Accusés dans une affaire de faux, usage de faux et escroquerie, les trois mis en cause A.I., B.S. et M.H.A. ont comparu, hier, devant la cour d'appel. Jugé en première instance, le premier mis en cause avait été condamné par le tribunal d'Oran à une année de prison avec sursis. Quant aux deux autres, ils avaient écopé d'une peine d'une année de prison ferme. Les faits remontent au mois de mai dernier. Suite à un contrôle d'identité opéré par une patrouille de police, les deux mis en cause B.S et M.H.A. ont été arrêtés à la sortie du cybercafé appartenant au dénommé A.I. Une fouille au corps allait permettre aux éléments sécuritaires de découvrir en leur possession des cartes de police scannées et un pistolet en plastique, puis l'enregistrement sur un portable de l'alarme de talkie-walkie de police. Arrêtés et présentés devant le magistrat instructeur, les prévenus nieront avoir utilisé ces faux à des fins criminelles. «C'était plutôt une espèce de jeu», devaient-ils déclarer. Appelés, hier à la barre, A.I. affirmera être innocent, expliquant que les deux autres mis en cause étaient venus à son établissement afin de faire scanner des cartes. «Chose que j'ai refusée», dira-t-il. D'un autre côté, les deux autres mis en cause maintiendront leurs déclarations. «Donc, pour vous, établir un faux et se faire passer pour des policiers est un jeu?», questionne le président de l'audience. A la question de savoir comment ils ont pu enregistrer l'alarme du talkie-walkie sur portable, ils expliqueront que c'est à l'aide de leur Bluetooth. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public demandera le maintien de la première peine. La défense de A.I. plaidera l'acquittement de son mandant, alors que celle des deux autres prévenus plaidera les circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibération.