Feu Khouidmi Boumediene, enseignant de la première génération de l'Algérie indépendante, puis directeur d'école, a donné le meilleur de lui-même jusqu'à à son départ à la retraite. Ses collègues et ses anciens élèves reconnaissent en lui son amour pour son noble métier d'éducateur, sa conscience professionnelle, son esprit d'équipe et sa droiture. Après sa mort en 1992, feu Khouidmi a laissé derrière lui une famille de cinq personnes : son épouse et quatre enfants dans le logement de fonction attenant à l'école primaire Abderrahmane Dissi dont il était directeur. Sachant pertinemment qu'un jour ou l'autre elle sera délogée, la veuve Khouidmi a entrepris les démarches nécessaires en vue de bénéficier d'un logement au même titre que tous les citoyens algériens. Elle a déposé plusieurs dossiers de demande d'attribution de logement : le dernier en date du 26-10-1998, selon l'accusé de dépôt de dossier N° 1298. Ne voyant rien venir, elle a adressé une demande de recours auprès de l'APW en date du 15-11-1999, selon l'accusé de réception N° 2887. N'ayant pas obtenu satisfaction, elle saisit de nouveau le chef de daïra en date du 28-08-2008, accusé de réception N° 0364 faisant foi. Le 02-09-2009, elle adresse une correspondance en recommandé, avec accusé de réception N° 0363, à Madame le wali, dans laquelle elle rappelle ses démarches sans résultat et son courrier resté sans suite. Madame veuve Khouidmi, âgée de 65 ans et malade, est tout à fait consciente qu'elle doit tôt ou tard libérer le logement de fonction qu'elle a continué d'occuper après le décès de son époux. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'elle s'était empressée de déposer des dossiers de demande de logement auprès des services concernés. Les accusés de dépôt N° 1298/98 du 26-10-1998 et 287/99 du 15-11-1999 font foi. N'ayant obtenu aucune suite, pas même négative, Mme veuve Khouidmi a saisi les autorités locales ainsi que madame le wali, mais en vain. Selon ses déclarations, de son vivant M. Khouidmi n'aurait bénéficié ni d'un logement ni d'un lot de terrain. Il a toujours habité un logement de fonction, et ce, jusqu'à sa mort. Mme veuve Khouidmi a été saisie le 28-02-2010 par maître Zahaf Abderrahmane, huissier de justice, par courrier l'informant de son expulsion dudit logement qui aura lieu le 21 du mois courant, et ce, en application de la décision de la chambre administrative, près la cour de Mostaganem, rendue le 02-08-2008 sous références 225/08. Face à cette déplorable situation et compte tenu du compte à rebours, la famille Khouidmi, ne sachant quelle décision prendre ni à qui s'adresser, interpelle les autorités locales, à leur tête Madame le wali, afin qu'elle ne soit pas mise à la rue le 21 mars prochain. Le seul espoir auquel elle s'accroche tant est celui de bénéficier d'un toit. En tant que sœur de Chahid, cet espoir lui tient beaucoup à cœur.