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CONTRIBUTION : Qui est Vladimir Poutine, le nouveau gendarme du monde ?
Publié dans Réflexion le 18 - 12 - 2016

Si nous lisons la presse occidentale et que nous nous alimentons des productions d'Hollywood, nous aurons de Poutine et de la Russie une opinion négative et de rejet. Peu nombreux sont ceux et celles qui aiment être identifiés au mal dans tout ce qu'il y a de plus diabolique. Comme le disait G.W. Bush, dans le but de rallier le monde derrière sa cause, « vous êtes avec nous pour le bien ou contre nous pour le mal », reprenant à son compte les paroles du Christ : « Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne se joint pas à moi s'égare».
Du KGB à la mairie de Saint-Pétersbourg
Vladimir Vladimirovitch Poutine, né le 7 octobre 1952 à Léningrad, est un homme d'Etat russe, président du gouvernement de 1999 à 2000 et de 2008 à 2012, et président de la Fédération de Russie, par intérim de 1999 à 2000, puis en titre de 2000 à 2008 et depuis 2012 à ce jour.
Membre du KGB, il commence sa carrière politique à la mairie de Saint-Pétersbourg, puis devient l'un des plus proches conseillers du président Boris Eltsine, qui fera de lui le directeur du Service fédéral de sécurité en 1998, puis le président du gouvernement de la Russie l'année suivante.
À partir du 31 décembre 1999, à la suite de la démission d'Eltsine, il assure les fonctions de président de la Fédération de Russie par intérim. Il devient président de plein exercice le 7 mai 2000, après avoir remporté l'élection présidentielle dès le premier tour, dans des conditions polémiques. Confortablement réélu en 2004, il mène une grande politique de réformes marquée par un redressement de l'économie nationale et une politique institutionnelle tournée vers une concentration des pouvoirs présidentiels.
En 2008, la Constitution lui interdisant de concourir pour un troisième mandat consécutif, il soutient la candidature de Dmitri Medvedev à la présidence. Une fois élu, celui-ci le nomme président du gouvernement. Dans la foulée, Vladimir Poutine prend la direction du parti Russie unie. Régulièrement critiqué en Occident pour l'aspect autoritaire de sa gouvernance, il est pour la première fois significativement contesté à la suite des élections législatives de 2011.
Il se porte candidat à l'élection présidentielle de 2012, bénéficiant à cette occasion du soutien du président sortant, Medvedev. Le 7 mai 2012, Vladimir Poutine retrouve la fonction de président de la Fédération de Russie après sa victoire au premier tour de scrutin, pour un mandat allongé de deux ans, courant jusqu'en 2018.
Des origines modestes
Vladimir Poutine est issu d'une famille ouvrière dont il est le troisième enfant. Ses parents, Vladimir Spiridonovitch Poutine (1911-1999) et Maria Ivanovna Poutina, née Chelomova (1911-1998), qui avaient survécu aux 900 jours du siège de Léningrad durant la Seconde Guerre mondiale, avaient auparavant eu deux fils, Viktor Poutine et Oleg Poutine, nés dans les années 1930, mais décédés en bas âge.
Ses grands-parents étaient des paysans du hameau de Pominovo, appartenant au village de Tourguinovo (oblast de Tver), au nord de Moscou, installés là depuis la fondation du village au XVIIe siècle. Selon un biographe de Vladimir Poutine, le grand-père, Spiridon, fut le premier de la lignée à naître après l'abolition du servage dans l'empire tsariste. Le grand-père de Vladimir Poutine, dont celui-ci a dit qu'il était le membre de sa famille qu'il admirait le plus, aurait été cuisinier de Lénine, puis de Staline.
Elève médiocre et bagarreur, Vladimir Poutine pratique dans sa jeunesse la lutte russe, le sambo et le judo dès l'âge de 11 ans (il est plusieurs fois champion de sambo de Leningrad ; en 1973, il s'est vu conférer le titre de maître des sports de sambo, en 1975, de judo). Il aime jouer au tennis, faire du ski alpin, de l'équitation et de la natation.
