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UNE VILLE, UNE HISTOIRE : Ain Oussera, du caravansérail ou centre moutonnier
Publié dans Réflexion le 12 - 11 - 2017


Ain Oussara, nommé anciennement Paul Cazelles en hommage à ce dernier qui dirigeait son caravansérail, est une ville d'Algérie de plus de 100 000 habitants, située dans la wilaya de Djelfa. La ville d'Aïn Oussara se trouve dans la limite nord de la zone des hauts-plateaux, à une altitude moyenne de 700 mètres. La topographie de la ville est globalement plate, elle est située à 200 km au sud d'Alger et 88 km au nord de Djelfa, 155 km à l'est de Tiaret et à 120 km à l'ouest de Boussaâda et de 130 km au sud de Médéa. A l'arrivée des français, Aïn Oussara est une source d'eau sur la route de Laghouat, en 1853, l'armée française y construit un caravansérail, jusqu'en 1870 la région dépend du territoire militaire de Boghari. En 1905, le village est rattaché à la commune mixte de Chellala-Reibell. L'année 1916 marque l'arrivée du chemin de fer. En 1935, le village est renommé Paul Cazelles du nom du conseiller général de Boghari de 1901 à 1931. En 1951, une ouverture d'un aérodrome. En 1956 le village devient simultanément une commune et une sous-préfecture du département de Médéa. 1963, le village reprend son nom d'Aïn Oussara. Les activités économiques se rapportent essentiellement à l'élevage ovin, l'agriculture dans la plaine du Sersou, toute proche, les activités du tertiaire et le petit commerce. A la sortie sud de la ville, se trouve une vaste zone d'activités où s'y sont implantées quelques industries de transformation : une minoterie, une usine de polystyrène, une verrerie, et une fabrique de boissons Badr très répandu dans la ville et ses environs, en plus d'une fabrique de tuyauteries, une Laiterie et une grande usine d'habillement. Au milieu de la plaine d'alfa, ce lieu désolé était un lieu de passage obligatoire à cause de ses sources. Aussi, l'armée française y construisit un camp et un caravansérail. Remarquablement solide et bien construit, c'est un carré d'environ 70 m de côté, flanqué d'un bastion à chaque angle. L'entrée est située à l'Est, l'oued Ain-Oussera passe au pied du caravansérail. Le colonel Trumelet dans son livre de 1864 « Les camps français dans le Sud Algérien » nous décrit ce caravansérail et le grand marché qui peu à peu s'établit tous les vendredis sous ses murs : nomades venus du Sud avec leur bétail à la saison sèche, colporteurs, marabouts, populations des douars environnants, tous se retrouvent pour échanger leurs marchandises. Mais c'est surtout le négoce des moutons qui est important : vers la fin de l'hiver, c'est la période de « l'achaba» c'est à dire la période estivale durant laquelle les nomades issus des tribus des Territoires du Sud, émigrent temporairement et massivement, en famille avec leurs tentes et leur cheptel (dromadaires, chevaux, moutons, chèvres) vers les communes du Tell ( terres cultivées) où ils ont des droits d'usage créés par le sénatus-consulte de 1863, sur les terres de pacage. Ils en profitent pour vendre une partie de leurs moutons dans les marchés comme celui d'Ain-Oussera, à des négociants qui les expédient sur pied à Alger d'où ils sont envoyés en France. Le caravansérail, construit en 1853–1854, servait de relais et d'hôtel pour les voyageurs venant à cheval ou en diligence d'Alger ou de Boghari vers Djelfa, Laghouat et le Sud. Les rouliers qui ravitaillaient le Sud en étaient les principaux utilisateurs. Nous savons après avoir lu le roman de Louis Bertrand « Le sang des races » quel dur métier était ce métier de roulier, principalement exercé par de fiers espagnols de la Cantère, faubourg de l'Alger d'alors. Par tous les temps ils menaient leurs chariots lourdement chargés, et leurs mulets ou chevaux, le long de pistes à peine encaillassées pour trouver au bout de l'étape ces caravansérails. Jusqu'en 1870, Ain-Oussera et son caravansérail situés sur le territoire militaire de Boghari étaient administrés, par les officiers du Bureau Arabe. Dès 1894, Ain-Oussera est un important relais routier et un grand marché. A la fin du siècle avec l'arrivée de la route, des premières automobiles et du chemin de fer (pénétrante Alger-Djelfa-Laghouat) le caravansérail perd de son importance et Ain-Oussera devient un village avec un grand marché , une école, une population européenne à côté du douar Oussera.Il est rattaché en 1905, à la Commune Mixte de Chellala-Reibell. Son oued fut assaini par destruction des larves de moustiques qui donnaient le paludisme : en 1923 une équipe du Professeur Sergent de l'Institut Pasteur d'Alger vint faire cette destruction. Les derniers locataires du caravansérail furent dans les années 1890, Paul Cazelles et sa femme Anna PANIS qui étaient les enfants du pays puisqu'ils étaient nés tous les deux à Boghar. Tout en s'occupant du caravansérail ils pratiquent le commerce des moutons puisqu'Ain Oussera est devenu un grand centre de transit moutonnier. Parlant tous les deux couramment l'arabe, ils sont très estimés des populations musulmanes et européennes.

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