L'opposition égyptienne a salué hier une première étape positive à l'issue de ses consultations avec le vice-président Omar Souleimane, au 13e jour du soulèvement contre le président Hosni Moubarak. Un porte-parole du gouvernement a déclaré que les parties avaient accepté de former un comité pour préparer des réformes constitutionnelles d'ici la première semaine de mars. Le vice-président égyptien Omar Souleimane a donc rencontré pour la première fois au Caire des représentants de l'opposition, dont les Frères musulmans, pour tenter de mettre un terme à la crise politique que traverse le pays. Selon l'agence de presse nationale Mena, il a été convenu de mettre en place un comité pour préparer des amendements à la Constitution. Ce comité composé de personnalités de la vie publique égyptienne et de juristes a jusqu'à la première semaine de mars pour présenter ses travaux. Les amendements constitutionnels permettraient de présenter de plus nombreux candidats à l'élection présidentielle et imposeraient une limite du nombre de mandats. Selon Mena, le gouvernement s'est d'ici là engagé à ne pas interdire les manifestations, ne pas restreindre la liberté de la presse ni l'accès aux réseaux sociaux et à Internet, et à lever l'état d'urgence quand la situation le permettra. La réunion a eu lieu alors que les manifestations pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981, se poursuivaient pour la 13e journée consécutive. Le Raïs, lui, s'accroche à son poste en soutenant qu'il n'a pas l'intention de se représenter à la présidentielle de septembre, insistant toutefois de finir les sept derniers mois de son mandat actuel. Ce que les manifestants refusent. Pour rappel, face à la contestation, l'administration Obama a d'abord exprimé sa confiance dans le gouvernement du Caire avant de menacer de couper l'aide américaine, puis de presser implicitement Moubarak de céder le pouvoir immédiatement. A présent, il est “important de soutenir le processus de transition annoncé par le gouvernement égyptien effectivement dirigé par l'actuel vice-président Omar Souleimane”, a souligné samedi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, lors de la conférence sur la sécurité à Munich. Frank Wisner, émissaire de Barack Obama en Egypte, a de son côté jugé “crucial”, samedi, que le président Moubarak “reste en fonction” pour diriger les changements en vue d'une transition. Laquelle? Celle qui contentera les Egyptiens où celle qui ira dans le sens voulu par l'Oncle Sam?