Des points de recrutement de figurants pour le film historique "Les Lions d'Algérie" ont été ouverts à Jijel, a-t-on appris jeudi du réalisateur de cette œuvre cinématographique, Ahcène Osmani. Pour la partie concernant la région de Jijel qui a abrité le siège de la wilaya II historique pendant la lutte armée de libération nationale (1954-1962), il s'agira de recruter trois mille (3.000) figurants devant tenir les rôles de moudjahidine, soldats de l'armée d'occupation, citoyens algériens, supplétifs de l'armée française et colons civils, a indiqué Osmani à l'APS, précisant que l'âge des candidats va de 1 à 99 ans. Dans les structures universitaires, six cents (600) candidatures d'étudiants et d'étudiantes ont été déjà recueillies pour les besoins de ce film, un long-métrage de 2 h 30. D'autres bureaux de recrutement ont été également ouverts à la maison de la Culture Omar Oussedik et au musée Kotama, dans le centre de Jijel. Une première évaluation des candidatures aura lieu avant fin janvier prochain afin d'attribuer les rôles qui conviennent aux postulants à la figuration. Cette œuvre cinématographique qui dépeindra l'Algérie de 1945, soit depuis les évènements sanglants du 8 Mai, jusqu'au 5 Juillet 1962, date du recouvrement de la souveraineté nationale, mobilisera au total 105.000 figurants, une quinzaine d'assistants réalisateurs et d'importants moyens matériels durant son tournage en divers points du pays, a expliqué l'auteur et réalisateur. Ce film à caractère historique et "non commercial", a-t-il tenu à préciser, est produit dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance nationale, à la suite de l'appel lancé par les ministères des Moudjahidine et de la Culture ainsi que l'Organisation nationale des Moudjahidine (ONM). A Jijel où les préparatifs tirent à leur fin après les repérages réussis dans des sites et des hauts lieux de la guerre de libération nationale, le réalisateur, aidé des responsables des Organisation des Moudjahidine et des enfants de Chouhadas, a procédé au "recueil de 27 heures d'enregistrement de témoignages poignants sur les moments forts de la lutte armée", selon Osmani. Pour rappel, des commissions ad-hoc avaient été installées dans les wilayas de Sétif, Bordj Bou Arreridj, Bouira, Boumerdès, Tizi-Ouzou et de Bejaia dans le cadre de la réalisation de cette œuvre cinématographique devant être produite en quatre versions (arabe, tamazigh, anglais et français).