Dans une lettre adressée à l'opinion publique, les travailleurs du groupe de presse « Temps nouveaux » de l'homme d'affaires incarcéré, Ali Haddad, sont revenus sur leur situation difficile, caractérisée par des mois de salaires impayés et des licenciements arbitraires. « Cette situation, qui menaçait l'existence du groupe sur la scène médiatique, avait poussé les employés à transmettre une liste de revendications à l'ancien directeur général « Abrous Outoudert ». Ce dernier, qui n'a atteint aucun objectif depuis sa désignation il y a sept mois, avait été incapable de verser les salaires des travailleurs, impayés depuis trois mois, réintégrer les collègues suspendus et interdire à n'importe quelle partie étrangère de s'ingérer dans le fonctionnement de la chaîne et des deux journaux. Suite à quoi, l'ancien directeur général a démissionné le 16 juillet 2019 », relatent-ils. Le maintien des revendications socioprofessionnelles des travailleurs a conduit à la désignation du journaliste, Mouloud Louail, au poste de directeur général, affirme le communiqué. Une désignation intervenue après l'accord passé avec le gestionnaire qui a renoncé à ses prérogatives administratives et techniques au profit du « comité » de sauvetage. « Le nouveau directeur général a pris ses fonctions la fin de la semaine passée. Il se penche, actuellement avec les travailleurs, à préparer les procédures, administratives et légales, de gestion du groupe par les employés. Pendant ce temps, une section syndicale, affiliée à l'UGTA, a été créée », poursuit le communiqué. Les travailleurs du groupe médiatique d'Ali Haddad assurent qu'ils multiplient les efforts pour « restructurer la chaîne et les deux journaux ». Ils ont, dans ce sens, sollicité une dérogation auprès du ministère de la Justice pour lever le gel des comptes bancaires du groupe afin de pouvoir verser les salaires.