Mme B.F et ses deux filles âgées respectivement de 10 ans et 17 ans, se sont retrouvées du jour au lendemain jetées à la rue. Expulsées par un huissier suite à une décision de justice, de l'appartement qu'elles occupaient depuis neuf ans. L'huissier de justice accompagné d'une armada de policiers s'est présenté pour signifier l'ordre d'expulsion à la locataire de l'appartement qu'elle occupait depuis neuf ans à la cité des 60 logts à Tigditt. La jeune mère, femme de ménage à l'APC de Mostaganem est dans un état dépressif avancé. Elle ne s'attendait jamais à se voir expulsée de la sorte, c'est-à-dire en utilisant la force publique. C'est la loi, personne n'en disconvient, mais n'aurait-il pas fallu justement à l'OPGI de trouver une solution à l'amiable pour cette famille comme cela avait été le cas pour d'autres familles qui se trouvaient dans la même situation sociale que celle-ci ? Selon les déclarations d'un proche de cette famille, deux autres locataires avaient été confrontés au même problème et ont vu leur situation régularisée par leur maintien dans les appartements qu'ils occupaient. La mère des deux filles s'est débattue jusqu'a la dernière minute mais en vain, elle ne pouvait rien faire, elle devait abdiquer sans résistance. Aujourd'hui, elles n'ont pas où aller, et si ce n'est l'intervention de quelques proches qui les abritent provisoirement, elles seraient en ce moment dans la rue sans aucune protection. Cette famille aux ressources limitées déjà, seule la mère exerce comme femme de ménage à la mairie de Mostaganem, subvient aux besoins de ses deux filles scolarisées. Le logement en question, même s'il a été indûment occupé et ce depuis neuf ans (en 2001), pourquoi attendre tout ce temps pour signifier une décision d'expulsion à ses occupants, sachant par ailleurs que la sonelgaz comme l'Algérienne des eaux, ont accédé favorablement à la demande de l'occupante des lieux de lui installer des compteurs d'électricité et d'eau depuis plusieurs années et qu'elle s'acquitte régulièrement de ses factures. Alors pourquoi une expulsion après neuf ans d'occupation ? N'était-il pas préférable pour les deux parties qu'un compromis serait la solution idéale ? Ce qui est plus que douloureux aujourd'hui, c'est de voir une autre famille algérienne jetée à la rue sans qu'il y ait une solution de rechange et sans qu'il y ait une véritable prise en charge par les services sociaux ou par les pouvoirs publics. Aux grands problèmes, les grandes solutions. Mais les solutions extrêmes ont toujours été à l'origine de la parution d'autres problèmes plus complexes encore et difficiles à résoudre. Ne sachant à qui s'adresser, Mme B.F et ses deux filles, qui présentent un cas social digne d'intérêt, interpellent Mme le wali pour lui venir en aide et d'intercéder en sa faveur auprès des services compétents à l'effet de lui trouver une issue honorable à son calvaire.