En 1982, il rencontre Lioudmila Alexandrovna Chkrebneva, une jeune hôtesse de l'air, qu'il épouse l'année suivante, en 1983. Comme tous les autres services spéciaux européens de l'époque, le KGB n'envoie en poste extérieur que des hommes mariés, condition destinée en principe à écarter les homosexuels et à éviter les liaisons avec des étrangères. Le couple Poutine aura deux filles, Maria, née en 1985 à Léningrad, et Ekaterina, née en 1986 à Dresde. Le 6 juin 2013, confirmant de nombreuses rumeurs concernant leur séparation, démentie à plusieurs reprises par le couple présidentiel, Vladimir Poutine et son épouse Lioudmila annoncent leur divorce lors d'un entretien accordé à la chaîne Rossiya 24. Poutine, encore marié, aurait entretenu une relation avec la jeune gymnaste Alina Kabaeva, et l'aurait aidée pour se faire élire à la Douma d'Etat en 2007.
Poutine parle couramment l'allemand, ayant habité et travaillé plusieurs années dans la République démocratique allemande, mais maîtrise très peu l'anglais et préfère utiliser des interprètes en conversant avec les anglophones.
Vladimir Poutine suit des études de droit à l'université de Léningrad où il étudie Thomas Hobbes, John Locke et Emmanuel Kant. Il obtient en 1975 son diplôme avec un mémoire consacré à la politique des Etats-Unis en Afrique. Anatoli Sobtchak, à l'époque professeur à l'université, est son superviseur académique.
Carrière d'officier du KGB
D'après son propre récit, il se présente dès l'âge de 16 ans au KGB pour se faire embaucher, en vain. Après une formation initiale sommaire dont on ne sait pas grand-chose, il entre au service territorial déconcentré du KGB – la Direction du KGB pour la ville de Léningrad et sa région, où il sert pendant plusieurs années d'abord comme subalterne, ensuite comme officier opérationnel dans le service du contre-espionnage local, chargé en particulier de la lutte de la police politique contre les dissidents et autres « éléments antisoviétiques » (sous le patronage de la cinquième direction du KGB).
Avec le grade militaire de commandant, il est envoyé en 1984 suivre un cours annuel de formation continue à l'Institut Andropov (ou institut du Drapeau rouge, Krasnoznamenny Institoute - KI) du KGB à Moscou, en principe pour devenir espion. Lors de ses études supérieures à Moscou, il porte le nom de code « Platov » et exerce les fonctions de chef bénévole de son unité d'élèves-officiers.
À la sortie du KI du KGB, Poutine n'entre pas dans le personnel de l'appareil central du KGB à Moscou, mais revient à Léningrad où une partie de son service se passe dans l'unité locale sous la tutelle de la première direction générale du KGB, le service de renseignements extérieurs. Il passe dans la « réserve active » du KGB pour se préparer à une mission opérationnelle en République démocratique allemande.
À partir d'août 1985, il officie, pour son premier poste à l'étranger, à Dresde en République démocratique d'Allemagne (RDA), officiellement comme employé consulaire, en fait pour recruter des espions en tant que major des services secrets russes. Il aurait cherché notamment à contraindre un professeur de médecine à lui donner accès à une étude sur des poisons mortels qui ne laissent presque aucune trace, en le faisant chanter avec des éléments obscènes. Il est rappelé en février 1990, dans le contexte de la réunification allemande. D'après le média allemand CORRECT!V, il doit son retour au fait que Werner Grossmann, dernier dirigeant des services d'espionnage à l'étranger de RDA, révèle à ses collègues du KGB que Poutine recrute des agents de RDA dont la couverture a été cassée, ce qui génère un risque important pour le KGB.
Une ascension fulgurante vers le pouvoir
Avec la réunification allemande et le démantèlement des installations du KGB en RDA, le lieutenant-colonel Poutine retourne à Léningrad pour y reprendre son service opérationnel dans la Direction locale du KGB sous la couverture du poste du conseiller aux affaires internationales du recteur de l'Université de Léningrad Anatoli Sobtchak (qui a été son professeur à la faculté de Droit).
