Hayat Regency qui devait être le plus grand et le plus luxueux hôtel d'Oran, situé à 7 km de l'aéroport Ahmed Ben Bella et à 5mn du centre-ville d'Oran, fait l'objet ces jours-ci d'une grande opération de pillage, a rapporté le quotidien Cap Ouest. Les riverains affirment que le pillage se poursuivait même de nuit, ils voyaient de leurs logements la lumière des torches des voleurs. « Tout a été volé, le mobilier, la vaisselle la literie, la plomberie et tout objet se trouvant dans cet hôtel, au vu et au su de tout le monde », se lamentent les témoins. La réalisation de cet hôtel a été lancée en 2000 par une entreprise espagnole. Peu de temps après son ouverture, cet hôtel qui devait garantir 450 emplois, a été au centre d'une grande affaire d'escroquerie en relation avec un « investisseur » italien, Mario Roncali, qui devait acheter cet établissement hôtelier. Cet investisseur italien a remis un chèque sans provisions de 50 milliards de centimes, au propriétaire de l'hôtel. Mario Roncali, avait fait l'objet d'une plainte pour abus de confiance, émission de chèque sans provision et vol, déposée par le propriétaire de l'hôtel Hayat Regency auprès du parquet d'Es-Senia près la Cour d'Oran. Depuis, Mario Roncali n'avait plus donné signe de vie. Il a été convoqué par la Gendarmerie nationale (section de recherche) suite à la plainte du propriétaire pour émission de chèque sans provision d'un montant de 500 millions de dinars, qui devait représenter une avance de 10% sur le prix de vente de l'hôtel, l'Italien avait demandé qu'on lui permette d'aller à son pays pour pouvoir régler la situation en procédant à un virement bancaire. Depuis, il n'est plus revenu. Le propriétaire a récupéré par la suite son hôtel mais il ne put assurer sa gestion. Il s'est retrouvé endetter jusqu'au cou. Les factures impayées d'électricité, d'eau, de téléphone, d'assurances, de fournitures se sont accumulées avec en sus un non-paiement d'impôts et plusieurs mois de salaires impayés pour le personnel. L'hôtel est entré dans une phase de chute aux enfers, avec une dégradation de plusieurs compartiments de l'établissement pour manque d'entretien et de maintenance, le vol des équipements avait alors commencé.