Dans la nuit du dimanche au lundi 02 avril 2018, à 02 heures du matin, un bruit assourdissant a réveillé le centre du paisible quartier de St. Jules. Ce n'est pas un séisme qui a frappé mais un pan de la partie supérieure d'un petit immeuble, où vivent huit familles, qui vient de s'écrouler. Un tas de pierrailles et une grande poutre avec son armature métallique, jonchaient sur le sol mais fort heureusement, aucune victime n'est à déplorer. On s'en doutait bien, par instinct de peur et de conservation, les huit (8) familles avec leurs enfants, avaient dévalé, en quelques fractions de secondes cet immeuble de deux étages, en courant et il était alors ; 2 heures du matin, ce jour là du lundi 2 avril 2018.La ceinture, en béton armé de la terrasse venait de se rompre en s'affaissant sur toute la surface de la partie de la rue où se situait l'immeuble ,situé au numéro 20 de la rue Amara Abdelkader. Du jour au lendemain, ce sont près de 25 personnes qui se sont retrouvées dans la rue, dans le dénuement total n'ayant pas voulu prendre un quelconque risque de retourner dans leur habitation afin de récupérer leurs effets. La solidarité a joué et tout ce beau monde composé de femmes et enfants sont logés ensemble, dans une grande tente de secours, prêtée par des âmes charitables. Les enfants, ne sont pas allés à l'école faute d'avoir leurs effets scolaires et ce sont déjà des jours perdus à leurs actifs ; notre journaliste n'a pas pu rencontrer les chefs de famille de ces malheureuses sinistrées qui ont raconté leur drame poignant. Les femmes ont déclaré avoir été évacuées, au moment de l'effondrement, par les éléments de la Police de l'Urbanisme ainsi que ceux des services de la Protection Civile qui leur ont conseillé d'éviter les lieux du sinistre, ont-elles dit. Elles avaient ajouté que, le lendemain ils ont reçu une autre visite très rapide des mêmes éléments puis, c'est M. le Maire qui leur a rendu visite à son tour qui s'est enquit de la situation, constatant de visu l'ampleur des dégâts rendant l'immeuble inhabitable et il leur a « promis de faire quelque chose ». Visiblement désemparées, ces pauvres mères de famille se sont exprimées avec une grande émotion qui laissait transparaitre un mélange d'amertume et de colère disant qu'elles « ne comprennent pas comment des citoyens en détresse puissent être lâchés et livrés à eux mêmes ,sans aucune aide ou forme d'assistance ».Droit au but, elles précisent que « dans notre cas, on ne revendique tout simplement , qu'un gîte décent pour abriter notre famille et faire en sorte que nos enfants puissent aller de nouveau à l'école qu'ils n'ont pas vue, depuis cet évènement ».Il est indubitable que ce n'est pas un fait anodin mais c'est le drame de familles Algériennes ,en colère de rester encore dans la rue, au clair de lune et fort heureusement disent elles que cet effondrement n'a pas causé de victimes. Ce n'est pas non plus, une excuse pour laisser près d'une trentaine de femmes et enfants entassés, sous le toit d'une tente à tout faire, érigée à même la rue. Le spectacle désolant de ces malheureuses familles risque d'entamer quelques parts la dignité humaine et la confiance dans notre système de valeurs sociales. Par le biais de ce billet, les sinistrés en question, interpellent avec force, dans l'urgence, les autorités à prendre en charge leur cas désespéré et sollicitent M. le wali de la Wilaya d'intervenir en vue de leur relogement sachant qu'en ce moment même, femmes et enfants sont dans la rue, passant leur quatrième jour de sinistre, entassés sous une tente . Beaucoup de questionnements se font écho dans le milieu des citoyens qui ne comprennent pas le manque de réactivité des responsables concernés.....