En 1991, Sobtchak, démocratiquement élu à la tête du Soviet de Léningrad (la mairie de la ville), invite Poutine à devenir son conseiller aux affaires internationales. On dit qu'en août 1991, Poutine joue un rôle dans les négociations délicates entre le KGB de Léningrad et les structures militaires liées aux putschistes du Kremlin. Poutine prétend avoir donné sa démission officielle du KGB le 20 août 1991 lors de ce coup d'Etat contre Gorbatchev, mais elle n'aurait pas été acceptée.
C'est à sa propre initiative qu'il accepte alors la proposition d'Anatoli Sobtchak de passer dans son cabinet à la mairie, tout en restant officiellement officier opérationnel supérieur du KGB local. Sa démission du KGB au grade de lieutenant-colonel n'est acceptée que plus tard, mais il n'y a aucun élément officiel qui le prouve sans ambiguïté.
De 1992 à 1996, Poutine est l'une des personnalités les plus influentes de la politique municipale, l'« éminence grise » du président du Conseil de la ville. Il est responsable des relations extérieures de la mairie de Saint-Pétersbourg, et, à partir de 1994, premier adjoint du maire Anatoli Sobtchak.
À l'automne 1995, ce dernier le nomme président de la section locale de « Notre Maison la Russie » (Nach Dom Rossiïa), le parti du président du gouvernement Tchernomyrdine. Il est chargé de diriger la campagne des élections législatives dans la région pour le compte de NDR. Il reste fidèle à Sobtchak malgré la défaite de ce dernier à l'élection municipale de 1996, refusant de travailler avec Iakovlev, de peur de donner l'« apparence de la trahison ». Il démissionne en 1996.
En août 1996, il est nommé à Moscou adjoint au directeur des affaires de la Présidence, Pavel Borodine. En mars 1997, il entre dans l'administration présidentielle pour en devenir vice-président moins d'un an plus tard, chargé du Département principal de contrôle doté de pouvoirs étendus. Il devient ensuite (à partir de mai 1998) vice-directeur de l'administration présidentielle chargé de la gestion des relations avec les régions, toujours avec une importante influence dans le milieu des pouvoirs. En juillet 1998, il est nommé directeur du FSB, le Service fédéral de sécurité ; un poste qu'il occupera un peu plus d'un an, jusqu'à sa nomination à la fonction de président du gouvernement, le 9 août 1999. Il occupe en parallèle, de mars à août 1999, un poste de secrétaire du Conseil de sécurité de la Russie.
À cette période, Boris Eltsine fait face à de nombreuses difficultés : Yuri Skuratov, le procureur général de la Fédération de Russie, enquête sur des actifs en Suisse qui lui appartiennent ainsi qu'à ses proches et qui ont été utilisés pour acheter des biens de luxe. Le 18 mars 1999, la télévision diffuse une vidéo sulfureuse sur laquelle on voit un homme ressemblant à Skuratov et ayant des relations sexuelles avec deux jeunes femmes. Celui-ci nie être l'homme en question mais Vladimir Poutine annonce dans une interview télévisée que ses experts ont établi définitivement qu'il s'agit bien de Skuratov. Ce dernier est alors remplacé par Vladimir Ustinov. D'après le média allemand CORRECT!V, ce scandale est inventé de toutes pièces par Vladimir Poutine et lui permet de mettre la main sur le système judiciaire russe.
En 1999, commence une fulgurante ascension, qui va porter Vladimir Poutine, peu connu et d'apparence plutôt terne, au sommet du pouvoir en Russie. En août, il est nommé président du gouvernement par Boris Eltsine, Stepachine ayant été écarté. Il devient ainsi le second personnage de l'Etat, et sa nomination est vue en Europe comme la désignation du successeur de Eltsine. Le média allemand CORRECT!V voit dans cette nomination un geste de reconnaissance de Boris Eltsine à l'égard de Vladimir Poutine pour avoir fait échouer l'enquête menée à son sujet par le procureur général.


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