Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, a affirmé, mardi à Biskra, que le plan spécial Santé Sud mis au point par son département "répond aux besoins de la région du sud du pays". Ce plan a été conçu pour réaliser les objectifs souhaités, notamment en ce qui concerne "l'équilibre en matière de couverture sanitaire entre le sud et le nord algérien" et contribuera "à éliminer les dysfonctionnements supposés en matière de soins", a indiqué le ministre qui s'exprimait au cours d'une réunion élargie, tenue au siège de la wilaya. A la lumière de l'exposé présenté par M. Ould Abbès, en présence des autorités locales et des membres du corps médical et paramédical ainsi que les représentants de la société civile, il ressort que le plan couvre 20 wilayas des Hauts plateaux et du sud, sur une superficie globale de 1,9 million de km2, abritant 3,3 millions d'habitants. Il permettra en outre de mettre à la disposition de ces populations les ressource humaines nécessaires pour assurer les prestations de service sanitaire dans les unités de santé. Le plan prévoit, en particulier, la prise en charge rapide des malades, grâce à une convention passée avec la compagnie Tassili-Agro-Aérien (Sonatrach), pour un montant avoisinant les 10 milliards de DA par an. Cette compagnie aérienne est capable de mobiliser, selon le ministre, huit avions pour assurer l'évacuation sanitaire vers des hôpitaux du nord du pays des patients gravement malades, nécessitant une prise en charge spécifique, ainsi que les victimes de catastrophes naturelles pouvant survenir dans le sud. Le plan spécial Santé Sud prévoit également des opérations de prévention et une couverture sanitaire de la bande frontalière sur une distance de 3.600 km, en vue d'assurer la protection des citoyens, en plus de l'organisation de cliniques mobiles assurant des prestations sanitaires ciblées au profit des régions déshéritées et enclavées. Il est prévu également, a ajouté le ministre, la création d'un Institut de lutte contre l'envenimation scorpionique, un Institut de médecine équatoriale à Tamanrasset, outre une décentralisation médicale par la création de trois écoles de médecine, dans le Sud-est, le Centre-sud et le Sud-ouest du pays. Au sujet de la gestion des carrières et des ressources humaines, M. Ould Abbès a indiqué que le Premier ministre vient de signer trois décrets relatifs au corps paramédical, aux biologistes et aux sages-femmes. Ces textes ont été déposés auprès des services de la fonction publique en vue de l'établissement des Statuts qui seront adoptés prochainement, a-t-il précisé. Lors des débats, et en réponse à des questionnements liés à la "pénurie" de certains médicaments sur le marché national, le ministre a indiqué qu'il s'agit de "turbulences sur le marché", assurant toutefois que les médicaments essentiels sont disponibles, notamment les vaccins dont les stocks couvrent un minimum de six mois. Au cours de cette visite, le ministre a inauguré un centre de santé à Sidi Okba, et inspecté le chantier d'une polyclinique, dans la même ville, avant d'inaugurer une clinique polyvalente à El Hadjeb. De retour au chef-lieu de la wilaya, M. Ould Abbès a inspecté l'Etablissement public hospitalier Bachir Bennasser et la clinique ophtalmologique.