenté pour une affaire de drogue, avant d'être mis à la retraite. Tandis que le troisième commissaire principal impliqué, qui est sous contrôle judiciaire et qui exerçait ses fonctions à Mostaganem, avait été muté vers une autre wilaya avant d'être admis à la retraite. Dans ce contexte, on apprend que les deux ex-chefs de sureté de wilaya en retraite, impliqués dans cette affaire, sont accusés, selon nos sources, d'incitation à la désobéissance. L'affaire de la manifestation des policiers à Alger, qui avait défrayé la chronique l'année dernière, avait eu comme conséquence directe, le limogeage du chef de la sureté de wilaya d'Alger. Il est à rappeler, également, que le commissaire divisionnaire Djilali Boudalia, directeur de la communication à la DGSN, avait expliqué, à l'époque, qu'il s'agissait de deux unités d'intervention programmées pour se déployer dans la wilaya de Ghardaïa en remplacement des unités affectées actuellement sur place. A travers cette marche, les policiers ‘'entendaient apporter leur solidarité et leur soutien à leurs collègues de Ghardaïa, afin que cesse les agressions contre les forces de l'ordre dans cette wilaya qui connaît des émeutes récurrentes'', avait-il précisé. L'affaire des ex-commissaires de Mostaganem est loin d'avoir livré tous ses secrets, l'affaire est actuellement sous enquête judiciaire.