Les performances individuelles, ce n'est pas le plus important. On gagne et on perd en équipe. » Zineddine Zidane. Deux constats en ce début du Mondial: il y a des équipes qui jouent pour gagner et d'autres pour qui le spectacle ne passe pas en premier lieu. Le Mondial ne changera désormais pas. Et si on se fait le crédit de penser encore et toujours que la coupe du monde avec ses exigences à la fois sportives et structurelles, notamment avec tout ce qui devait s'y concevoir, reste inaccessible à certaines équipes dont les moyens et les arguments ne semblent pas justement suffire. Hormis les fennecs d'Algérie qui ont eu un sursaut d'orgueil face à l'Angleterre gardant ainsi tout l'espoir de rêve pour une qualification historique en huitième ,par contre les défaites du Nigeria , de l'Afrique du Sud , la sévere correction infligée par le Brésil aux ivoiriens et l'élimination des lions camerounais prématurément prouvent que ces équipes africaines n'ont pas réussi jusqu'ici à trouver la leitmotive pour faire la différence. Les résultats obtenus, les prestations fournies sont assez symptomatiques de la manière avec laquelle on gère les exigences du haut niveau .Il faut avouer qu'à l'heure actuel l'on ne peut plus se permettre de dire que la petite équipe vient d'accrocher une grande et d'en faire un coup historique .Cela aurait été le cas une décennie auparavant. .Presque tous les joueurs présents au mondial évoluent à haut niveau ce qui vaudra dire que toutes les équipes jouent à armes égales . Ils sont encore autant regrettables pour les réactions qu'elles suscitent que pour les raisons qui les déclenchent. On dit qu'une équipe avertie en vaut deux et, quelque part, on espérait quand même que les atermoiements du passé devaient servir de leçon, ou encore de garde-fou à de nouvelles dérives. On ne voudrait pas ici trop alourdir, mais sur les détails il y a lieu de s'interroger et de se poser beaucoup de questions à la vue de l'incapacité à se frayer un chemin au premier plan au Mondial. C'est la perte de pensées et d'idées susceptibles de faire avancer les choses. A quel niveau se situe le problème? Celui des joueurs? De leurs entraîneurs? Du groupe? Des individualités? Ou encore des noms, des aptitudes et des compétences? Autant dire que ce qui est accompli ici et là ne reflète pas forcément les véritables aptitudes africaines qui sont de loin plus grandes, plus intéressantes à voir et à dégager que ce qu'on avait pu voir jusque-là. Le cas du Ghana jusque-là est d'ailleurs très significatif. Voilà en effet une équipe qui sait ce qu'elle veut, qui envisage la Coupe du monde en fonction d'arguments et de prérogatives qui ne dépassent pas outre-mesure les alternatives qu'elle est censée avoir et même valoriser. Cela dépend de la manière avec laquelle chaque équipe sera tentée d'envisager son avenir en cette coupe du monde...